Nous sommes arrivés à Ingapirca au coucher de soleil : la lumière était juste sublime mais point de preuve de cela, nous étions à court de batterie sur les deux appareils, schkoumoune ! Après une nuit sur place nous sommes partis à sa découverte : autant le dire franchement le prix d’entrée nous est un peu resté en travers de la gorge (6 dollars adulte, 3 dollars enfant) sans compter que, même si le site est intéressant, il est minuscule… et on rajoute que le musée qui devait être très instructif, est fermé pour rémaniement, ça fiche un peu les nerfs en pelotte… bref c’est dit !
Il faut savoir que ce site, au départ était Cañaris et que les Incas ne s’y sont « installés » que bien plus tard, et seulement pendant trente ans, avant l’invasion espagnole : d’où un mélange des deux cultures (bien que les Incas, en vrais batisseurs aient laissé des traces plus importantes). Forcément, il en découle une bagarre entre ce qui est l’héritage des Cañaris ou des Incas. Chacun fera son choix…
On peut observer à l’entrée des trous dans le sol, de forme circulaire, appelés Colcas : ils servaient de réserves pour les récoltes, les marchandises et la nourriture. Ensuite se dresse un petit monolithe vertical accompagné d’un cercle pavé de gros galets ronds où repose la Reine Inca. A proximité, 8 autres tombes contiennent les corps de 8 femmes qui se sont sacrifiées pour rejoindre leur Reine…
Nous nous retrouvons face à une aire cérémonielle cañari en forme de demi-cercle qui symboliserait la lune inscrite à l’intérieur d’une vaste forme circulaire (sans doute le soleil) Sur le côté se trouvent des bains destinés aussi à des cérémonies. Cette cité étant à la fois administrative et religieuse, on trouve aussi des emplacements dans lesquels il y avait des commerces.
Un bout du chemin pavé de l’Inca a résisté au temps : c’est incroyable de penser qu’un chemin de pierres reliait les cités administratives et religieuses jusqu’à Cusco au Pérou, à des milliers de kilomètres de là.
Le monument le plus impressionnant reste le Castillo, un temple du soleil servant aux observations et aux cérémonies religieuses…. La pièce se trouvant en haut des escaliers est en parfait état : nous « raterons » une des fonctions du lieu (en ne l’apprenant plus tard sur un guide) Si deux personnes se positionnent chacune dans une niche, face à la pierre et en parlant à voix basse, on entend parfaitement ce qui est dit dans la niche du mur d’en face pourtant située à plusieurs mètres… crotte il va falloir attendre le Pérou pour mettre cela en pratique.
On se rend bien compte autour du castillo du mixage entre culture Cañaris et Inca :
– Les édifices Cañaris sont réalisées avec des pierres ramassées dans le lit des rivières et ont une forme plutôt ovale.
– Les édifices Incas sont constitués de pierres de taille, de couleur légèrement verte, venant d’une proche carrière. Ils sont plutôt rectangulaires (à l’exception du temple du soleil) et possède des ouvertures et niches trapézoïdales (qui semblent mieux résister aux secousses sismiques).
La visite de ce site nous aura pris une heure à peine, même les enfants ont été frustrés c’est dire !
PS : oui, oui…. il y a une photo de moi. Je suis fair play, je la mets mais c’est à l’insu de mon plein gré (remarquez la main de Samuel dans mon cou afin que je reste dans le champ de l’appareil lol)
ca me donne envie de boire du Nescafe en ecoutant de l ocarina, tout ca…. !
Ce site est magique. Je ne peux pas dire, le plus beau, mais j’ ai vraiment un coup de coeur immense. Profitez, profitez….