Nous déciderons de poursuive notre route pour la Cordillière blanche, sans passer par le canyon de Pato. Beaucoup de voyageurs l’ont emprunté, mais on l’avoue l’idée de dizaines de kms de pistes avec une floppée de tunnels creusés à coups de dynamite ne nous a pas séduit. Nous comprenons que d’autres le tente, de notre côté cela nous emballait moyennement, à chacun son voyage et ses envies.
Nous avons fait un arrêt à Sechin. Le site n’est pas exceptionnel mais le petit musée est intéressant (et la momie tatouée des plus impressionnantes : apparemment elle aurait été enterrée vivante, je vous laisse imaginer le faciès…) et les vestiges du site étrangement bien conservés. On l’avoue on est restés un peu dubitatif sur la proportion d’origine et de restauration (même certains symboles avaient l’air bizarrement contemporains). Nous avons pu voir des murs remplis d’une succession de têtes décapitées, de membres arrachés (Fredy n’a qu’à bien se tenir lol). Il n’empêche que cela a été chouette.
Nous voulions rejoindre Huaraz, seulement voilà, comme d’habitude, nous avons lambiné. Huaraz était loin, nous avons du franchir un col à plus de 4200m et avons fait un bivouac nature à 4000m.
Nous avons été les témoins d’un coucher de soleil sublime et quelques minutes après : cris dans le camping-car. LA CORDILLIERE BLANCHE est là sous nos yeux ! Alors là on dit Wouuuahaaaah !!!!!! et pourtant la nuit tombait mais nous avons tous été subjugués par cette chaîne de pitons enneigés. Nous nous sommes installés pour notre nuit, qui, au final, aura été bien moisie. Merlin a eu mal à la tête du fait de l’altitude, pour finir en milieu de nuit par être malade (amis de la poésie bonsoir…) Bref, le lendemain Huaraz et sa laverie aura été notre premier point de chute, ça commence à devenir récurrent cette histoire.