Samedi nous partions les coeurs remplis d’espoir de voir le Parque Sajama le soir… mais forcément, encore un petit bruit annonciateur de problème. On fait un tour chez le mécano pour être sûrs : effectivement les lames ne sont pas assez solides pour notre poids, elles plient dangereusement. Rendez-vous est pris lundi pour faire tout dans la journée et partir enfin…. peut être… si tout va bien…. dans le meilleur des cas…. mardi.
Et oui, partir sur un autre continent avec famille et enfants, en camping-car n’est pas toujours tout rose : nous vivons des coups durs, des découragements et des moments de doute… mais je ne vous raconte pas le recul que cela nous force à avoir sur les pépins de la vie, les vrais ! Et toute la solidarité et l’entraide familiale que ça apporte.
Au moins, le fait de rester aussi longtemps nous aura permis de fêter les 20 ans d’Oberland : avec barbecue et coupe de champagne à la clé. Sans oublier l’ambiance musicale, volume “je te pète les tympans” TOUTE la journée pour une fête préparant…. la future fête du 2 janvier ! On élit les personnes qui devront représenter le village, la communauté etc… tout cela au rythme de la fanfare qui jouera quasiment le même morceau durant des heures, les danseurs en costume sombre et les danseuses portant des superpositions de jupons et des châles à franges colorés (hommes et femmes toujours séparés) répétant inlassablement le même pas de danse en tournant sur la placette, les mouvements étant de plus en plus aléatoires, compte tenu des litres de bière ingurgités. Ca c’est de la chorégraphie… Nous ne pouvions non plus vous priver de photographies hautement artistiques sur la réparation de notre Bernardo chéri.
Je réalise que j’ai oublié de parler de la journée nationale du recensement que nous avons vécue à La Paz. Une journée surréaliste où l’activité du pays entier était arrêtée, la frontière fermée et tous les habitants sommés de rester chez eux pour recevoir la visite des recenseurs. Dès le matin, au réveil, on a senti que quelque chose ne tournait pas rond : pas une voiture, pas un bruit, un peu flippant tout de même… Et la cerise sur le gâteau c’est que nous aussi, en tant que touristes, nous avons dû être recensés. Complètement ridicule que l’état bolivien sache combien j’ai d’enfants, s’ils sont nés à la maison ou à l’hôpital, mon niveau d’étude et j’en passe et des meilleurs. Alors je l’avoue, cette démarche m’a un brin dérangée : déjà je n’apprécie que moyennement d’ être dans tous les fichiers de France, mais alors de Bolivie, c’est le must. On remarque tout de même que le nouveau président a de grands projets et se donne les moyens d’y parvenir, et il y a du travail ici…
Le lundi, après 10 heures passées au garage : une lame changée, une autre renforcée, nous sommes fin prêts. Bernardo ressemble plus à un dragster il a un look d’enfer yehhhhhh. Nous sommes rentrés dans la saison des pluies : il pleut tous les jours, voire il grêle. Nous verrons si nous pouvons accéder à Sajama (qui est à plus de 4200m alors que nous voyons déjà de la neige sur l’alto depuis La Paz) Ensuite ce sera direction le Salar peut être : encore une fois, nous sommes tributaires de la météo. A suivre…