FRONTIERE BOLIVIE – CHILI

Nous voyons approcher la guérite de la frontière Bolivie/Chili. De mon côté, avec regret, pour Sam par contre, avec un énorme soulagement… Il a souffert autant que Bernardo pendant cette traversée, il veut de l’asphalte que les choses soient claires ! (remarquez d’ailleurs son air à la “Tex Avery” en découvrant de nouveau de la route bitumée… cela se passe de commentaires…) Nous ferons les papiers de l’immigration sous la grêle et ensuite déjeuner pour finir les denrées périssables qui, nous le savons, nous serons systématiquement confisquées sur le territoire chilien. Il nous faudra encore plus de 40kms pour rejoindre le Chili : tout de suite, nous ressentons un choc. De l’asphalte, des panneaux de signalisation à profusion, un ordre établi qui nous donne des frissons par rapport à la Bolivie, pays rude et basique, mais aussi tellement authentique…

A la frontière, ce sera long… très long… pour l’immigration après avoir renseigné nos sempiternelles fiches, c’est validé. Mais pour le véhicule…. Je déchante en voyant la liste oh combien exhaustive des produits à déclarer (et qui seront sûrement confisqués) les fruits et légumes, les fleurs, les graines et plantes, le miel et ses dérivés (non, vous n’aurez pas ma propolis, grrrrrr) les oeufs, les herbes et feuilles en tous genre (quoi, les feuilles de coca ça se déclare ? Hop dans le placard sous les soutifs, vont pas les chercher jusque là quand même !) et même l’artisant d’autres pays à base de bois ou de graines (Arghhh mon masque du Mexique…). Nous savons que nous risquons la fouille d’un limier à quatre pattes (ils sont dingues ces chiliens) espérons qu’il aura un rhume. Au bout d’une heure de paperasse, une employée du SAG vient à bord : elle est bipède, ouf. Devant l’ampleur de notre casa movil, je crois qu’elle se demande comment faire. Elle me fera ouvrir quelques placards (les vêtements) jettera un oeil à l’épicerie (miel planqué, il est tout neuf faut pas abuser !) le frigo la rassurera puisque nous avons terminé tous les produits frais interdits de sol chilien. Un petit tour pour la forme dans le rangement du chauffage et sous le lit de Bétina et on s’en va ! Elle ne sait même pas que nous avons des soutes, sinon c’est certain on aurait eu droit à un déballage en règle.

Nous chercherons à traverser le village de San Pedro de Atacama, non sans mal…  avec de surcroît un excité d’expat européen qui nous a proprement gueulé dessus alors que les chiliens nous aidaient dans nos manoeuvres pour sortir du centre ville… Sam sature du désert, nous n’irons pas à Valle de la luna, mais cotoierons un bout de la Valle de la muerte (très martien comme paysage). Direction la ville inintéressante de Calama : enfin si, intéressante pour son camping, son eau, et la possibilité de faire des courses, des vrais ; surtout à quelques jours de l’anniversaire de Bétina et de Noël ! Samuel est comme un gosse de prendre du carburant de qualité dans la première station que nous rencontrons : il est fou cet homme  !

Un petit tour à La Portada à la sortie d’Antofogasta pour un spectacle hallucinant (sans photos bien sûr comme dans ces cas-là puisque nous avions momentanément perdu le chargeur de l’appareil photo). Des centaines de pélicans et autres oiseaux nous ont fait un ballet durant une demi-heure, sur le mirador : quittant leurs rochers à la tombée du jour pour se lancer dans une vague migratoire vers on ne sait où… Les enfants en criaient de plaisir. Ils tournoyaient, faisaient des vagues et des retours au rocher pour reprendre les retardataires et tout ceci à quelques mètres au-dessus de nos tête ! Les enfants ont fini la soirée par une course de trotinette déchaînée : on est complètement à l’ouest depuis le passage de frontière, l’heure de décalage avec la Bolivie est difficile à absorber. Nous réalisons qu’il est 22h et que nous n’avons pas dîné, que dire du moment du coucher alors… du grand n’importe quoi chez les DESREV.

Allez direction la côte Chilienne, qui n’est pas exceptionnelle on l’avoue, mais cela, c’était avant d’arriver à Taltal. Un petit village un peu endormi comme on les aime, des plages, des gens adorables, une petite impression de temps suspendu et forcément… nous y resterons quelques jours. Au programme, baignade, étude des anémones, oursins et  crustacés et surtout dépoussierage du bernardo qui a vécu dans le sud-lipez le plus dur depuis qu’il est sur 4 roues… on le bichonne notre compagnon pour qu’il ne nous fasse pas un coup de calgon. Il nous faut rester dans les parages pour samedi, faire la visite du VLT, (alors que nous pensions que nous arrivions trop tard, c’est plutôt une giga bonne nouvelle) : alors qui devine de quoi nous parlons ?

 

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