Nous quittons la Bolivie car, compte-tenu de la saison, nous n’avons plus le temps d’aller faire les missions jésuites plus à l’est… C’est un regret pour moi : mais j’ai bon espoir que nous puissions y aller à notre retour vers l’Uruguay. Ce pays a été rude, les conditions de voyage difficiles, mais nous avons fait de magnifiques rencontres humaines qui nous ont aidé à mieux appréhender ce pays dans toute sa complexité. De temps en temps, nous avons senti que nous n’étions pas à notre place, un peu voyeurs, côtoyant des locaux ne possédant rien et surpris de notre venue ici : et pourquoi donc venir ici au milieu de nulle part ? Nous avons eu le sentiment aussi de ne pas nous délester assez pour leur faire profiter des biens qui ne nous étaient pas essentiels : des vêtements, des chaussures, des jeux…
Déconcertante Bolivie par les cultures qui s’y mêlent (parfois difficilement) ce pays nous a aussi apporté beaucoup de joie et nous a permis de découvrir des paysages qui seront à jamais inscrits dans nos mémoires. Dans mon pantone personnel, un certain bleu est devenu le bleu du sud lipez, jouxtant un autre azur de Norvège… Il faut profiter de venir en Bolivie, maintenant, tant que les infrastructures touristiques n’ont pas encore tout dénaturé (et malheureusement cela va vite…). Bolivie ce n’est que au revoir, nous reviendrons un jour c’est promis…