MAIS nous y sommes arrivés à cette satanée Laguna Colorada et là, tous les kms avalés, les cm de poussière recouvrant TOUT dans Bernard, la fatigue, le stress s’envolent devant la beauté de ce lieu. Nous sommes sans voix….
Nous y arriverons ENFIN après un détour inutile de 15kms de piste… ça tombait bien, nous n’en avions pas assez mangé… C’est le coucher du soleil, et la laguna veut nous récompenser de nos efforts : Oui elle est rose cette laguna, et des centaines de flammants (roses aussi, ils sont trop forts ces boliviens) viennent se restaurer des minuscules algues qui donnent à ce plan d’eau cette couleur si incroyable. 5mn auront réussi à nous charmer et que dire du lever de lune et des étoiles…
Le lendemain matin, trois 4×4 d’agences nous réveilleront : c’est sûr la laguna a des reflets rosés mais ce n’est pas transcendant. Oui mais voilà, après le départ de ce petit flot de touristes, nous avons la laguna pour nous seuls : le vent se lève, les algues sont un peu plus agitées, et toute la beauté de la Laguna s’offre à nous. La pureté des reflets des volcans s’ajoute aux lamas venant se désaltérer sur la rive, les flammants et leurs cris survolant l’eau et à part eux, ce silence… tout est émouvant. Nous ne nous lassons pas des couleurs changeantes au gré du vent et de l’ensoleillement passant du rouge au rosé voire à l’orange. Il nous faut pourtant partir après deux nuits dans cet écrin, d’autres merveilles nous attendent.
Merlin ne manquera pas de laisser sa “trace” en créant un petit abris à lama (je n’ai pas mis de “s” à lama car le havre de repos ne peut en contenir qu’un) il s’est bien occupé, rejoint par la suite par son frère et sa soeur ainsi que son père : une lignée de constructeurs.
C’est fou… on dirait que vous êtes DANS le ciel, tant les nuages et les couleurs sont denses…