Le 31 décembre après-midi, nous étions sur le point de quitter Vicuna quand un véhicule français avec deux français à leur bord nous ont demandé, en rigolant, si nous nous étions perdus : ainsi, nous avons ainsi fait la connaissance de Daniel et Willy. Ils voyagent pour quelques mois en Argentine et les pays limitrophes. On se dit à bientôt après avoir échangé des petits infos, eux aussi veulent passer la frontière ce soir (pour nous ça sera demain sans doute, nous savons que la frontière ferme à 17h) On prend la route en pensant bivouaquer vers la frontière mais en arrivant sur place, ça nous tente moyen. Nous avions repéré une petite place tranquille sous en contrebas d’un pont au bord de l’eau, c’est là que nous ferons notre réveillon du jour de l’an en famille : quand nous disons à Nils qu’on se fera un apéro en arrivant il nous rétorque que c’est pas un apéro car on sera que nous, soit… Mais sur le chemin, qui arrive en sens inverse ? Daniel et Tarzan (et oui on adopte tout de suite son surnom) Ils découvrent que la frontière ferme, que le bivouac n’est pas terrible alors on se retrouve ensemble au bord de l’eau pour un petit repas informel comme on les aime, à papoter et rigoler ! C’est ainsi que 2013 nous tendra les bras.
Que cette année 2012 a été riche en émotions, découvertes et rencontres ! Nous ne sommes pas difficiles, on se souhaite la même chose pour 2013…
Le lendemain nos amis nous apprendront que même pour l’entrée en Argentine, il faut un frigo vide de fruits, légumes, viandes, etc… gloups on a pas prévu le coup… Qu’à ne cela ne tienne, nous laissons filer nos amis d’un soir pour rester sur place : on est super bien ici. Piscine gonflée et remplie à l’eau du rio, nettoyage de Bernard, lessive à la main (juré, les enfants ont touillé mais on a bossé aussi !) On s’active pour un 1er janvier. Tiens, un cycliste descend se désaltérer au rio : c’est Henrick, un jeune allemand. Nous l’avions croisé d’ailleurs dans la vallée il y a deux jours. Forcément, on papote, on l’invite dans Bernard pour un café… puis un dîner… toute la famille l’adopte, et vice-versa (même si, sans se vanter, on lui a mis la pâté au UNO lol). C’est un jeune homme incroyable avec son périple à deux roues en solitaire. Lui sera très courageux et partira à l’aube en nous laissant un message adorable. Henrick, we miss you and don’t cry : the DESREV family is the best at the UNO ah ah ah ah ! (do you recognise the sardonic laugh ?) Take care. See you soon somewhere, somehow…
Finalement le lendemain non plus nous ne sommes pas motivés pour partir, allez on rempile une journée. Nous verrons arriver un habitant de la colline qui nous offrira de minuscules abricots à tomber par terre et un sac de mini poires qui finiront cuites (pour passer la frontière) et qui, pour le plus grand plaisir de notre lutine, deviendront après cuisson ROSES !
Il fallait bien un jour passer cette satanée frontière, alors ce sera pour le 2 janvier. Les modalités se feront en 10 minutes et c’est parti pour les 80 kms de piste sur les 140 kms du passage (Marco nous a prévenu, mais il paraît que ça vaut le coup).