Nous avons quitté Mendoza pour filer vers le sud, normalement pour trouver le frais… c’était sans compter le fait qu’il fait anormalement chaud cet été en Argentine (et notre méconnaissance du climat argentin en général il faut bien l’avouer). Quelle ne fut pas notre déception d’apprendre qu’il faisait 40 degrés à la Peninsula Valdes. Ouche c’est le Père Sam qui fait la tronche…
Hauts les coeurs, nous continuons notre route tout de même. Nous entamons la ruta 40 qui, par portions, est franchement difficile : mais en contre-partie, quelle beauté des paysages ! Et les villes/villages s’égrenent pour notre plus grand plaisir, Malargüe, Chos Malal et enfin Zapala pour rejoindre la réserve de la laguna blanca. Tout ceci en plusieurs jours, avec des bivouacs en pleine nature (enfin devrais-je dire en pleine pampa).
La laguna Blanca nous ravira, et le fait qu’elle soit à à peine 1275m d’altitude nous offrira de surcoît un peu de fraîcheur, que demande le peuple ? Le lac intérieur de Laguna Blanca s’est formé lorsque des flots de lave enfermèrent deux petits cours d’eau. Il est entouré d’étendue volcaniques qui nous ont charmées. Pas de poissons dans le lac du fait de son alcalinité, mais des oiseaux par milliers et des moutons… euh par centaines ? Une nuit plus tard (durant laquelle le silence était assourdissant) et une balade, nous continuons notre descente pour la route des lacs.
Junin de los Andes sera un bon premier point de chute. Une petite ville très agréable, et de quoi mettre enfin à jour le blog (pardon pour ce mois et demi de retard, on fait avec les moyens du bord) une laverie on ne peut plus nécessaire, des courses, une ventrée d’empenadas délicieux et ça repart. Le lendemain, nous prenions la route pour les 7 lacs. Et oui Yann F 😉 nous l’avons faite cette ruta de los siete lagos et aucun regret ! Que c’était vivifiant ces lacs qui apparaissent par surprise au détour d’un virage : ils ont tous une couleur sublime, passant du bleu outre-mer au bleu turquoise, en osant même le vert émeraude. Lors d’un bivouac, nous ferons la connaissance d’une nouvelle famille de voyageurs (et oui encore !) : Séverine, Corentin, Timéo et Léonis passeront des heures de jeu avec les lutins, quelle plaisir de les voir courir, rire et nous de passer un excellent moment avec leurs parents ! Le bâteau sera sorti et c’est parti pour la croisière (Sam regrette de plus en plus de ne pas avoir acheté le moteur, la force de propulsion du bâteau étant ses jambes armées de palmes lol). Une famille de voyageurs allemands offira même à Nils une balade dans leur kayak, la grande classe !
Avec Séverine et Corentin on s’échange les infos : eux viennent du Brésil et remontent… ce pays n’est pas forcément sur notre “programme” mais on se laisse porter avec bonheur par leur coup de foudre… Nous passerons 4 jours pour faire ce petit circuit, des bivouacs où les enfants pataugent, s’éclaboussent, où le temps est comme suspendu. Temps suspendu sauf durant les périodes d’école, qui, depuis quelques semaines, sont une purge totale : Bétina fait un blocage sur TOUT et traîne les savates, Merlin a systématiquement besoin d’une bonne engueulade pour s’y mettre et faire tout parfaitement par la suite, ce qui fait vraiment rager… quant à Nils il est insupportable et refuse de faire des temps calmes nous permettant d’enseigner aux deux plus grands, ce qui met les nerfs de tout le monde à vif. Ambiance, ambiance… Espérons que tout rentrera dans l’ordre dans les semaines à venir car cette situation est réellement pesante.
Après cette intermède “lacs” Villa la Angostura aura aussi son charme, bien que les villes touristiques et chics ne soient pas notre tasse de thé. A échelle humaine, cette petite ville proche d’une station de ski l’hiver et de rando l’été était très agréable. Ce sera aussi le lieu d’une brève rencontre avec une famille de voyageurs : Jean-Christophe, Charlotte et leurs trois garçons passeront quelques heures avec nous. Ils souhaitent remonter jusqu’en Colombie et nous les informons du mieux que nous pouvons. Eux nous parlent de leur coup de foudre pour le Brésil (ah tiens, ça fait deux fois en deux jours, je crois qu’on a bien compris les amis !) Après une initiation de nos lutins à leurs nouveaux camarades au “Capitaine Flamme” et un échange bakugan/playmobils chacun reprendra sa route. Notre première nuit à Villa la Angostura avait été parfaite, la deuxième fût un cauchemar. Quatre voitures déverseront des familles avec des enfants en bas âge (mais comment tiennent-ils tous là dedans ???) Tout le monde restera là la soirée et le début de la nuit à écouter une musique assourdissante. Nous capitulerons à presque minuit et demi, ne les voyant, eux par contre,pas faiblir… Heureusement nous trouverons une solution de repli honorable.