TERRE DE FEU

Nous voici en Terre de feu (Argentine) après avoir dû passer par un no man’s land chilien… avec bien sûr tous les inconvénients de ces entrées/sorties (denrées alimentaires interdites, les graines, le bois, le miel etc… tout un programme). Le douanier tentera de nous confisquer nos raisins secs (que je pensais autorisés car secs justement) Devant sa détermination, on a ouvert le paquet et tout becqueté lol.

Dès notre arrivée, on est sous la charme de ce bout de continent sauvage, de cette terre de l’extremme où les éléments peuvent se déchaîner alors que quelques minutes auparavant tout était calme… C’est assez déroutant et on se sent à notre place, justement : touts petits face à cette nature omnipotente.

Nous irons droit chez nos amis Andréa et Mariano, retrouvant par la même occasion leurs enfants Lazaro et Aïxa. Que dire… Au fil des envies, des opportunités, de l’amitié, des “soucis” de santé, et de l’attente de notre nouvelle carte bancaire, nous ferons des séjours chez eux plus ou moins longs (enfin plutôt longs que courts). Ce sera l’occasion de la découverte de l’agneau à la fuégienne un regal, les parillas bien sûr (c’est fait on a goûté  tous les mets, meme le chinchulin,  et ça, peux pas… peux pas… c’est …. trop pas bon…) : des temps entre amis, la découverte d’amis des amis, on partage du temps et la vie des habitants de cette terre de feu, et bien sûr on plonge dans l’univers des Malvinas (les malouines : je ferai un article à part, ça vaut le coup…).

Lazaro, le fils de nos amis, initiera Merlin aux joies de la moto : non je n’ai pas frémi (qui me croit dans l’assemblée ? Ok je ne suis même pas crédible par écrit) mais il est trop fort notre lutin, un vrai pilote ! Que les choses soient claires, pour Merlin, en rentrant en France, on est pas obligés d’avoir une maison, mais une moto si !!! Misère… Mariano nous ramènera quelques images de la course moto/quadri Rio Grande – Ushuaia : des grands malades ! D’ailleurs c’est bien pour cela qu’à son tour, l’année prochaine, il tentera l’aventure ce doux dingue, SUERTE  !

Bétina se fera une séance ciné avec ses parents, pendant que les garçons s’amusaient chez nos amis argentins. Nous avons vu los croods en 3D siouplait et on s’est bidonnés : ok à deux reprises seulement, nous avons entendu les argentins rire et nous… ben on a pas compris la blague…

Rio Grande sera aussi le lieu de notre dernière rencontre avec Hiroshi, notre amis japonais : lui se dirige vers Ushuaia, fin de son périple à lui aussi. Une soirée douce à ses côtés et la promesse que nous viendrons lui rendre visite… un jour… dans son pays.

Nous avons plutôt subi nos derniers jours à Rio Grande du fait de l’attente de la carte bancaire, on en peut plus, faut qu’on bouge où on va s’étriper mdr. Il a fallu faire nos adieux aux Camano, que c’était dur : notre séjour en Terre de feu n’aurait pas été pareil sans eux ; nous aurons partagé avec eux des moments intenses et pour tout cela nous ne pouvons que leur dire MUCHISSIMA GRACIAS !

Petit aparté : nous avons eu la bonne idée de vouloir aller dormir deux nuits en bord de plage pour ne pas trop squatter chez nos amis, les DEUX jours où il ne faut PAS être en bord de plage : le jour de fête nationale et de vigilance pour les malouines ! Je plante le décor : on est trop bien avec le bruit des vagues en début de soirée, puis des micros qui sifflent et un discours long mais long… des tirs commémorant les soldats tombés aux malouines, la foule qui fait un barouff de tous les diables. Et oui nous qui étions peinards, en moins d’une demi-heure, des centaines de personnes et véhicules ont débarqué, nous empêchant de bouger Bernard… on assiste à tout ça résignés.

Et comme d’habitude, dans ce genre de situation, ça finit par une crise de fou rire entre Sam et moi : crise qui fut déclenchée, au moment où, zieutant à l’extérieur, je vois que nous avons droit à une  demonstration, deux mètres devant nous, de l’armée débarquant sur la plage à l’aide d’immenses embarcations gonflables : les zigomatiques en ont pris un coup je peux vous le dire… et à 2h du matin, hymne national et pfioutt en 20mn on s’est retrouvés de nouveau seuls au monde. Bon le lendemain on a assisté au defile militaire et des écoles. Ca fera des souvenirs je vous le dis…

Nous avons encore tant à découvrir, on file vers de nouveaux horizons.

PS : Damned, en voyant Citroen Grenoble, on s’est dit qu’on avait peut être été trop loin au sud…

 

 

 

 

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