Nous disons souvent que durant le voyage, il y a des distorsions temporelles. Où passent les jours, les mois ? Sûrement dans les merveilleux souvenirs que l’on se forge en traversant ces contrées et en nous enrichissant de ces belles rencontres. J’ai du mal à réaliser qu’il y a déjà un an, j’avais fait un article sur notre première année de voyage.
Nous ne nous sentons pas en vacances, nous sommes des voyageurs. Notre quotidien d’adultes, de parents et d’enseignants est là MAIS nous le vivons dans des conditions particulières : tous les jours nos yeux se lèvent sur un nouveau panorama, apprivoisent un nouveau pays, découvrent une nouvelle culture. Nous partageons ce quotidien exceptionnel tous les cinq, 24h/24 ce qui, honnêtement n’est pas toujours facile mais de cette façon nous sommes aux côtés de nos lutins, nous les voyons grandir et accessoirement aussi s’écharper… (oubliez la famille ZEN ça rime pas avec DESREV mais plutôt IL M’ENERVE !) et surtout nous lâchons prise sur le superflu.
Ce temps “hors temps” nous a fait nous aimer et nous découvrir encore plus les uns les autres et c’est pour cela qu’il est si précieux. Bien sûr nous avons croisé des paysages inoubliables qui paraissent impressionnants vus de France.
Mais ce qui nous a nourri et nous a ému c’est aussi ce florilège …
-
un regard empli de curiosité, première passerelle entre deux cultures parfois tellement différentes,
-
une discussion enflammée sur le respect de notre planète assurance que quelque soit le pays des gens sont solidaires et oeuvrent pour notre terre,
-
l’affolement des papilles découvrant de nouvelles saveurs
-
des mots simples et plein de sagesse qui nous recentrent sur l’essentiel,
-
un sourire franc ou hésitant, moment de complicité fugace,
-
l’offrande de notre amitié et notre respect à ceux que l’on ne regarde pas assez,
-
une main fine ou ridée, douce ou caleuse caressant une de nos têtes blondes
-
le plissement des yeux face à un soleil mordant
-
un fruit savoureux dont le jus glisse entre des doigts gourmands
-
l’amertume éprouvée face à la lutte que des femmes doivent mener au quotidien
-
des rires cristallins qui n’ont aucun accent, aucune couleur de peau
-
un battement de coeur qui s’accélère en découvrant un animal dans son milieu naturel
-
le doux murmure d’une lagune
-
l’admiration procurée par le combat pour toutes les libertés, dont quelques unes sont pour nous une “évidence”
-
le tintement des verres, qui va souvent de paire avec une rencontre de voyageurs,
-
La violence parfois des éléments qui nous ramène humblement à notre place,
-
le frôlement de nos doigts sur une joue enfantine, rougies par le froid et l’altitude
-
un coeur qui s’ouvre à nous en quelques secondes, en toute simplicité
-
un parfum frais de sève ou d’écorce
-
un fou-rire provoqué par un quiproquo linguistique
-
une route qui se termine, n’offrant plus que le mélange entre l’Océan Pacifique et Atlantique, attestant que notre aventure nous a fait aller de l’extreme nord du continent jusqu’à sa pointe sud
-
une gêne d’avoir tant alors que d’autres ont si peu
-
une accolade échangée, souvent accompagnée de perles salées aux coins des yeux preuve que les moments partagés seront à jamais gravés,
-
une musique sortie d’un instrument d’un autre âge, qui dès les premières notes, nous prend à l’âme
-
et finalement le plus fort, un silence partagé devant la beauté du monde et de leurs peuples…
Bon anniversaire les Desrev !
On est vernis car en plus c est a nous que vous faites cadeaux vos impressions, vos coups de coeurs, vos emotions…
Nous partageons gratos depuis 2 ans vos vies voyageuses et c’est presque comme etre avec vous, presque vous saluer de la main, presque partager quelques journees de votre quotidien non routinier mais tres routier.
MERCI !
Comme il l’a bien dit notre ressenti ce drôle de Zebre !!!.
Je suis entièrement d’accord avec lui et ça va nous manquer ce suivi sur la route, votre route qui nous faisait voyager et sentir l’ailleurs.
Merci d’être passés chez nous et j’espère que l’on se reverra.