GLACIER PERITO MORENO

Et un nouveau passage de frontière un ! Nous voilà de retour en Argentine et plus précisément à Calafate afin d’aller admirer le Glacier Perito Moreno. Nos roues prennent le chemin du Parque Los Glaciares. Et là, on en est restés BA BA ! En castellan, on pourrait dire IMPONENTE ! Sur 5 kms de large et 30 kms de long, le glacier s’étend, majestueux. Le flan du glacier, haut de 60m est bruyant avec cela ! Ca grince, ça craque, ça gronde… le glacier est en perpétuel mouvement – il est dit qu’il avancerait de 2 m par jour : nous serons surpris d’entendre comme des déflagrations, mais non, c’est un morceau de glacier qui tombe et se répand dans l’eau laiteuse (l’eau est troublée par les particules d’argile que la glace a emprisonné durant son avancée). Il nous faut rester, pas envie de partir, on attend tous la même chose, qu’un gros morceau de glaçon, comme dirait Nils, tombe ! Nous assisterons à quelques chutes, toujours impressionnantes. Dans certaines crevasses, la couleur bleue est intense ; cette couleur est dûe aux petites billes d’air emprisonnées dans lesquelles s’infiltre la lumière. Lorsque la glace n’est pas comprimée, les rayons de grande longueur d’onde de la lumière blanche parviennent à s’infiltrer. Ces zones nous paraissent alors blanches. Lorsque la glace est comprimée sous l’effet de son poids, seule la lumière bleue (rayons de courte longueur d’onde) peut s’infiltrer. Plus la glace est compacte, plus le chemin à parcourir par la lumière est long, et plus la glace paraît bleue.

Merlin et Samuel seront des acharnés de la traque au glaçon. Pendant que Nils, Bétina et moi serons au chaud dans Bernardo, ils resterons plantés devant le glacier, emmitouflés et le doigt sur le déclencheur de l’appareil. Et finalement ce ne sera pas le spectacle d’un bout de glacier qui tombe auquel ils assisteront et filmeront même, mais la remontée à la surface d’un énorme bout de glacier submergé… Cela restera un grand souvenir – bien différent des deux glaciers que nous avions vu en Alaska : pour l’un, nous avions pu nous en approcher à pieds bien plus près qu’au Perito et pour l’autre, la balade en bateau nous avait permis de voir de très près les icebergs, mais l’immensité de cette mer de glace du Perito Moreno est impressionnante ainsi que la mobilité du glacier qui est littéralement vivant. Apparemment, contrairement aux autres glaciers, le Moreno serait stable car la zone d’accumulation (le coeur du glacier, où la neige tombe) se remplit autant que la zone d’ablation (quand le glacier fond ou l’eau s’évapore) ne progresse.

Nous ferons la connaissance là-bas de Steve, Géraldine, ainsi que de leurs enfants Corenthin et Emelin. Corenthin et Merlin se trouveront en quelques millièmes de secondes, les deux même ! (mais Corenthin a 3 ans d’expérience en plus ) Steve est pour un an à la Plata, sa petite famille est venue le rejoindre quelques mois. Nous leur prometons de venir les voir s’ils ne sont pas déjà partis à notre arrivée à La Plata.

Nous irons traîner nos guêtre au glaciarium : et réellement, ce complexe sur la glace nous a passionné. Par contre vous ne verrez pas de photos de la partie musée, les photos étant interdites malheureusement. Les explications et supports (audio et vidéo) sont très didactiques et nous ferons la connaissance de Soledad qui nous livrera les dernières informations qui nous manquaient, et ce, dans un français très honorable. Bref, encore une fois, un super moment. Nous continuons notre remontée vers le nord, prochaine étape le Fitz Roy.

 

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