Nous traversons la frontière le plus simplement du monde depuis le début du voyage. Même local où se trouvent les douaniers argentins et uruguayens. Et au bout d’une demi-heure, nous découvrons l’Uruguay (petite pensée pour Jean-Charles et ton pays de coeur). Et là on se dit qu’on a du faire avance rapide dans le film du voyage et que nous sommes déjà en France.
Ici point “d’exotisme” des patûrages et champs à perte de vue, du vert, du vert et encore du vert. Des jardins entretenus et tirés quasi au cordeau, des maisons pimpantes et colorées. On sent que les Uruguayens aiment les choses nettes, propres et carrées. Et là première surprise : nous qui pensions les argentins accros au maté, ce sont des petits joueurs face aux uruguyaens. Difficile de trouver une personne n’ayant pas son maté à la main et son thermos sous le bras, l’hallu totale.
Nous ferons un premier arrêt à Nueva Palmira en bord du Rio de la Plata pour un coucher de soleil enchanteur. Merlin spectateur du buquebus (ferry reliant Buenos Aires et l’Uruguay). Ensuite ce sera Colonia del Sacramento et un grand coup de coeur. Le barrio viejo est absolument superbe et un délice pour la rêverie et la flânerie. Les enfants ne résisteront pas de nouveau au jeu du carton (à savoir que si des cartons se trouvent en bas d’une pente herbeuse, c’est voulu !) et c’était parti pour des glissades qu’ils auraient souhaité sans fin. Bétina et moi, en bonne accro d’artisanat que nous sommes, nous avons traîné les garçons dans les ruelles et on avoue, on a craqué sur deux/trois choses (dont la bufa de Bétina). Ouille, c’est le porte-monnaie qui fait la tête.
Ensuite ce sera San Jose de Mayo et sa cathédrale et ce qui intéressera le plus les enfants, les délicieux churros fabriqués sur le trottoir (bon à chacun ses références, que voulez-vous…). Nils est venu près de nous à un moment pour nous dire que la cathédrale lui filait un peu les chocottes. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu “parce qu’il y a les boîtes pour dire quand on fait des bêtises” (autrement dit un confessional) et qu’il devait y avoir beaucoup de personnes qui avaient fait beaucoup de bêtises (effectivement il y avait 4 confessionaux, ceci explique sans doute cela…).
Petite halte des plus agréables à Kiyu. Le Balneario est fermé mais le gardien du bar/épicerie/salle de jeux (qui est fermé car hors saison) nous autorisera à stationner, et même à nous brancher sur un robinet d’eau. Nous y resterons deux jours, les enfants mettant, comme d’habitude, beaucoup d’application à transvaser tout le sable de la plage dans Bernardo… Le propriétaire du bar de la plage, viendra discuter avec nous, et avec une gentillesse incroyable, il nous ouvrira le lieu : en route pour les parties de baby foot endiabliées avec ses deux enfants, sans oublier les machines électroniques et le flipper, le pays des enfants je vous le dis ! Il fallait bien les quitter, donc après un partage de maté, nous les quittons en les remerciant chaleureusement de leur hospitalité ( les uruguayens ne vont tout de même pas battre les argentins niveau hospitalité !)
Ensuite nous avons pris la direction de Montevideo qui ne nous montrera pas ses charmes. Diffile de garer le camping-car, le bivouac du phare n’est pas exceptionnel. Après avoir pris contact avec la compagnie maritime, nous apprenons que nous devrons attendre encore quelques jours avant l’embarquement. Nous prendrons nos quartiers à Maldonado, en bord de plage, dans un quartier très huppé. La vie s’écoulera entre les dernières courses, les recherches internet pour se tenir au courant du départ, et la rencontre avec Lucas, Paul et leur papa. Ils sont français par leur maman et uruguayen par leur papa. Nous les rencontrerons deux jours de suite, les enfants étant ravis d’échanger en français.
Notre dernier bivouac sera sur le parking d’un Géant (on se croirait presque rentrés à la maison dites donc). On vide le frigo, on prépare les baggages et on se nourrit de repas mc do et plats à emporter en attendant une date définitive d’embarquement. C’est un peu un temps entre deux eaux : nous sommes pas encore partis mais nous ne sommes déjà plus ici… Nils en coursant son frère dans des jeux du Mc Do tombera juste de sa hauteur. Le jour de notre embarquement, alors que nous sommes sur les dents avec les derniers préparatifs, nous devrons faire un tour aux urgences de Montevidéo pour vérification car sa douleur perdure. Bonne idée : il a un fracture du cubitus et nous repartons avec un Nilsounet plâtré, yehhhh.
Ça fait tout drôle de vous lire alors que vous êtes rentrés. Je suis triste que ce soit fini, j’adorais lire vos aventures et regarder les photos. Pour vous c’est pas terminé …. faut les trier les milliers de photos, non ?. Et dès que vous aurez trouvé votre « sweet home », il faudra mettre en valeur les choses achetées tout au long du voyage, une autre façon de voyager.
Ce sont maintenant de nouvelles aventures en terre française.
J’espère que l’on se reverra kèke part !!!.
Nous on part le 9 octobre pour Paris et ensuite le Kenya pour 14 jours … j’ai bien hâte.
Bisous