Ojo de Liebre – les baleines !

Nous avons continué notre chemin sans trop nous arrêter : on l’avoue à part Bahia de Los Angeles, les paysages sont assez monotones et pas très intéressants (allez on est devenus des pros des cactus cirios, torotes and co. Comme Bétina l’écrivait sur le tableau « les cactus ne nous lâchent pas d’une épine ! »). Nous avons passé encore un barrage militaire : ils sont juste montés encore une fois pour faire une visite de courtoisie, poser quelques questions (ils sont toujours épatés que nous venions de si loin dans notre Bernard!) Un petit contrôle sanitaire avec brumisation des roues (et pas confiscation des fruits et légumes nous les avions finis) et nous voilà dans la lagune de Ojo de Liebre.

Nous avons trouvé un RV park pas des plus intéressants (ni des moins chers) mais Mario, le propriétaire du RV park tient aussi le resto et fait des tours en lancha (chaloupes à moteur) pour aller voir les baleines. Un trio de choc !

Nous avons donc fait notre premier resto mexicain : quesadillas (François de Chamelet, nous avons pensé à toi!) guacamole (à tomber par terre ! Et l’émincé de tomate qui accompagnait a envoyé Merlin au plafond tellement elle était épicée mdr quant à moi j’y ai juste trempé la langue et ça m’a suffit). On s’est régalés pour une poignée de pesos.

Le lendemain nous avons embarqué à 11h comme convenu dans une chaloupe (en compagnie de Yaël, un jeune cycliste israëlien qui voyage dans Baja pendant un mois). Direction la lagune. Je crois qu’il n’y a pas de mots pour décrire ce que nous avons ressenti à frôler ces baleines grises : des mères avec leurs petits (elles viennent ici s’accoupler et mettre bas chaque année : 10 000 kms depuis les eaux arctiques) elles sont couvertes de bernicles (qui peuvent être très coupantes). Même si ce ne sont pas les baleines les plus grandes elles peuvent faire jusqu’à 15m et 35 t…

Je l’avoue j’ai pleuré comme une gamine, de voir ces masses énormes à nos côtés, plongeant, soufflant l’eau, étant si souples malgré leur taille imposante, allant par couple maman/baleineau (comme disait Nils « maman c’est pas des bébés, ils sont énoooooooormes). A un moment nous aurions pu en effleurer une des doigts : une baleine s’est approchée du bateau lentement, a soufflé en nous aspergeant juste avant de plonger et de passer sous la chaloupe, houaaaaaa. Nous étions si estomaqués, admiratifs, qu’à part les yeux, aucune autre partie de nos corps n’a pu bouger… autant mettre des photos… Le mot de la fin pour Bétina : nous prenions un en-cas dans le bâteau (nous avons admiré les baleines durant trois heures!) et donc Bétina me dit « maman, est-ce que tu te rends compte, je prends mon lunch au milieu des baleines! ».

Et puis nous avons aussi admiré par la même occasion les plus grandes salines du monde (22 millions de tonnes par an) et quelques lions de mer, une journée bien remplie !