Allez le ferry c’est fait, ouf. Six heures de traversé (dont les deux dernières heures ont un peu brassé l’estomac des parents) où la clim est réglée sur « grand froid », le bar pris d’assaut par des aficionados de karaoké volume maximal – petite information si vous cherchez un métier d’avenir, essayez prothésiste auditif au Mexique, je suis sûre qu’il y a des débouchés- la cafétéria immense et rutilante dont le serveur (l’unique!) vous annonce alors que vous avez derrière vous trois enfants affamés, qu’ils ne servent pas de repas à 19h (il fallait venir avant 17h) et qu’il ne reste que des flans (donc pour compléter, on se rabat sur les distributeurs, repas nickel chips et cacahuètes au citron – beurk-).
Nous pensions le plus dur derrière nous en ayant accosté, mais il a fallu sortir dudit ferry. Nilsounet était endormi dans mes bras, les deux grands surexcités alors que Sam était le seul à être autorisé à rejoindre Bernard et sortir du ferry par voie « routière ». De mon côté je devais quitter le bâteau en tant que piéton, et réussir à retrouver ma « moitié » et notre fidèle destrier après avoir sinué dans des files, le terminal et enfin le parking, hummm que j’aime…
Après un bivouac sur le parking du port (Jumbo à nos côtés qui de sa taille, nous protège lol) un autre aux abords d’une grande surface, nous continuons nos nuités très «aventurières » avec une autre passée à l’arrière d’une usine Coca-Cola, ça ne s’invente pas ! (merci les Exploracy).
Nous étions donc à Téquila, qui comme son nom l’indique est le chantre de la fabrication de ???? la Téquila ! c’est bien vous suivez (au cas où nous ne l’aurions pas deviné, des bouteilles géantes de cette boisson légendaire couvrent le territoire de l’état de Jalisco). Il nous fallait donc percer le secret : nous avons préféré aller dans une hacienda dans le village de Amatitan, L’ Hacienda San Jose del refugio, en compagnie de la famille LOUIS.
Alors oui la Tequila provient bien de l’agave bleue : il faut une agave de xxx à 8 ans pour qu’elle soit à maturation. Ensuite les feuilles sont coupés (avec une dextérité qui nous a laissé pantois) elles seront broyées et serviront de compost, rien ne se perd au Mexique quelque soit le produit. Ensuite la racine est coupée en deux et le cœur prélevé (qui rendrait le jus amer) et enfin ils sont mis dans des fours immenses. Sous l’effet de la cuisson, le jus s’écoule et est récupéré dans des bacs. La racine est débitée en lamelles et pressée afin de récupérer encore un peu de jus, et surtout équilibrer le taux de sucre. Soit dit en passant, les lamelles d’agave cuites sont délicieuses ! Ensuite ce jus, mélangé aux fibres, part en fermentation est filté puis direction la distillerie. Il faudra deux distillations pour passer du jus brut à la tequila. Pierre, toujours curieux, demandera à goûter les différents jus obtenus : le guide lui apprendra alors que le premier le rendrait très malade, direction hôpital, que le deuxième pourrait le rendre fou voire aveugle…. ok alors on va faire comme tout le monde on va goûter la Tequila point.
La visite était très instructive mais j’ai préféré le moment de la découverte de l’ancienne usine (pourtant fermée seulement en 1962, quand on voit les conditions de travail, c’est assez incroyable. Je fermerai les yeux sur la remarque de Maxime – 16 ans- « ben quoi, 1962 c’est hyper vieux, ça fait longtemps que c’est fermé en fait » punaise les jeunes sont parfois rudes).
Bref, une usine impressionnante avec des machines absolument fascinantes : de celle broyant les fibres, à la meule tiré par un âne ou un cheval servant à extraire le jus, les cuves creusées dans le sol, les alambics en cuivre, les pavés au sol (installés sur la tranche) permettant l’écoulement des jus etc… un saut dans le temps qui a fasciné les grands (on l’avoue les petits commençaient à trouver le temps long, on les comprend). Ensuite la fameuse dégustation et un petit tour à la boutique de l’hacienda pour acquérir un bouteille de Jimador Anero. Nous quittons provisoirement Jumbo et filons vers Villa Corona (non, non faut pas pousser, là-bas ils ne font pas la bière).
Ce qui nous attendait là-bas était bien mieux : la famille Paille. Nous les avions rencontrés sous la neige à Bryce, c’est dans la piscine et les toboggans d’eau thermale des sources chaudes que nous les retrouvons. Et comme souvent, du papotage et des apéros entre adultes, des jeux sans fin pour les enfants et une surprise de taille : BÉTINA NAGE !!! On ne l’a pas vu arriver celle-là. Grâce à Avril, qui l’a mise en confiance, c’est parti pour notre petit poisson, on est rudement fiers d’elle. Elle a aussi réussi l’exploit de vaincre sa peur et de descendre dans les toboggans (ça a été laborieux mais là aussi elle n’a pas lâché le morceau). Inutile de dire que Merlin,lui, ne s’est pas posé beaucoup de questions mdr, il fonçait et même en buvant la tasse à l’arrivée, rien ne l’empêchait d’y remonter sans reprendre son souffle. Nils quant à lui s’entraîne à mettre la tête sous l’eau (comprenez, y plonger le nez, c’est tout de même un début).
Il nous a pourtant fallu les quitter, eux montent en Alaska. Merci les amis pour ce temps précieux passé à vos côtés, vos conseils, et bonne route !
Bien contente de vous retrouver !!. Super les photos comme toujours.
Si je comprends bien : vous passez votre temps à discuter (refaire le monde ??), boire, manger, faire de la plage ….
Grosse job !!!.