Encore un bivouac dans une pemex (ce sera notre dernier juré, 2h du matin les cris des hommes, les chants des coqs mexicains qui n’ont rien compris et chantent toute la nuit, le vrombissement des voitures, les jappements de chiens hystériques, les effluves d’hydrocarbures BASTANTE!)
Bref, nous sommes partis assez vite direction dans la ville voisine, réputée pour ses chaussures : ça tombe bien Gaëtane va bientôt marcher pieds nus et nos lutins ont les orteils qui dépassent des sandalettes mdr. Des dizaines de magasins où finalement nous avons trouvé deux paires pour Bétina : on a acheté une première paire sans grande conviction mais à 100 pesos pourquoi hésiter ( modèle très pin-up et pas du tout baroudeuse, Suri Cruse tu n’as qu’à bien te tenir au niveau des chaussures à talons) et finalement une paire bien plus raisonnable à 80 pesos. J’ai cru que la vendeuse se trompait : le prix de la paire de chaussures j’hallucine. Nils aussi est chaussé, malheureusement pour Merlin pas de modèles assez confortables à sa taille. Ce n’est que partie remise.
Nous prenions la direction de Celestun et voulions profiter de la plage, donc ravitaillement en eau potable et courses et on démarre : on se dit benoîtement qu’on a le temps, il est à peine 14h pour parcourir les 40 kms. C’est celaaaaaaaaaaa ouiiiiiiiii.
Déjà nous avons décidé de contourner Merida et de prendre des petites routes, là on commençait déjà avec des points de pénalité, ensuite on se paume (je ne vous refais pas le film de la dispute entre Sam et moi – moi j’ai la carte et je lui jette quasi à la figure à la fin, lui a le GPS et fait quasi de même, sauf que quand même c’est un GPS crotte bref…) On continue sur nos petites carreteras secondaires parce qu’on est des voyageurs oui ou non ? On traverse des villages paumés où les sourires fleurissent sur les visages à notre passage, les coucous aussi. C’est tellement agréable ! Il est 15H ah tiens on a fait à peine la moitié du trajet… hum…. Allez hauts les cœurs on continue… Ah tiens c’est plus une route en dur, c’est une piste ? Même pas peur !…. quelques kilomètres plus loin (et quasi une heure surtout) Ah la piste est pas pire à partir d’ici sauf qu’il y a des trous dignes de météorites… go, go, go on y va…. les lutins soyez courageurs il ne reste plus que 1,5kms : mouais sauf que là on cherchait les endroits sans trous, 30mn minutes pour traverser se fichu 1,5km. Les enfants craquent à l’arrière, Nils gémit « j’en ai maaaaaaaaare de rouuuuuuuuuler encooooooooreuuuuuu » allez les loulous la plage n’est plus qu’à 22kms sur une route géniale. Le soleil se couche et finalement on se fera un bivouac au départ des lanchas pour la réserve de flammants roses. C’est le 3 mars, les moustiques nous sautent dessus donc pas de plage MAIS une petite fête d’anniversaire pour fêter dignement les 41 ans de Sam : cumpleano feliz !!!! A 8 dans Bernard, à dégouliner littéralement (enfin sauf Charles, lui il est thermiquement protégé, les mystères de la génétique). On commence à se dire qu’on va tracer directement en Patagonie, on est pas faits pour les 42° degrés où l’humidité est tellement importante que même les petites culottes mettent deux jours à sécher, misère….
Mais vraiment une chouette soirée avec nos amis, des ballons, un gâteau, de l’amour et de l’amitité que demander de plus (un ventilo !!!! oui je sais je rabâche). Et des personnes qui vous offrent un bac à glaçons, compte-tenu du climat ici, on peut les appeler des amis mdr.
La nuit le vent s’est déchaîné et au petit matin il faisait frais, oui frais !!! On en a profité comme vous ne pouvez pas imaginer. On en était à se dire qu’on repoussait notre balade en lancha mais les nuages s’éloignaient, autant faire un tour avant de mourir de chaud.
Je trouvais Charles peu enthousiaste, j’ai mis cela sur le compte de la température, mais non… Pour tout vous dire, la dernière fois que Charles était monté sur un magnifique bateau (tout en bois comme il dit) ledit bateau avait sombré avec eux à bord en quelques minutes au large de Marseille. Depuis point de Charles sur un bâteau. Or pour faire plaisir à sa dulcinée, il nous a accompagné, sans une certaine appréhension. Tout s’est bien déroulé : nous avons navigué à vive allure aux abords de la mangrove, en direction du sanctuaire. Et à quelques mètres, afin de ne pas faire s’envoler les oiseaux d’un rose spectaculaire, le pêcheur a ralenti la lancha…. enfin elle a ralenti d’elle même vu que le moteur s’est arrêté et n’a pas voulu redémarrer (imaginer la tête de Charles…) Pendant 10mn/15mn le pêcheur a tenté de redémarrer, nous avons évité de faire des blagues vaseuses.
Finalement au bout de 15mn, bravoooooooo le moteur est reparti (je crois que j’ai entendu Charles soupirer mdr) Et nous avons enfin pu être au milieu de ces magnifiques oiseaux. Nous avons appris que leur couleur ne provenait pas forcément des crevettes qu’ils ingéraient mais aussi des larves rouges dont ils se nourrissaient. Ce qui est génial c’est que l’eau de la lagune, pendant le temps où les flammants roses sont là, est pleine de ces larves et donc se teinte de rose, alors qu’une fois que la migration commence (leur nourriture étant « épuisée ») l’eau reprend sa couleur verte.
Pour être honnête, l’eau loin du sanctuaire, était couleur gros bouillon lol. Nous avons bien eu le temps d’admirer ces volatiles pour ensuite passer dans un tunnel sous la mangrove (magique!!!) et lors du retour au quai nous avons perdu la corde d’amarrage (cette fois, c’était certain pour Charles, encore un signe comme quoi il ne doit pas flotter sur l’eau). Bref, moment très chouette et féliciations à notre courageux co-voyageur.
Les estomacs des voyageurs étaient tous au top alors on a enfin pu se faire notre petit resto. La Playita, un resto les pieds dans le sable, au menu : poulpe à la diable, poisson à la plancha, crevettes à l’ail. Tout était succulent, une adresse que l’on n’oubliera pas ! Nous avons même eu droit à la discussion avec un client du restaurant qui s’était rué sur Merlin pour lui dire qu’il était un trésor, précieux etc… l’a pris dans ses bras et l’a embrassé : notre lutin était au sommum de la terreur… Mais c’était réellement par pure gentillesse. Il habitait à Campeche et voulait même nous inviter à manger chez lui, malheureusement la suite de notre voyage est dans la direction opposée. Un des membres de sa famille nous a même chanté deux chansons accompagné de sa guitare, un très bon moment comme on les aime.
Direction Mérida : on se doute qu’il n’y a pas grand chose à voir là-bas. Une grosse ville comme on ne les aime pas. MAIS il faut absolument changer les pneus de Bernard et vérifier voire changer les plaquettes de frein.
Je redis Bon Anniversaire a Samuel ! il le merite bien !
Merci encore pour tous ces points de vie .
prenez soin de vous
Nous sommes gâtés dans le bon sens par tous ces moments de votre voyage.
Là, c’ est l’ aventure, vous payez de votre personne. Je vous envoie par la pensée nos 7° matinaux pour vous rafraîchir un peu, et c’ est de bon coeur. lol….. ça coûte rien… et ça fait plaisir……de vous être utile…..lol.
Allez nous vous souhaitons bonnes routes ( en vrai) et de beaux paysages . Bises à vous tous et à vos co-voyageurs.
C’est bien votre périple, ça nous fait un roman-feuilleton …. genre !!!.