PANAMA CITY – 2-

Nous voilà de retour à Panama City pour booker notre traversée, mais forcément… rien ne se déroulera comme prévu… (comme d’habitude me direz-vous).

Le parcours du combattant a commencé.

JOUR 1

  • Armés de notre procédure fournie par notre interlocutrice à la compagnie maritime et de notre lot de documents (le panaméen adore les photocopies en triple ou quadruple exemplaire), nous partons à la police commencer les démarches (et surtout ne soyons pas en retard, le bureau n’est ouvert que de 10h à 11h… mais il faut y être à 9h, cherchez l’erreur) Arrivés sur place, nous attendons la venue d’un préposé qui, au bout seulement de quelques minutes, stoppe la procédure car sur les documents de la douane, il faut mettre le n° de chassis sur la ligne chassis (ce qui est logique) mais aussi sur la ligne n° moteur (ah ça ça l’est moins).

  • On file donc à la douane. Forcément, c’est au moment de sortir des véhicules qu’une pluie tropicale pas piquée des orages tombe sur les courageux allés faire les démarches. Une heure plus tard, un numéro en plus et quelques tampons supplémentaires, on a tout on retourne à la police.

  • Ouf, à la police, nous pouvons déposer nos documents bien que les locaux soient fermés. Nous décidons de manger sur place car il nous faut attendre l’ouverture du bureau d’en face pour continuer la procédure (ouvert de 14h à 15h, on ne change pas une organisation qui marche…). Contre toute attente, nous avons tout mais des erreurs ont été faites sur le n° de chassis dès le début à la douane, ils accepteront malgré tout de nous faire le document en corrigeant le numéro.

  • Il nous faudra retourner à la compagnie maritime demain, MAIS avec le règlement de la traversée en liquide. On fait donc le tour des centres commerciaux avec distributeurs qui autorisent des gros retraits. C’est bon, nous avons nos 3 000 dollars (rien que de l’écrire, mon porte-monnaie a un réflexe rétractile…)

  • Le soir, nous recomptons par acquis de conscience notre monnaie : ah mais bien sûr ! Nous avons demandé des retraits de 1000 dollars. Le distributeur n’en donne que 500 mais ne nous a pas prévenu pendant la démarche, il nous en manque donc (et nous sommes limités par un montant de retrait hebdomadaire, ça serait trop simple sinon).

JOUR 2

  • Départ aux aurores pour nous, le temps de filer à une banque retirer la sommes qui nous manque. Nous revenons à temps à notre bivouac pour continuer les démarches avec les Mistrals et les Charles.

  • Direction la compagnie maritime pour payer et booker aussi les vols pour nous. Et ça dure… ça dure… ça dure… Je vois revenir la troupe, pas franchement soulagée d’avoir fini les démarches… je sens poindre la mauvaise nouvelle rien qu’en voyant la tête de Sandra. Alors en vrac, car une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule.

    • 1- La date du cargo RORO (il est joli ce nom ? C’est juste pour dire qu’on charge les véhicules en les conduisant tout simplement sur le bateau) bref… la date est repoussée.. encore… du fait de grève au Brésil, là où il est stationné.

    • 2- des grèves portuaires ont commencé au Costa Rica : si cela s’étend au Panama, le RORO peut être bloqué à son arrivée…

    • 3- Nous n’avons une autre alternative le LOLO : joli nom aussi comme son copain mais pas vraiment le même chargement. Cette fois les véhicules sont posés sur des flat-rack, sanglés et chargés dans le navire par une grue ! Devrais-je vous parler des accidents de grue ? Des camping car d’autres voyageurs explosés sur des containers ?(trop de vent, grutier qui a mal dormi etc…) OK il y en a plein qui se passent sans soucis, il faut juste avoir confiance paraît-il… mais c’est ma maison et ma voiture en même temps %./. ?¨%¨*%%.

Alors là, tout se bouscule. Qu’est-ce qu’on fait ?

  • On prend le LOLO avec tous les risques que ça comporte ? Genre retrouver notre Bernard amoché.

  • On attend le RORO (supporter encore quelques semaines cette chaleur étouffante, recommencer toute la procédure, valable seulement une semaine et puis le Panama ça va 5mn…)

  • On change de programme et on remonte en Amérique du Nord (on a pas fait la Floride, Louisianne etc…) et nous avions obtenu un visa de 6 mois par an pendant dix ans.

  • On rentre en Europe (je ne voulais même pas écrire cette possibilité, c’est un non définitif)

Et nous voilà, les trois familles, sur le parking : à devoir faire notre choix rapidement (nos places sur un RORO ou un LOLO peuvent ne plus être libres très vite).

DONC NOUS PRENONS UN LOLO, on continue le voyage : l’Amérique du Sud nous tend les bras. Hors de question de rebrousser chemin ! Par contre nous sommes preneurs de toutes vos ondes positives, poupées vaudou, formules anti-poisse, filtres de chance… pour que notre Bernard soit déposé par un grutier délicat, que sa femme n’a pas mis de mauvaise humeur, qui n’en est pas à sa 16 heures de chargement, qu’aucun insecte ne vienne bourdonner à ses oreilles – pouvant l’obliger à faire des gestes brusques etc…

Le seul avantage à cette solution est que nous déposons le véhicule au port lundi 19 pour un départ le 20 juin (moins d’hôtel). Enfin, c’était avant de se rendre compte que trouver un hôtel pas trop cher à Panama City, avec cuisine si possible, était un deuxième parcours du combattant ! Mais nous avons vaincu au bout de deux jours de recherches, yessss

Avant-dernier maillon de la chaîne « On va y arriver oui ou non à passer en Amérique du sud, crotte ! » la réservation des billets d’avion. Potentiellement un jeu d’enfant : on se rend à un guichet Copa Airlines. Il est moins cher de réserver par internet donc retour à notre bivouac et nous réservons pour le 20 juin au matin, sans escale (1h5 de trajet et un prix pharamineux) Enfin nous réservons… Les Charles et les Mistrales oui… mais nous, quand nous arrivons sur le site : plus de place ! Je commence à avoir un début d’insuffisance respiratoire… je vais bien, tout va bien ! soit on part le lendemain (et une nuit d’hôtel en plus, une!) ou nous prenons le vol de 21h : ça nous plaît moyen d’arriver à 22H, de gérer la fatigue des loulous etc mais que diable, on est pas à ça prêt !

Les enfants sont un chouia déçus de ne pas voler avec leurs copains mais nous nous retrouverons à l’hôtel de Carthagène.

Tiens, l’hôtel à Carthagène, encore une partie de plaisir : là aussi les prix sont houaaaaaaah. M’enfin si ça avait dû être simple, ça nous aurait déstabilisés lol. Donc nous sommes toujours en recherche, mais promis nous allons trouver très vite.

 Vu que cela fait une semaine que nous sommes à Panama City, il nous faut visiter les écluses (de Miraflores pour nous) et comprendre l’ampleur de ce fameux canal de Panama.

PS : les photos n’ont rien à voir…

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4 réponses à PANAMA CITY – 2-

  1. Papy Daniel - Mamy Annie dit :

    RORO – LOLO . On retombe en enfance……. Bon courage, de tout coeur avec vous et à bientôt plus loin dans votre voyage…..

  2. lezebredanslaplaine dit :

    On est le 20…..
    le suspens est a son comble……….
    dites… ? on peut decroiser les doigts maintenant ? non… parce que ca fait un peu mal !

  3. Nico Houel dit :

    Moi j’aime bien les lolos.
    Good luck

    Nico

  4. Perso moi aussi je suis pour les LOLO !

    Courage pour la suite !

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