Après un petit bivouac sur le trajet pour la frontière, on reprend la route le lendemain matin, en milieu de matinée en se disant qu’on devrait passer aujourd’hui donc (vous le sentez l’optimisme de la Nath ??). Seulement voilà, la route est la plus pourrie depuis notre entrée en équateur : c’est certain, ils font tout pour que l’on ne parte pas. Je commence à avoir de légers doutes quant à notre passage (ouais on peut être optimiste ET réaliste). Et en plein virage, freinage et stoppage en règle…. Il y a une file incroyable de véhicules à l’arrêt devant nous, on entend des “no hay paso” hum hum ma jauge d’optimisme est proche de la réserve… et après prise de renseignements, oh joie, oh bonheur, la route s’est effondrée ! Inutile de faire demi-tour de toutes les façons on a avancé, on est pas à ça prêt, on bivouaquera sur le bord de piste s’il le faut. Mais comme dans notre malheur, nous avons du bol, au bout de seulement deux heures nous réussirons à repartir et passerons sur un semblant de terre-plein constuit à coups de buldozer (ferme les yeux Nath, ferme les yeux !)
Ouf nous franchissons le panneau d’entrée de Macara en début de soirée, ville bien glauque de bord de frontière (c’est une constante, ville de frontière = glauquitude extremme). Nous chercherons un bivouac, mais après renseignements, dormir près des rizières est un suicide moustiquifère, et sur conseil de plusieurs habitants, nous ferons un bivouac ultra méga giga sécurisé : dans la cour de la police nationale, houaaaaa l’exotisme !!!! Un seul détenu, un type ayant refusé une contravention et qui tambourinera sur la porte de sa cellule quelques temps : mazette ça rigole pas ici.
Les enfants joueront sur le tarmac de l’aéroport (que nous pensions abandonné) qui passe, selon les besoins, de la fonction “aire de jeux géante” à “je vous jure c’est pas des conneries, y’a un avion qui atterit !” Très important : savoir qu’en cas de sirène prolongée, c’est la deuxième fonction qu’on met en service, les gamins, pouuuuuuuuusssssssez-vous ! ( non mais rassurez-vous ça n’est pas arrivé mais au moins les enfants du coin nous ont briefé, c’était plutôt simpatico de leur part).
Comme nous sommes des économes (eh oh j’entends des rires dans le fond !) nous serons étonnés de ne pouvoir faire le plein d’essence (on rappele que le litre d’essence en équateur coûte environ 3 à 4 fois moins qu’au Pérou). En effet, toutes les stations sont fermées sauf UNE devant laquelle s’agglutine une 40aine de véhicules, gloups.
La police nous informera que compte-tenu du flot migratoire venant du pérou juste pour cela, les stations ouvrent chacune leur tour, un jour par semaine et qu’ils nous indiqueront demain celle qui sera en service.
Le lendemain, muni de l’adresse de la station fétiche, nous prenons consciencieusement notre place dans la file d’une 30 aine de voitures : après une quart d’heure, une âme charitable nous informe qu’il n’y a pas de diesel dans celle-là, c’est à quelques mètres qu’il faut aller. Chevere ! On file prendre notre place dans la deuxième queue, et au bout de 30mn, chouette c’est notre tour. Et là….. débaroule le responsible – alias“chiant” de base- qui nous donne du “hello my friend” et nous baraguine en anglais qu’on ne peut pas prendre de l’essence ici, mais seulement les locaux et qu’il y a une station dédiée aux touristes. Ca commence à nous chauffer un brin, nous lui expliquons que nous sommes français et nous continuons à lui parler en espagnol, lui persiste à nous parler en anglais… ça y est je l’ai dans le pif !!! Les militaires faisant la régulation tentent bien , à notre demande, de plaider notre cause, niet il ne cèdera pas. Ils nous indiquent la fameuse station pour touristes, et nous assurent qu’il n’y a pas de queue : on y va sans grand espoir et sur ce point, ils n’avaient pas menti, pas un seul véhicule. Des militaires nous demandent dans quelle direction nous allons et comme nous répondons comme d’habitude la vérité (le Pérou) ils nous annoncent que nous sommes limités à 5 dollars, crotte de crotte ! MAIS comme nous devenons très sud américains, on va parlementer, demander, insister etc… bref ne pas les lâcher et au final ils nous laisseront remplir les réservoirs, yipppppaaaaaa. Enfin nous atteindrons la frontière (environ 500m de la station mais 1h30 après notre tentative de départ, la vache, on est trop rapides) Les paperasses pour la sortie de l’Equateur et la sortie du Pérou seront finalement assez faciles : le plus long aura été de faire fonctionner l’ordinateur du douanier pour notre assurance.
Et voilà l’Equateur c’est fini… Je ne sais pas si nos émotions sont passées dans nos textes, mais réellement, l’Equateur est un pays qui restera dans nos mémoires et nos coeurs. Venez le découvrir !!!!
A nous le Pérou.
Z en avez pas marre de bouffer des haricots ?? C est quand que vous attaquez le riz ?
je me retrouve dans le meme etat que devant une serie tele : trop envie de voir les episodes a venir ! Et de me demander ensuite comment vous ferez quand il faudra maitriser le cantonais, les dialectes vietnamiens, et le birman pour negocier 5 litres de gazole !… J ai hate !!!!!
En tout cas le Perou va etre un gros morceau je pense… plein de bises lointaines 🙂
Coucou, de ma cure.
Enfin, des nouvelles sur le blogue, je sais, je me répète mais nous sommes en manque de ta narration, et puis nous aussi, nous aimons voyager, et huit jours sans kilomètres parcourus nous nous ennuyons…….Vous voyez ce que nous endurons…….’nous en avons des fourmis dans les jambes.
Merci des messages par mail, juste quelques lignes et nous voilà rassurés , nous espérons que l’épisode gastro ne recommence pas. Normalement avec le riz………….
Gros bisoussssss, tendres, appuyés, retentissants, gourmands……à toute notre famille.
Prenez soins de vous, des petits baroudeurs, et de Bernardo, attention à ses artères , euh, bielles, ressorts, suspensions, et tout le toutim..
À bientôt, avec des photos, des que possible pour vous, nous nous attendons.