La route entre le lac Titicaca et Arequipa nous réconciliera avec les kms avalés. Pas une seule fois nous ne nous serons ennuyés tant les paysages traversés étaient uniques et différents les uns des autres. Nous ne nous lassons pas des panoramas andins, des couleurs dorées, atténuées ci et là par les nuages. Et que dire des lagunes : il nous fallait nous arrêter pour les admirer, et aussi faire un maté de coca, l’altitude, toujours l’altitude…
Et jamais deux sans trois, qui rencontrons-nous sur la route …. Les Mistrals ! Nous échangeons nos conseils et nos directions : eux quittent Arequipa pour aller au Lac Titicaca. Ce sera la dernière fois avant longtemps que nos routes se croisent. Ils vont ensuite en Bolivie, de notre côté ce sera le Chili. Ils rentrent quelques semaines en France pour Noël, nous allons prendre de l’avance sur eux : rendez-vous peut être en terre de feu les amis ! Suerte !
Nous reprenons la route. Lors d’un passage de col (long mais long !) à plus de 4 700m, tiens une giboulée de mars – euh pardon d’octobre – et puis quelques minutes plus tard : Ah mais non, maintenant c’est de la neige ! Dîtes moi que je rêve, nous étions en manches courtes le matin et maintenant sous la neige qui, d ‘ailleurs, tombe de plus en plus abondemment… Il n’y a que les enfants pour trouver ça génial : de notre côté on stresse un peu à l’idée que ça s’amplifie encore et que l’on soit obligés de faire un bivouac ici – car c’est clair, à cette altitude, c’est nuit blanche assurée. Les enfants voulaient même s’arrêter pour toucher cette neige : nous serons intraitables c’est non (et donc traités à grands cris de marâtre et parâtre – oui apparemment marâtre se masculinise au besoin, est-ce dans le dictionnaire ? à bon entendeur…-). Nous ferons un bivouac bruyant à une demi-heure d’Arequipa : il fait déjà nuit, nous savons que sur Arequipa la nuitée sera chère, on préfère s’arrêter à une station de pesage gardée. Le compresseur nous bercera mais il en faut plus pour empêcher les DESREV de dormir, à demain Arequipa !
AREQUIPA – Plaza de armas
Bien sûr, comme à notre habitude, nous arrivons en ville un 28 octobre (un dimanche je précise) alors qu’une grande cérémonie religieuse bloque allègrement la ville et les grandes artères. Très pratique de trouver le jardin de l’hôtel qui peut nous accueillir… Bref, nous trouverons tout de même : le prix de la nuitée est à tomber à la renverse (et pas dans le bon sens du terme) on espère ne pas avoir à faire de vieux os. L’endroit est tout de même super : de l’herbe, de la place pour mettre le store, la table, les jeux, de l’eau et des douches, c’est pas mal ! Nous sommes proches du centre historique, allez on chipote on est très bien !
Nous irons faire un tour à l’alliance française pour récupérer deux des colis envoyés de France pour la scolarisation des enfants : oui deux sur trois car le dernier est toujours bloqué en douane (dois-je m’exprimer ici sur la bureaucratie péruvienne et les délais de chronopost international… non c’est inutile, juste pour info les colis sont partis début octobre, don’t act…) Et qui dit alliance française dit forcément crêperie CREPISSIMO juste à l’entrée du bâtiment : cela va devenir notre cantine (et oui nous sommes a Arequipa depuis plus d’une semaine et le colis est toujours à Lima… zen, soyons zen…) Au menu ce sera crêpe d’alpaga ou poulet pesto (ouais ça fait pas péruvien je sais mais la nourriture péruvienne, on en a marre – surtout d’être malades toutes les semaines quasi).
Pour digérer tout cela, direction la plaza de armas : elle est géante ! Il est agréable de se balader sous sa double rangée d’arcades. La plaza en elle-même est bondée de monde, malgré cela les fontaines et les palmiers la rendent tout de suite sympathique. Et que dire de la Cathédrale… plus imposante je pense que c’est difficile. Nous n’avons pas encore eu le temps de rentrer à l’intérieur ! ce qui pourrait être cocasse en cherchant la porte d’entrée devant; car la facade n’est en fait qu’un décor, puisque c’est un des côtés de la cathédrale.
Nous avons eu le plaisir de retrouver ici Hiroshi et une de ses amie Yu-hi. Une balade en centre-ville pour trouver une quena (flûte péruvienne) digne de ce nom, un petit tour à Crepissimo et le lendemain une soirée entre amis. Que de bons moments en leur compagnie ! Yu-Hi rentre d’ici un mois au Japon (après avoir voyagé un an tout de même !) Pour Hiroshi, point d’adieux, nous le retrouverons sûrement en bolivie. Merci Hiroshi et à bientôt.
Nous prenons la route pour la Bolivie. Hasta luego amigos !
PS : Au bout de dix jours, hourrah nous avons tous les colis CNED (merci aux gparents de s’être dépatouillés pour nous les envoyer). Les lutins ont eu deux jours studieux d’évaluation, c’est parti pour une nouvelle année.