CUEVA DE LOS MANOS

Soyons francs, les lutins et le père Sam ont un peu tordu le nez quand j’ai parlé de peintures rupestres, mouais bof t’es sûre ? En plus nous avons eu la maaaaagnifique idée de prendre l’ancienne route (qui est toujours dûment fléchée…) et nous taper de nouveau 35 kms de ripio. Heureusement que Sam était d’une bonne humeur incroyable.

Je ne peux lancer un hameçon sans le xxxxxx férer : alors pourquoi cette bonne humeur ? Il a vu que nous n’aurions plus JAMAIS de piste à faire après celle-là ? Non… Il a fini la bombe de crème chantilly en douce ? Noonnnnnnn, c’est encore plus délicieux je vous le dis… En voulant faire une photo de l’antique pompe à essence de Bajo Caracoles,  Mooooossieur Samuel fouille dans la poche de la sacoche appareil-photo, à la recherche d’une chiffonnette et il met alors la main sur ???? Allez je sens que certains ont deviné : oui mesdames et messieurs, sur le biiiiip (censure) chargeur de notre appareil photo -pour ceux qui n’auraient pas suivi, celui qui était irrémédiablement perdu vu que Mooooossieur Samuel avait retourné tout Bernardo et cherché partout, mais oui partout puisqu’il vous le dit !!!- Le sieur Sam était fou de joie, les enfants et moi avons préféré l’option “on s’y met à 4 pour le huer en bonne et due forme” c’est de bonne guerre non ? Bref, on est contents on l’a retrouvé, et les  35 kms de piste ont été faits “PRESQUE” sans râler, du grand prodige !

Revenons à nos mains rupestres : comme les DESREV font toujours tout bien comme ils font, ils arrivent sur le site un samedi en fin de journée, en basse saison. Mal barré me direz-vous ? Soit, MAIS c’était sans compter la gentillesse du gardien qui nous fera tout de même une visite guidée (que voulez-vous tous les guides sont partis hier, plus personne ne vient au mois de mai… mouarrffff).

Ces peintures rupestres, essentiellement des mains (d’où le nom du site me direz-vous) sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Datant d’environ 7 370 av JC, des peintures polychromes (rouges, blanches, vertes) impression de mains mais aussi représentations de guanacos, pattes de choique (petites autruches ou nandus) ainsi que des dessins plus abstraits (pointillés symbolisant les chemins, zizgag pour les montagnes, traits avec un rond au bout représentant une pierre accrochée à un nerf d’animal arme pour chasser le guanaco, spirales ou ronds pour les lagunes etc…). Enfin tout ceci sont des suppositions comme d’habitude. Nous cheminerons le long des parois afin de tenter de décrypter ces impositions. Les enfants étaient très attentifs sur les explications de la méthode de peinture : à savoir une main posée sur la roche et l’homme tenait dans sa bouche un os dans lequel il versait un mélange composé d’eau et de sang ou de piment naturel rocheux et il soufflait pour marquer l’empreinte. Les guanacos et autres formes représentatifs étaient quant à elles réellement dessinées. Nous avons pu voir les évolutions sur les graphismes et leurs significations (entre autres des sortes de cartes, représentant le rio Pinturas, le canadon et les endroits où des guanacos avaient été chassés). Bétina sera ravie de trouver, grâce à l’aide de notre guide, les deux mains à 6 doigts.

Il était bien tard pour reprendre la route, et le gardien nous a gentiment autorisé à rester dormir : heureusement pour nous, car même en étant protégés du vent, nous avons été secoués une partie de la nuit ! La steppe patagonienne laisse peu de répit. Seulement des broussailles, aucun arbre n’arrive à pousser et sur des kms carrés le vent a tout la liberté pour souffler, aucune barrière naturelle pour le freiner.

Comme nous ne sommes pas complètement masochistes, nous prendrons la nouvelle route pour le retour… enfin nouvelle soit mais toujours de ripio – mais en moins pire… Nous aurons au moins le plaisir de traverser le canadon de Caracol Chico qui est de toute beauté. De nouveau c’est bientôt la fin de l’Argentine car nous allons rallier dans quelques jours le Chili et plus particulièrement la fameuse carretera australe et l’Ile de Chiloé.

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire