ANNIVERSAIRE NILS – 4 ans !!!

Et voilà, il fallait bien que ça arrive, notre Nils a soufflé ses 4 bougies ! Il a eu droit à une petite fête familiale avec gâteau succulent (dénichés presque par miracle par Sam), bonbons et cadeaux bien sûr (Remarquez la tête du Merlinou tentant, discrètement de prendre une poignée de rockets – les smarties locaux). Autant le dire tout de suite, pour notre grand garçon, sa montre est devenue son objet fétiche : il nous a remercié des millions de fois et depuis nous savons l’heure environ toutes les 3 minutes lol (impossible pour nous d’être en retard dorénavant). Les légos ont aussi fait leur entrée dans sa vie, pour le plus grand bonheur aussi de son frère et sa soeur : ça construit à tout va !

Notre luciole aura encore fêté son anniversaire encore une fois dans un pays différent (pour rappel, 1 an au Danemark, 2 ans en France, 3 ans en Alaska). Même si nous nous rendons compte qu’il grandit à vue d’oeil, les photos du début du voyage sont toujours un choc (et on imagine pour la famille et les amis restés en France). C’est un grand lutin, qui communique sa bonne humeur, hyper sensible et aimant. Si nous voulions le décrire ce serait à travers cette anecdote :

 » Nils a fait 3 dessins qu’il positionne avec précaution sur la table. Quand je lui demande ce qu’il veut en faire, il me répond : le premier est pour nos amis en France, le deuxième pour nos amis qu’on s’est fait en voyage, et le troisième pour les amis qu’on ne connaît pas encore… » Voilà tout est dit, notre Nils est un amoureux des autres et d’un positivisme à toute épreuve .

Joyeux Anniversaire à notre luciole, notre grand garçon baroudeur !!!!

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

BANOS

Nous serons redescendus « en flêche » seulement 1800 pauvres mètres d’altitude : du coup la température s’en ressent et à nous de nouveau les manches courtes, on range provisoirement les gants/bonnets/écharpes etc… Autant le dire, le bivouac dont on nous avait parlé (hotel monte selva) a doublé ses tarifs mais bon, on voulait être tranquilles, avec internet pour parler à la famille alors tant pis, banco on sort les 10 dollars !

La ville est très agréable, on peut serpenter dans les ruelles et le petit passage artisanal était très tentant pour les loulous. L’après-midi nous avons fêté les 4 ans de Nils (ce sera un autre post rien que pour lui !)

Le lendemain, nous avons flâné dans le village et avons pris un repas au mercado central : des tas de petites tables avec des paillasses en carrelage où les cuisinières hèlent les clients avec de grands gestes. On le dit tout net : on s’est REGALES, tout est très propre, les assiettes généreuses pour 2 dollars par personne, avec en plus un bastido frais, hummmm. Les enfants goûteront à la confiserie locale, la melcocha : du jus de canne cuit, qui se transforme en pâte qu’on fixe à un crochet (un peu notre pâte à berlingots) ensuite elle est étirée en bâtonnets : bon c’est direct rendez-vous chez le dentiste si on est pas vigilants mais c’est délicieux. Nous irons faire un tour au parc pour enfants (génial, une tyrolienne !!) et  à la nuit tombée, nous sommes montés en taxi aux antenas, afin de voir peut être l’activité du volcan Tungurahua. Choux blanc, les nuages étaient de la partie : ce qui ne nous a pas empêché d’avoir une très belle vue sur Banos et de faire connaissance d’un couple charmant, tenant là-haut un petit café (enfin quelques tables dans leur maison, comme souvent en Equateur). Un bout de soirée comme on les aime.

Finalement nous aurons fait l’impasse sur les thermes :  l’idée de cuire comme des homards dans des piscines d’ eau trouble à 40 degrés bof… je crois que depuis notre immersion aux Liard hot springs au Yukon, un endroit magique et calme, nous sommes devenus difficiles mouarfff.

Nous aurons été à l’atelier/magasin El Cade, spécialisé dans le travail de la tagua : c’est en fait de l’ivoire végétale, le fruit d’un palmier. Comme on peut le voir sur une des photos, les noix de tagua se trouvent dans des gros fruits (il y a en a plusieurs par fruits). La propriétaire était adorable et nous a fait une démonstration de son artisanat : avec une jarre minuscule en cadeau (hum hum je l’avoue j’ai craqué pour des bijoux, une bague, un collier fleur ainsi que le collier vert que Samuel m’a offert, je ne pouvais pas refuser tout de même ! – et pis c’est pas lourd ça, c’est pas grave pour Bernardo mdrrr).

Nous partons en direction de l’Oriente (partie Amazonie) Puyo sera notre prochain point de chute.

PS : les billets de banque sont des « sucres » l’ancienne monnaie de l’équateur que Marcos, rencontré à notre bivouac, nous a gentiment donné, Merci Marcos !!

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

EL COTOPAXI

Juste une petite halte au marché de Saquisili où nous trouverons un bonnet pour Nils, qui d’ailleurs, ne veut plus le quitter car je cite « il est trop beau ce bonnet, je l’aime trop ce bonnet, je le garderai toute ma vie ce bonnet » ok, ok on a compris ma luciole.

L’entrée du parc n’est pas très nature car tout est en travaux, alors il faut jongler avec les tracto-pelle et autres « applatisseurs » comme dirait Nils. Nous voulions voir le Cotopaxi et bien on l’a vu en arrivant, et heureusement car ce dernier adore jouer à cache-cache sous les nuages et le brouillard  ! Ce volcan culmine à 5 897, son cratère mesure 650m x 800m, et son sommet enneigé en fait un lieu magique. C’est le volcan en activité le plus haut du monde. Quatre nuits à ses pieds, dans un cadre idyllique, et protégés du vent par quelques sapins (houuuu qu’on les aime les sapins !). Les enfants passeront leur temps à jouer entre deux rafales de vent qui les clouaient sur place (fabrication d’une cabane dans les arbres… parties de cache-cache et activités de plein air : pour cela il faudra les couvrir comme il faut, et on ne risque pas d’oublier le chauffage le soir – duvet ET couette- brrrrrr).

Le troisième jour, direction le refuge : 4600m (je sens qu’il va nous pousser des cornes genre bouquetins). Bon Bernardo donnera tout  ce qu’il pourra mais la route est mauvaise et en travaux, des bosses de dingue… bref, après trois essais, on s’est dit qu’on allait casser Bernardo, impossible d’aller plus haut et difficile de se garer pour finir à pieds : en plus le temps se couvre et il commence à pleuvoir/neigeotter. On sera montés jusqu’à 4200m ce qui n’est déjà pas si mal. Désolée, pas de photos de ladite « route » (moi je préfère dire piste avec des trous de la mort qui tue) j’étais en train de crier « on va verser Sam, redescend tout de suite !!! » et de rattraper le contenu du congel qui s’était fait la mal sous l’effet des secousses et des trous dans lesquels nous tentions de passer…

Laguna Limpiopungo vue imprenable sur le volcan Chimborazo, lui aussi très impressionnant (6310m) aves ces chevaux sauvages qui ont pris possession des lieux. De toutes les montagnes au monde, c’est le mont qui se rapproche le plus du soleil (car sur l’équateur la terre est bombée, tandis qu’elle est aplatie aux pôles). Heureusement, il n’est plus en activité depuis plus de 10 000 ans.

Le sejour au Cotopaxi sera très agréable (même si le week-end de nombreux equatoriens viennent pique-niquer ou camper d’où une certaine insouciance quant aux feux en plein vent et le fait qu’ils arrachent des branches vertes pour faire ledit feu : on ne parle pas des déchets au sol après leur départ (les enfants ramasseront, offusqués, un demi-sac de papiers en tous genres).

Il nous faut trouver une ville digne de ce nom pour le ravitaillement,la lessive et surtout la préparation de l’anniversaire de Nilsounet ! Direction Banos !

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LAGUNA DE QUILOTOA

Nous avons quitté Quito pour Quilotoa. Deux routes étaient possibles mais nos amis cyclistes suisses nous avaient conseillé la route par Pujili. Les viajerosdemundo, joueurs, ont tenté l’autre boucle. Au final il nous aura fallu plus de 6 heures pour atteindre la lagune, avec des portions de routes asphaltées neuves soit, mais aussi des tronçons de piste pas piqués des hannetons. Les viajeros arriveront plus d’une heure après nous, la nuit étant déjà tombée à notre arrivée, nous avons été soulagés de les voir arriver…

La nuit a été…. comment dire… ventée, tempêtée. Jamais Bernardo n’aura autant tanguée, me laissant quelques heures d’éveil dans la nuit : quant à Samuel le mal des montagnes s’est fait sentir mais grâce à une infusion de feuilles de coca (acquises en toute légalité on vous rassure) tout est rentré dans l’ordre. Enfin il est vrai que nous sommes un peu plus essouflés qu’à l’accoutumée. Qui dit vent à cette altitude, dit froid : malgré un chauffage (on l’accorde, au minimum) il fera un petit 9° le matin dans Bernardo, contre 4° dehors, brrrrrr. Alors on ressort le sac à bonnets, gants, écharpes etc…

Il était prévu de descendre au bord de la lagune et de pique-niquer MAIS le vent en avait décidé autrement. Bétina et Merlin ont tenté de sortir une première fois mais impossible pour eux d’avancer ! Il a fallu se rendre à l’évidence : Nils ne pourrait jamais tenir sur ses pieds, et à la vue de la pente pour descendre à la lagune, ma cheville l’a senti moyen aussi. Donc Sam, Bétina et Merlin ont pris leur courage à deux mains (et leur combinaison anti-froid) et sont descendus accompagnés par les viajeros. De mon côté je me contenterai du point de vue du mirador (je passerais la matinée quasi à me faire rétamer aux petits chevaux, jeu de l’oie, uno etc… mon fils a une veine de tous les diables, je proteste énergiquement !).

Donc la Lagune Quilotoa est nichée dans le cratère d’un volcan (qui n’est plus en activité je précise). Pour info, les expéditions scientifiques, et notamment celle de l’équipe du Commandant Cousteau n’ont jamais su définir sa profondeur. Les 400m de dénivelés se sont bien fait sentir pour tout le monde au retour : pour preuve les enfants emprunteront des mules pour rentrer, et Sam en grand courageux finira à pieds (environ 40mn, pour descendre mais 1h30 pour remonter, le manque d’oxygène rendant tout effort plus difficile). En chemin, il se fera alpaguer par un groupe de musciens tournant un petit clip : de bonne grâce il guinchera avec eux. Promis dès qu’on a le lien youtube on vous le communique lol.

Sous des rafales de vent, nous dirons malheureusement au revoir à la famille viajeros del mundo : dommage de les avoir rencontrés sur leur retour, c’est une famille attachante avec laquelle nous aurions aimé faire plus ample connaissance. Nous repredrons aussi la route pour bivouaquer à Saquisili : nous avions pensé trouver le bivouac de rêve dans un parc dont le gardien nous a autorisé à rester. Seul bemol, au changement de gardien à 5h du matin, cela a été musique à fond, réveil en fanfare et impossible de se rendormir ; nous quitterons donc le parc, la tête un peu dans le pâté, pour finir notre nuit quelques centaines de mètres plus loin (tu parles d’un super bivouac…). Nous nous rendons compte que le volume sonore et la fréquence des fiestas et autres manifestations musicales vont crescendo depuis le Mexique, je commence à frémir à l’idée d’arriver en Argentine.

 

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur LAGUNA DE QUILOTOA

QUITO

On l’avoue on n’a pas fait très « couleur locale » car nous avons posé Bernardo sur le parking…. d’un Mc Donald mdr. En tous les cas, grâce à la gentillesse du gérant qui a accepté que nous restions le temps que nous voulions,  c’était très pratique  car nous nous trouvions à un angle du parque Ejido, juste entre le Quito moderne et colonial. Inutile de dire que nous avons croqué dans les hamburgers le soir-même.

Le lendemain, nous avons laissé Bernardo, avons pris un taxi pour le Quito colonial : nous étions dimanche et les rues étaient désertes, à l’exception de la partie coloniale, dont beaucoup de routes étaient rendues piétonnes et où une foule de locaux se reposaient. La Plaza de la indepedencia était très animée, avec des musiciens locaux. Nous avons pu voir le palais du gouvernement et la cathédrale. Une fois entrés dans le palais de l’Archevêché, nous avons assisté à un spectacle de danses traditionnels (enfants et adultes) : les enfants ne voulaient plus partir ! Nous avons trouvé très facilement à nous restaurer d’un plat roboratif (viande, riz – oh comme c’est original- haricots, frites et oeufs au plat…. protéines ? vous avez dit protéines ?) arrosé d’un jus de naranjilla délicieux. A l’intérieur d’un magasin rempli d’objets incroyables mais trèèèèès fragiles, Nils a accepté de resté assis sur une petite chaise croquignolette que la propriétaire avait sorti exprès pour lui. Nous avons ensuite été sur des rues alentour, pour finir par une bonne grimpette afin de rejoindre la basilico del Voto (plus néo-gothique tu meurs). Il était temps de rentrer, une fois que le soleil baisse, la fraîcheur est au rendez-vous.

Lundi, c’était ravioli… euh non c’était laveriiiiiiiiiie.Bref, nous avons déposé notre linge et avons fait les courses dans un supermarché comme nous n’en avions pas vu depuis longtemps : on se serait crus en France ! (et du coup le ticket de sortie était comme en France, gloup). Mais à nous la viennoiserie équatorienne qui n’a pas à rougir, contrairement à l’Amérique du Nord  : des croissants délicieux, du bon pain et du nutella (et de LA nutella pardon Sté) – le coffre du taxi était rempli ! Je suis rentrée avec les loulous (Nils se sentait moyen) et Sam est parti à la recherche d’un logiciel de montage. Pendant que nous nous reposion, toquage de Bernardo : ohhhhhhh des voyageurs ! Nous avons donc fait la connaissance des Viajerosdelmundo, un couple franco-belge en vadrouille de l’Amérique du sud à l’Amérique centrale,  avec leurs quatre enfants ainsi qu’une de leur tante en visite. Quoi, 7 ???? ah mais ils ont un méga camion aménagé. lol. Nous avons papoté un brin et avons finalement décidé de les suivre à la Laguna Quilotoa car ensuite ils partent vers Guayaquil puis redescendent en Argentine pour un retour en octobre. Les enfants s’entendent comme larrons en foire : Nemeya est proche en âge de Nils, Lou-India de Merlin et Jade et Maximilien ont 10 et 12 ans (imaginez la joie de Bétina de trouver une copine, en quelques minutes elles ont été inséparables).

En avant pour Quilotoa, 3800m d’altitude, on grimpe, on grimpe !

 

 

Publié dans Uncategorized | 3 commentaires

MITAD DEL MUNDO – le milieu du monde

Nous avons repris nos routes pavées (question de Merlin à 50 centavos : et alors maman, tu crois qu’il y a combien de pierres pour faire toute la route ? …..) Et voilà, nous avons foulé la ligne de l’équateur. Nous sommes passés devant le site « officiel » mais étant un samedi, il était rempli de monde, une vraie potion anti-envie pour les DESREV que nous sommes… Nous avons alors préféré aller au musée Itinian : bon je l’avoue, c’était mieux mais pas encore cela, il y avait encore beaucoup trop de monde pour nous (comment ça je veux être la seule, mais non !). Nous avons du faire une visite avec une guide, tout a été fait un peu au pas de course, mais ensuite nous avons pu prendre notre temps et retourner aux endroits qui nous intéressaient (et en toute honnêteté il n’y en avait que très peu…).

Nous avons vu le processus de « transformation » de têtes normales en têtes réduites. Mouais… les enfants ont suivi moyen et c’est tant mieux, c’était un peu gore tout de même. La visite des lieux « recréés » a été déçevante. Par contre nous avons adoré la partie « ligne du milieu du monde » et ses expériences : tenir un oeuf en équilibre sur un clou, observer le sens d’écoulement de l’eau dans un syphon si l’on se trouve d’un côté ou de l’autre de la ligne,  et se rendre compte de notre propre déséquilibre à marcher sur ladite ligne. Incroyable comme nous perdions l’équilibre (je n’ai pas tout compris aux forces de Coriolis qui s’inversent à cet endroit mais bon.. en gros quand la terre tourne sur elle-même : si on se positionne sur le pôle nord la terre tournera dans le sens horaire, et si on se positionne sur le pôle sud, le sens de rotation se fera en sens inverse. Ces deux sens et donc forces, trouvent leur point de changement sur la ligne de l’équateur, d’où cette force qui nous déséquilibrait). Bref, la visite a été tout de même instructive, et plutôt que de dormir sur place, nous avons préféré aller sur Quito même.

 

 

 

 

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

COCHASQUI ET SES PYRAMIDES – Province de Pichincha

Juste quelques lignes dans notre guide parlait de ces pyramides et on s’est dit qu’on avait très envie d’y aller : je crois sincèrement que c’est la meilleure idée que l’on ait eu depuis lontemps ! OK les routes pavées nous ont bien secouées, et contrairement aux indications dudit quide, il nous aura fallu XXXX heures pour y accéder, mais alors mes amis !!!! 3100m d’altitude et une vue incroyable sur toute la région du Pichincha  prise entre les deux cordillières orientale et occidentale ( et donc de Quito et des volcans au sommets enneigés, Cotopaxi et Cayambe, ainsi que pas moins de 13 autres sommets). Nous sommes arrivés à 17h et le gardien nous a autorisé à bivouaquer. Je crois sincèrement que les photos ne rendront jamais la sensation que nous avons ressenti quand le soleil s’est couché sur ce panorama époustouflant et quand Quito, juste en face de nous, a commencé à s’illuminer…

Le lendemain matin, les enfants ont voulu faire un « musée de la brillance » et ont fait une exposition de tous leurs objets brillants sur une souche (heureusement la visite n’était pas payante lol malgré les explications de la guide Bétina). Ensuite, nous avons franchi l’entrée du site. Et là, nous ne nous attendions pas au dixième de ce que nous allions découvrir. Notre guide, Sylvia, passionnée et passionnante, a fait de nos 2h30 de visite un rêve éveillé.

Ce site archéologique de la période préincaïque témoigne des rites funéraires de la tribu des Quitu-Caras, ancêtres des Quitenos. Cochasqui signifie : Cochas (lac) et qui (milieu) et il se trouve exactement sur la ligne de l’Equateur.

Le site présente 15 pyramides (qui sont avec un sommet coupé, une sorte de terrasse) : elles sont construites par alternance, un étage en pierre volcanique, un étage fait de chocoté (mélange de terre, herbes et excréments). Tout ceci lui donne une résistance sismique, et au vu de la région c’était plutôt une bonne idée. Aujourd’hui elles ont été érodées par le temps et sont recouvertes de végétation, mais cela n’enlève rien à la magie des lieux. Sur chacune d’elles se trouve une rampe, qui sont toutes dirigées vers le volcan Cotopaxi.

L’activité sismique est élevée, car nous sommes entre la cordillière orientale et la cordillière occidentale et de nombreux volcans (dont certains sont encore en activité) y prennent place.

En règle générale, et d’après les recherches réalisées, les sommets des plateformes, en terre aplatie et « cangahua », seraient associés aux résidences des élites. D’autres versions assurent quant à elles que Cochasquí correspond plutôt à un ancien observatoire astronomique ou à un site dont le magnétisme engendre aujourd’hui encore la réalisation de tous types de rituels associés au bonheur ou à la fertilité.

Sur l’une des pyramides se trouvait un calendrier lunaire et solaire qui sont en réfection : je ne pourrais tout expliquer (sinon tonton fred va encore m’appeler Jamie…) MAIS nous avons appris beaucoup de choses sur les équinoxes, les solstices, la façon dont les Quitu-Caras calculaient la date des semences, récoltes etc…, et surtout le fait que, durant quelques minutes par an, lors des deux équinoxes de mars et septembre, sur ce site, nous n’avons aucune ombre portée, du fait de notre position exacte sur la ligne de l’equateur.

Sur le site, se trouvent aussi des tombeaux en forme de dome (la théorie d’un site astronomique se renforce quand on se rend compte que l’alignement des tombeaux représente la constellation de la Grande Ourse) : à l’intérieur, les corps étaient remis en position foetale et installés dans une jarre immense – on devait naître et mourir dans la même position puisque la mort n’était que le passage pour une autre vie. Petite précision : quand le mort était un chef de village ou un homme important, sa femme l’accompagnait (qu’elle le souhaite ou non…).

La « cerise sur le gâteau » a été notre première rencontre avec des lamas. ALors je vous le dis tout net, toute la famille est tombée raide dingue amoureuse de ces animaux qui étaient là bas en liberté (il y en avait 180) et qui venaient nous voir par pure curiosité, pas du tout farouches. Baba les DESREV, ce sont nos premiers lamas, vous vous rendez compte ????? Les enfants ont décidé que le lama noir à la déformation nasale, avait une tête de chef mdrrr.

Sur le site se trouvait aussi une reproduction d’une maison Quitu-Cara : on pourrait croire que ce lieu, non originel, serait déçevant. Et bien pas du tout, il était bien plus authentiques que ceux que nous visiterons plus tard à Mitad del Mundo (les objets présentés ayant été retrouvés sur le site lui -même). Les maisons rondes se trouvaient plutôt dans les régions très ventées (car peu de prise au vent) et c’était très impressionnant de voir qu’en son centre, c’était un arbre qui tenait la toiture (une certaine variété, qui bien que coupé, ne meurt pas, et garde toute sa solidité). Nous n’échapperons pas à l’élevage de Cuys (on dit couille, les enfants étaient choqués ! lol) : ce sont des cochons d’Inde que les équatoriens consomment rôtis façon méchoui. Alors je pourrais vous dire qu’il faut les manger jeunes sinon c’est trop coriace, genre pas plus de 800gr mais nous vous promettons de goûter et de vous donner objectivement notre avis. Ici, c’est un met de choix ! Un petit tour dans le jardin aux plantes médicinales très instructif et enfin un petit musée. (remarquez la statuette représentant un Quitu-Caras avec la chique de cocas dans la bouche).

Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir passé la nuit sur place, de s’être imprégnés de la magie des lieux, que le site immense ait été juste pour nous 5 pendant presque 3h, que Sylvia soit une guide en or et une mine d’infos ou tout simplement parce que nous étions sur un lieu choisi avec soins par cette tribu, mais nous avons ressenti des émotions fortes et ce lieu restera dans nos âmes et nos coeurs. Donc forcément, quand on trouve un lieu magique, on a pas envie de le quitter : nous resterons encore une journée et une nuit, à discuter avec le gardien, qui lui aussi est un passionné de sa région et nous quitterons Cochasqui avec regret.

Publié dans Uncategorized | 3 commentaires

PEGUCHE et sa cascade

Nous avons enfin quitté Otavalo et avons fait les 5kms qui séparent Peguche d’Otavalo (houaahhhh la route qu’on a fait en une journée, le chauffeur était épuisé…) Dès l’entrée du site, la forêt d’eucalyptus embaumait. Le site sert régulièrement aux ablutions rituelles comme lors de la fête de l’Inty Raymi (le 21 juin pour la fête du soleil) mais aussi pendant les solstices et les équinoxes. On honore d’abord le Soleil, astre vénéré naguère par les Incas, qui symbolise la vie, la fertilité, le temps immortel. On honore aussi l’eau des Andes. Un des éléments du rituel consiste à se baigner la nuit dans les eaux de la cascade à minuit, ensuite c’est le moment des danses.

En toute honnêteté, le site n’est pas exceptionnel mais la balade a été agréable (euh par contre moi j’ai apprécié moyen le pont suspendu…) Les enfants s’en sont donnés à coeur joie et ont été bien observés par les locaux (juste revers de la médaille).

 

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

OTAVALO – Equateur

On retrouve à Otavalo les altitudes que l’on aime : 2 580 m. Après une nuit réparatrice, il nous fallait absolument aller au marché du samedi, le plus important de la semaine. Nous avions tous récupérés et étions d’attaque. Effectivement cela doit être le marché le plus important d’Equateur : la communauté Otavalo, spécialisée dans le tissage, inonde les rues de leurs productions – ponchos, couverture, plaids, tapis, bonnet et gants, chapeau en feutre ou paille (Panama) et j’en passe…

Se promener et se perdre dans les rues est une pure merveille pour les yeux. Les Otavalos ont gardé leurs costumes traditionnels. Les femmes sont magnifiques : elles portent une jupe longue bleue marine fendue sur le côté laissant apparaître un tissu blanc, des chemisiers blancs brodés de fleurs colorées et autour de la taille une ceinture brodée qui fait au moins 6 fois le tour. Elles ont autour du cou des rangs de perles ou des colliers de couleur or ou rouge. Nous nous étions réveillés trop tard pour aller au marché des animaux (et puis acheter un cochon ou un boeuf n’était pas d’actualité) mais la plaza de los ponchos a été notre terrain de chasse. Quelque soit la direction où se posait le regard les envies et tentations étaient fortes. Nous sommes ensuite rentrés à notre super camping. Sam commençait à sentir que c’était son tour d’être malade, gloups…

Les Charles ont quitté le camping le lendemain pour continuer leur voyage : cela nous a fait bizarre de leur dire au revoir, cela faisait deux mois quasi que nous voyagions ensemble ! Nous leur souhaitons bon vent et de profiter des prochains mois !

Nous devions partir le jour suivant, mais voilà, notre propension à lambiner a pris le dessus (et le fait que nous voulions tous être sur pieds). Nous avons alors pris le temps de flâner, de goûter quelques plats locaux – une délicieuse soupe dans laquelle il fallait mettre des pop corn (et non les manger en apéro lol) et une sauce. Bref, nous essaierons de profiter des petites gargotes, proposant des almuerzo pour 2 dollars, et ne pas chipoter sur le fait que c’est encore et toujours du riz avec du poulet, ou du riz avec du porc, ou du riz avec du poisson… Nous, les fanas de légumes, et verts en particulier, souffrons un peu depuis le Costa Rica.

Le camping sera le lieu de notre rencontre avec Véro et Luis, un couple franco-equatorien. Luis attendait son visa depuis deux mois ! heureusement il est enfin arrivé et ils rentrent en France dans quelques jours (Véro n’oublie pas de penser à nous au moment du croquage de camembert). Luis aura fait des parties de foot endiablées avec les enfants et Sam.  Merlin se sera essayé au badmington, et ma foi, il est plutôt doué le bougre ! Véro aura appris à Bétina les rudiments de la fabrication de bracelets. Les amis, on se donne rendez-vous quelque part, en France peut être : nous vous reverrons avec plaisir ! PS Véro j’étais obligée de mettre la photo chaussettes/tongs…

Les enfants quant à eux auront fait la connaissance de Justin, un petit équatorien de 7 ans dont la maman travaillait au camping. Il sera leur compagnon de jeux pendant quelques jours (et l’amour immodéré des petits garçons pour les tracto-pelle est universel mdr) les au revoirs ont été là aussi émouvants ; les larmes retenues de Justin ont été dures pour les lutins et pour nous aussi. Nous emporterons ce petit bonhomme attachant dans nos souvenirs.

Otavalo nous aura montré de nombreuses facettes : des marchés de fruits et légumes qui nous ont remonté le moral (à nous les petits pois, choux-fleur…) la place Bolivar est magnifique avec la mairie de style colonial et son église toute en brique. Nous ferons aussi, lors d’une de nos balades, la connaissance d’une jeune femme voyageant avec son mari et son petit Tao en bus, dans toute l’Amérique du sud : nous avons échangé nos mails, il est certain que nos chemins se croiseront encore !

Et voilà, de deux jours « prévus » au départ, nous serons restés 6 jours. Nous reprenons la route, frais et dispos.

 

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

FIN COLOMBIE

Nous ferons encore une journée de route avec un super bivouac dans un parc avec une multitude de jeux pour les enfants. La nuit a été moins réussie : je serai réveillée par Merlin gémissant « Maman…. maman… je me sens tout blanc… » Plus vive que l’éclair, j’ai eu le temps de dégainer la bassine. C’était parti pour la gastro qui nous aura tenus éveillés tous les deux toute la nuit. Le lendemain nous avions décidé de partir tôt (trèèèèèès tôt) pour passer la frontière de l’équateur… C’est ce que nous avons fait, avec un Merlinou couleur bidet et moi aussi tant qu’à faire, mon fils étant généreux et ayant partagé ses miasmes (l’amour maternel je t’en ficherai tiens…) Le trajet de montagne, à courir aux toilettes ou tenir la bassine, au choix, restera un « must ». Nous remercions au passage notre pilote hors pair pour nous avoir gentiment prévenu lors de freinages intempestifs afin que l’un de nous ne s’emplâtre pas la tête dans la porte de la salle de bains…

Le passage de frontière aussi sera memorable : je pense que la douanière de l’Equateur n’oubliera pas de sitôt Merlin qui était sur le point de vomir dans un joli sac en plastique sous son nez. Elle nous épargnera l’attente, muchas gracias microbias !

On pensait donc passer l’immigration equatorienne illico presto, mais ça c’était AVANT que les ordis ne tombent en panne (Babette si tu nous lis…) alors forcément, douane bloquée, et une heure après ouf, nous avons pu commencer notre périple dans ce nouveau pays. Bien que les paysages soient magnifiques, peu de photos, excusez la photographe qui avait d’autres impératifs basiques à assouvir.

Nous sommes finalement arrivés à Otavalo, jamais trajet ne nous aura paru aussi long…

 

 

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire