CAHUITA – COTE CARAIBES

Nous avons fait une petite incursion sur la côte Caraïbes. Elle ne fut pas des plus concluantes : la chaleur était étouffante, le taux d’humidité proche de 100 pour cent, les moustiques et autres insectes piqueurs déchaînés, les pluies tropicales se sont en plus abattues sur nous.

C’est donc après une soirée sur la playa negra et une nuit quasi blanche (jusqu’à 3h du matin, Sam a fait de la raquette électrique pour tenter d’exterminer les moustiques) nous avons continué un bout de route jusqu’à Porto Viejo (sous des trombes d’eau). Au vu du climat, nous avons préféré retourner dans les terres.

Nous décidons donc de repasser par San José (car le carrossier a reçu les plans de notre véhicule pour finaliser la réparation) et nous irons explorer un autre bout de la côte Pacifique. Nous espérons que le nouveau ferry faisant la liaison Panama-Colombie sera effectivement en service à partir du 10 mai : cela nous évitera des coûts, de la tracasserie administrative en ne passant pas par un cargo pour Bernard et un avion pour nous ! Une nuit seulement de traversée, on n’ose y croire… surtout ici… quand j’aurai les billets en main ça sera autre chose lol.

Pour répondre à Sté, c’est vrai que j’ai moins parlé de l’école, peut être parce qu’on avait beaucoup à dire à côté. Je crois que du voyage, c’est le fait de passer du côté enseignante qui est le plus dur : il faut faire parfois avec le manque de motivation des enfants, la notre aussi… Pourtant, paradoxalement, même si nous ne sommes pas assez réguliers, Merlin lit de mieux en mieux et va bientôt écrire mieux que sa soeur ! Bétina a dévoré en un an pas moins de 146 romans (et on se demande pourquoi sur mes 307 livres du kindle, la moitié est pour elle…) fait toujours de la résistance pour l’écriture mais malgré cela elle acquiert les connaissances (quand elle est motivée) à la vitesse de la lumière. Quant à Nils, il profite de tout ce qu’il voit/entend, commence à écrire son prénom et quand il a faim, grâce aux discussions mathématiques de Sam et Bétina, nous sort la tirade « J’ai faim, méga faim, giga faim, tera faim !!! » lol.

Hors-sujet :  le futur camping-car de notre lutinette, pas peur de dépasser le PTAC ! et Sam qui se prélasse dans le jacuzzi (baroudeur ? vous avez dit baroudeur ?)

Publié dans Uncategorized | 3 commentaires

20 x 1 ou 2 x 10 ou 5 x 4….. on en revient toujours au même

dvadsat – twenty – Kaksikymmentä –  veinte swanzing – είκοσι – venti – twintig – vinte – にじゅう- 

Il y a des jours où les nombreuses années ne vous laissent en bouche que des arômes de bonheur… ce jour en fait partie.

20 ans déjà… c’est l’âge que j’avais quand tu es née

Ton grand frère était déjà mon amoureux

Juste pour voir le bout de ton nez… les cours ? séchés !

Petit bébé avec qui j’ai appris à conjuguer à un autre temps le verbe aimer

Pour toi, j’allais devenir Thalie

Je te raconterai des histoires par milliers

Le jaune, ta couleur préférée, je l’adopterai

Pour rafistoler Papou, couturière je deviendrai !

Les éclats de rire, les bisous, les câlins, les moments tendres, je les ai dégustés avec toi ma petite Coco à moi

Et maintenant que dire…

Que j’aimerais être à tes côtés ma douce Coline pour fêter avec toi tes conscrits, mais surtout pour admirer la jolie jeune femme épanouie que tu es devenue : jolie poupée aux cheveux bouclés, au sourire franc et lumineux, au rire plein de sincérité

On dit je t’aime au choix, un peu… beaucoup… à la folie…

Moi je voudrais te le dire à l’envie Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime !Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime !Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime !                           ma belle-soeur chérie.

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

VOLCAN POAS

Et un deuxième volcan ! Notre bivouac sur les hauteurs nous a fait une belle surprise à minuit : le brouillard s’est levé et nous a laissé admirer en contrebas la ville d’Alajuela et de San José, magnifique !

Nous sommes partis le matin à l’assaut du volcan, sans grande conviction : le brouillard était épais. Mais sur le coup, nous avons été chanceux, la brume nous a laissé l’admirer quelques minutes, youpiii ! Par contre, après c’était rideau, on a eu un bol dingue.

Finalement la vue du volcan était belle, mais ce que nous avons préféré c’est la balade dans la forêt et les trésors végétaux qu’elle recèle. En quittant les lieux, nous avons vu des flancs entiers de colline, recouverts de plants de café et plus surprenant, de fraises : après dégustation, on confirme ce sont les meilleures fraises que nous ayons mangé depuis le Mexique, ça fait du bien.

Nous avons opté pour un retour à San José pour faire une petite bise à Marlène et Sylvino et continuer notre route en direction de la côte Caraïbes : nous avons un peu de temps en attendant des nouvelles du garage et d’un éventuel rendez-vous. A nous les plages !

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

VOLCAN ARENAL

Une chouette balade de quelques kilomètres nous aura permis d’aller jusqu’à la coulée de lave datant de la dernière irruption (1968). Les enfants s’en sont donné à cœur joie et nous avons pu admirer nombre de papillons, plantes etc… Très chouette.

Nous avons suivi notre itiéraire pour rallier le volcan POAS. Gloups, nous sommes partis tard d’Arenal, et la dernière portion de route jusqu’au volcan est épique ! (il nous restait une heure avant la nuit, et 16kms à parcourir, et vue notre vitesse de croisière, à slalomer entre les gouffres, les plaques de route efondrées, les côtes à je ne sais combien de pourcents, nous n’étions pas sûrs d’arriver avant la nuit…)

Finalement les cinq derniers kms étaient en bon état, nous sommes arrivés à la nuit tombée, un petit bivouac sur les hauteurs de la montagne. Désormais le paysage est fait de fougères gigantesques, de feuilles (appelées parapluie du pauvre) qui ressemblent à des feuilles de rhubarbe dopées aux hormones, du vert en cascade : nous découvrons la saison des pluies.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

GUANACASTE – COTE PACIFIQUE

Notre premier bivouac se fera sur la plage de los Cocos : bof… la mer n’est pas très belle, la plage non plus mais ce n’est pas les raisons qui nous auront fait rester une deuxième nuit. Nous avons fait la connaissance de deux autres familles de voyageurs ! Les Charles (avec les trois enfants) et les Mistrals avec leur fils. Ca faisait une tripotée de baroudeurs en herbe qui ne voulaient plus se quitter… Nous avons levé le camp après une deuxième nuit (quasi en direct live de la discothèque du coin hum…hum… très reposante la nuit) pour rejoindre un petit coin de paradis la Playa Carrillo. En voilà une plage dont on tombe amoureux. Cela n’a été que farniente, papotage, jeux et planche (et accessoirement cramage pour Sam, depuis il pèle…… ahahahahah je l’ai ma vengeance mdr).

Nous avons fait la connaissance d’Arnaud, un havrais qui tient des chambres d’hôte : il nous proposera le plein d’eau… de profiter de la piscine (même sous la pluie, les enfants en rafolent) et de fil en aiguille… et bien nous y avons passé la nuit. Les deux perroquets de la maison sont venus faire un brin de causette, et l’un d’un est tombé sous le charme de Sam, il ne voulait plus le quitter !

Nous aurons profité aussi d’internet pour envoyer des fichiers pour les évaluations (on est à la bourre!!!!) et le lendemain nous sommes repartis pour rejoindre la Laguna Arenal et son volcan. Mais comme quand tout est parfait, c’est trop beau pour les DESREV, il a fallu que sur le trajet, à un moment où j’allais à l’arrière donner quelque chose aux enfants…. au secours !!! y’a de l’eau partout sur le sol !!!. On freine, je coupe la pompe, et là … misère : le joint de l’arrivée d’eau des wc a encore sauté (il faudrait vraiment que les ingénieurs de Laïka fasse des stages avec leurs engins pour se rendre compte de certaines abérrations techniques. Passons…) et voilà qu’on éponge, qu’on écope, qu’on perce même des trous pour vider l’eau qui s’est glissée sous les meubes (imaginez le traumatisme de Sam) on crie sur les enfants qui ne saisissent pas l’ampleur des dégâts et nous réclamment des jeux, des goûters etc… et bien sûr tout cela sous des trombes d’eau : ça aurait été trop simple qu’on puisse vider le camping car pour tout faire sécher n’est-ce-pas ?

Et voilà plus deux heures de perdues, les nerfs un peu à vif, et des monceaux de serviettes, torchons, trempés qui sècheront peut être d’ici quelques semaines… bref… Nous continuerons la route autour de la Laguna Arenal : une pure beauté ! Des chemins de montagne, le lac avec ses berges en dégradé de vert jusqu’au rouge de la terre. Une végétation que l’on pourrait décrire comme luxuriante et un bivouac tant attendu devant un café local : qui s’avèrera fermé cause vacances (ah y’a des jours sans, jusqu’au bout!). Un petit bivouac ma foi bien agréable tout de même, dans le silence des forêts avoisinantes, nous sommes heureux que la température ait chuté, seul bémol impossible d’ouvrir les fenêtre à cause des trombes d’eau et le degré d’humidité est impressionnant.

Nous apprenons à faire avec la brume du matin (voire du midi… ou du soir…) et espérons apercevoir un bout du volcan Arenal : ce n’est pas gagné, nous aurons passé trois heures à ses pieds sans nous en rendre compte, quand au détour d’un lever de brume, il se montrera enfin à nous.

Comme quoi, rien n’est perdu, nous trouverons même une laverie ! Petit bivouac en face du parc national, nous serons sur pieds et sur place dès l’aube (enfin pas trop quand même faut pas pousser…)

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

SAN JOSE – PURA VIDA !!!

Premier bivouac au Costa Rica pour remonter le moral de tout le monde : sur une plage à Bahia Junquillal. Ok avec 13 kms de piste mais le jeu en valait la chandelle. Plage de sable noir, petite anse tranquille, et notre premier contact avec les ticos : très souriants, accueillants. Ca fait du bien !!

Et aussi premières courses : on est prévenus, ce n’est pas au Costa Rica que notre porte-feuille se sentira bien. Nous retrouvons les grandes surfaces d’Europe (la preuve, il faut mettre en sacs soi-même) : 76 000 colones por favor, mazette, j’ai eu l’impression d’avoir vidé notre compte en banque juste avec un demi-chariot ; les milliers de colones s’envolent pour le moindre bout de fromage, il faut que l’on se fasse avec cette nouvelle monnaie. Petit détail : en bécasse que je fais, je m’inquiétais que des rayons entiers du magasin soient bachés de grands morceaux de plastique noir, avec bandeau de la municipalité à la clé (genre ils ont eu des problèmes sanitaires)… Jusqu’à ce que je réalise que seuls les rayons alcool étaient concernées, les frigos de bières scotchés etc… mais nous sommes la semaine Sainte ! Pas d’alcool. Ok je sors ==>

Ensuite direction San José pour notre bivouac en camping : on l’attend depuis un moment. Il y a tout : terrain herbeux, laverie, internet, jeux pour enfants etc… On rentre les coordonnées GPS et on arrive en fin de journée… point de camping en vue : on demande à un gardien qui nous répond ne pas savoir où il se trouve, au deuxième que nous trouvons et à qui nous demandons, aura une réponse lapidaire « Ah oui, il y en avait bien un, mais depuis deux mois, c’est devenu une grande surface « max por menos ». Gloups, la tuile… Et grosse déception surtout.

Allez on cherche un wall-mart SAUF qu’ici ces enseignes sont fermées comme des enceintes et point d’autorisation de rester. Mais gentiment, ils nous proposent de nous garer juste derrière les barrières, sous une lumière et le gardien veille. Ce n’est pas idyllique mais on prend ce bivouac avec plaisir, il commence à faire nuit.

Le lendemain, on cherche désespérément une laverie (3 semaines sans lessive, c’est notre max) MAIS nous avons la bonne idée d’avoir ce genre de besoin un vendredi Saint (oui je sais, c’est pas futé…) on tournera sans en trouver une seule d’ouverte. On squattera une journée quasi un autre parking de wall-mart ; ils font une animation pour les enfants : sphère dans l’eau, foot etc… on est preneurs ! (même Charles testera la sphère, promis il a tenu quelques secondes debout) On poussera jusqu’au Mc Do d’à côté pour clôre cette journée hautement « n’importe quoi ». On retente notre chance auprès de cette autre grande surface pour une nuit, MAIS Charles et Sam seront accostés par Silvino (sûrement le seul Portugais du Costa Rica ) qui en voyant le drapeau « Portugal » de nos co-voyageurs a cherché à qui il appartenait. Il est marié avec une Tica, Marlène, et nous offrent de bivouaquer devant leur maison (bon nombre de rues résidentielles sont fermées par un portillon avec gardien, ce sera parfait).

Nous papoterons beaucoup avec ce couple charmant, qui fera tout pour nous conseiller et nous aider.

Il est temps pour nous de quitter nos co-voyageurs, leur famille les a rejoint.

De notre côté nous avons réservé trois jours à l’hôtel puisque Bernard va se faire une petite séance santé dans le garage Iveco. Comme le disait si bien Samuel : Maintenance pour Bernard, maintenance pour nous. Nous n’avons pas du tout été raisonnables mais autant en profiter : piscine (un peu frisquette, comment ça on fait les difficiles?) jacuzzi à débordement, laverie et internet youpiiii (rhooo l’utilisation du sèche-cheveux c’est trop du bonheur, clin d’oeil à Steph – marraine de Bétina-). Sur la photo des garçons endormis, on ne voit pas parce qu’ils sont sur le dos mais ils ont bien leurs ailes d’anges… qui disparaissent dès l’ouverture des paupières mdr… Vous avez remarqué comme ils ont bien profité des matelas moëlleux de l’hotel ?

Cerise sur le gâteau, la rencontre avec Christelle, une amie de Sam, avec son binôme universitaire Tatianna : un chouette aprem, le lendemain une recherche dans le dédale des rues de San José tous ensemble pour trouver un parc que nous trouverons 5mn avant sa fermeture… Bétina apprendra à Tatianna une comptine en français (Tatianna apprend notre langue et après seulement 7 mois, elle parle autant que nous après plusieurs années d’apprentissage de langues étrangères… hum hum…) . Des dessins, des fous rires, des moments très doux, merci les amies !

Lendemain, rendez-vous pour un rééquilibrage, on pensait avoir un peu de jeu…. mouais, mouais… tellement de jeu qu’il faut retourner au garage IVECO, qui ne peut rien pour nous (ils n’ont pas le plan du véhicule et le planning du prestataire est complet). – Finalement, ils nous ont envoyé un mail pour nous dire l’avoir reçu ce satané plan, et nous prendrons rv à notre retour dans la région après avoir éclusé les plages-.

Un petit message rien que pour IVECO, Rufo Rodriguez, Carlos Quesada Bermudes et sa fille Eugenia qui ont été d’une gentillesse et d’un professionnalisme sans faille ! Ils ont tout tenté, n’ont pas été avares de conseils et d’arrangements. Si des tours de roue vous mènent par San José n’hésitez pas à les contacter en cas de pépin, ils sont en or !!

Nous sommes retournés une journée chez Silvino et Marlène, puis départ pour Guanacaste enfin ! A nous les plages de la côte pacifique du Costa Rica. Nous avons fait notre l’adage costa ricain PURA VIDA ; cette phrase nous est « offerte » par tout le monde, tout le temps : à la sortie d’un magasin, pour dire au revoir etc… une vie douce, heureuse, simple, sans se préoccuper de l’avenir, profiter de l’instant présent notre Carpe Diem à nous bref !

Rien à voir, mais je ne résiste pas à l’envie de vous faire part d’un petit moment de vie de couple (on partage tout oui ou non?) La chaleur est étouffante, je n’ai plus aucune vélléité capillaire, et les cheveux (depuis le massacre d’Alaska pour ceux qui suivent) ont suffisamment poussé pour que je les attache, je respire ! C’est là que toute la « cruauté » de Samuel a fait son travail de sape…

Moi : comment tu me trouves les cheveux attachés ?

Sam : ouais j’aime bien…

Moi : t’es sûr ça me fait pas le visage de bouledogue ?

Sam : non… non… ça me fait penser à un truc, plutôt à quelqu’un… un acteur… (déjà ça commence mal c’est un homme)

Moi : ah bon ?…

Sam : oui tu sais le type, avec le catogan, il joue dans des films d’arts martiaux (baffff prends ça dans les dents, il m’aurait dit films d’arts et d’essai je dis pas mais là je m’écrase de plus en plus dans le siège, ça sent le roussi….)

Moi : hummmm c’est pas grave si tu te souviens pas

Sam: Ah si je sais c’est Steven Seagal !

Moi : ………………………..

Le muffle ! être capable de sortir une vacherie pareille après 20 ans de vie commune, je reste coite ; que tous ceux qui m’aiment envoient le mauvais sort suivant « Sam, tu vas perdre tes cheveux en une nuit, et aucun ne repousseront » Merci à tous… PS : pour info, j’ai envesti dans des pinces, j’essaie de m’éloigner visuellement de ma référence cinématographique…


Publié dans Uncategorized | 2 commentaires

FRONTIERES Amérique Centrale – Petit Florilège

On le savait, on le savait, on le savait !!!! Les passages frontières en Amérique centrale peuvent vite se transformer en calvaire. Nous avons eu un petit melting pot des situations pouvant se présenter.

Il nous faut l’avouer : nous avons été rudement injustes avec les enfants. Nous voulions présenter nos excuses à nos lutins pour nos énervements, nos cris etc… durant ces quelques jours éprouvants pour toute notre petite famille. Ils ont pourant fait de gros efforts durant ces 4 jours de traversée : des journées entières de route, des bivouacs bruyants et sans réelle possibilité de se défouler, une chaleur étouffante, des passages de douane longs, trèèèèèèèès longs etc… Les lutins : vous êtes des baroudeurs en or !!!

Guatemala – Honduras

On est au top pour ce premier passage de frontière qui, nous le savons par l’expérience d’autres voyageurs, peut être long. On a les photocopies, les papiers, les passeports, les devises, la marche à suivre etc… Nous avons fait un bivouac à 1h de la frontière pour y arriver tôt. Finalement, nos co-voyageurs décideront de faire plastifier des documents en ville, nous ne partirons qu’en fin de matinée : qu’à cela ne tienne nous avons de la marge. Nous arrivons enfin à la frontière. Sam et Charles commencent par la sortie du Guatemala : nous les attendons dans les véhicules. Il fait déjà très chaud. Charles vient toquer à ma vitre, l’air un peu chafouin… Et il m’annonce qu’ils ne retrouvent plus leur carte grise et qu’ils ont du l’oublier en faisant les photocopies ! La tuile…

 Nous les attendrons donc sur le parking, dans le no-land entre Guatemala et Honduras : je vous fais un petit calcul

1 heure (pour retourner en ville) + 45mn (pour se retrouver à se casser le nez sur la porte du magasin de reprographie – qui est maintenant fermé- retrouver le mari de la gérante qui travaille à côté, la faire venir, ouvrir le magasin, et reprendre la carte grise oubliée dans le photocopieur) + 1 heure de retour. Presque 3 heures plus tard nous pouvons continuer les démarches, oufff !

Nous sommes le 1er avril et ce n’était même pas un poisson !

Nous passons enfin à la migracion côté Costa Rica : arrivés au bureau, on ne leur demande pas deux photocopies mais trois (des voyageurs sont passés il y a quelques semaines on connaît le nombre) Charles a alors fait, je pense, une erreur stratégique. Il demande à un autre employé s’il en faut bien trois puisqu’on nous a dit deux. Le deuxième employé regarde la première : euh ben oui c’est trois… et là je crois qu’il a décidé de faire du zèle… Heureusement nous avons une photocopieuse. Ils y retournent : ah mais pour le permis d’importation il en faut quatre et les passeports etc… Ils nous auront tout fait. Sam et Charles seront revenus plusieurs fois faire des tirages, ils sont tombés sur le douannier le plus pointilleux de tout le Honduras…

Il nous aura fallu plusieurs heures et x photocopies pour enfin passer la frontière : ce sera en fin de journée. Il est 17h, il n’y a plus personne dans les locaux sauf nous. Et une frontière, une !

Nous avons finalemement « boycotté » les ruines de Copan : Sam sature des vieilles pierres (dixit) et le prix d’entrée pour les étrangers n’est pas donné, sans compter qu’il faut rajouter quasi le double pour avoir le droit de passer par deux tunnels sur le site, et encore pour le musée. Ca va ! On fera une nuit dans une station texaco. Au moment de s’installer pour dormir, un générateur démentiel se met en route, au secours !!! nous sommes aux premières loges. Sam et Charles partent se renseigner…. et ne reviennent pas… je commence à m’inquiéter et vais voir Gaëtane qui pensait qu’ils étaient chez nous ! On ferme les véhicules avec les loulous dedans et décidons de partir à leur recherche avec lampe de poche… et nous les trouvons quelques mètres plus loin… en train de taper la discut avec un jeune couple français. Et nous, bêtement, nous nous étions inquiétées de leur disparition depuis une heure, dîtes moi que je rêve ! Nous en profiterons pour échanger des guides de voyage avec nos nouvelles connaissances qui eux remontent d’Amérique du Sud.

Le lendemain, on trace : on se fera un bivouac après la capitale Tegucigalpa.

Honduras-Nicaragua

Deux jours de route (et pas des plus agréables, les routes sont en mauvais état). Je ne me sens pas franchement en sécurité : la majorité de la population est tellement pauvre que je ne peux même pas leur en vouloir d’être tenté par ce que nous possédons, et de nous demander sans cesse de l’argent… Nous avons lu des témoignages de voyageurs s’étant fait harceler par des contrôles policiers : nous en traverserons une 15 aine sans JAMAIS nous faire arrêter, avec toujours un signe et un sourire.

Nous ferons un bivouac à Granada, dans un parc au bord du lac. Nous nous installons à la tombée de la nuit : le gardien vient nous voir, des policiers aussi. Ils nous autorisent à rester sans soucis. Durant le dîner, deux jeunes bien imbibés d’alcool viendront nous baragouiner qu’ils sont de la sécurité et qu’ils veillent… C’est cela oui…

Nuit pourrie de chez pourrie ; une chaleur étouffante, pas un brin d’air : Sam et Bétina iront jusqu’à dormir par terre dans l’allée, c’est dire… Le lendemain, on toque à notre Bernard à 7h : une préposée nous demande de payer l’entrée au parc – première nouvelle. On est étonnés mais demandons un reçu en échange du paiement, ce qu’elle nous refuse. Or de question pour Charles de payer. Il ira discuter avec le gardien, la préposée, un responsable du resto etc… finalement nous donnerons comme prévu une propina au gardien, un vieux monsieur adorable qui ira jusqu’à nous offrir des citrons de son jardin (et qui dira à Sam avoir été touché que nos enfants lui disent « ola senor » des petits rien qui n’en sont pas…)

Le départ est laborieux pour tout le monde. Nous passerons en ville pour retirer des devises, non sans nous faire déloger une première fois par un policier car nous stationnons devant des boutiques (et une deuxième tentative d’une commerçante qui viendra me voir pour les mêmes raisons : sauf que nous nous sommes garés à cet endroit sur ordre de la police, faut pas pousser non plus, nous sommes restés un quart d’heure!!!).

J’ai la désagréable impression que les étrangers ne sont considérés qu’en tant que touristes et pompe à « fric » et je n’ai en contre-partie pas ressenti un réel accueil…

Enfin nous arrivons à la frontière. C’est une nuée de personnes, de soit-disant bénévoles qui vous aident dans les démarches, des changeurs de monnaie (qui agitent à bout de bras des liasses de monnaie locale, leur calculette attachée autour du cou) de la musique à tue-tête, des files de dizaines de camions qui attendent de passer (sûrement pas aujourd’hui mais plutôt dans deux jours dans le meilleur des cas).

On se met dans l’ambiance : on a du mal à savoir par où il faut commencer, où il faut aller. On paye à chaque étape, un coup en dollars, un autre en monnaie locale. On a vraiment l’impression d’être un tiroir-caisse.

 On arrive enfin à la barrière, siiiiiiiiiiiiiii : seulement nooooooo. Un dernier agent municipal nous demande les 1 dollar de taxe locale par adulte, regarde notre permis d’importation de véhicule : ce n’est pas notre immatriculation qui est notée ! Le personnel s’est trompé. Impossible de passer. Je vais devenir dingue !

Il nous faudra encore un bon quart d’heure pour qu’un bénévole vienne nous faire signer un nouveau papier, où l’immatriculation n’est toujours pas la bonne !!!! Ahhhhhh donnez moi un temesta, un trangstene, quelque chose !!!

Finalement, un brin énervé, Sam ira avec le préposé dans les locaux, avec la carte grise pour enfin qu’on écrive la bonne immatriculation, nous traversons à notre tour la barrière, je rends l’antenne mesdames et messieurs, trop d’émotions.

Nicaragua-Costa Rica 

Le passage le plus long, les papiers les plus pénibles à faire remplir, le bordel le plus institutionalisé ! Il faut avoir les nerfs solides : viser notre sortie à la migration, aller au bureau enregistrer la sortie du véhicule, la faire signer par un responsable qui se trouve sur le parking (et qui est demandé par tous tellement il se fait rare!) retourner au bureau faire viser le papier. Il aura fallu plus d’ 1 H à Sam et Charles pour seulement faire enregistrer notre départ du Nicaragua (on respire, on respire, il fait juste 38° dans le camping car, et la musique va nous rendre dingues).

Ensuite il faut aller à l’imigration du Costa Rica : super, les hommes sont rapides, MAIS il faut que le douannier voit tout le monde. Pas de soucis, on arrive avec tous les enfants en renfort… Oui MAIS c’est là que l’administration Costa Ricaine joue avec nos nerfs. C’était au tour de Sam et Charles seulement quelqu’un a décidé que c’était l’heure de faire une réunion avec les douaniers et les agents de douanes : on ferme la douane donc…. euh mais jusqu’à quand ? Et bien jusqu’à ce qu’ils terminent nous répondra la policière en faction devant la porte. Détail des plus amusants : Sam était en train de discuter avec un agent à l’intérieur pendant qu’elle fermait la porte, et ils ne l’ont pas fait sortir. Nous sommes à l’extérieur et lui à l’intérieur, une porte et une policière nous séparent… La file d’attente s’allonge derrière nous (et pas une dizaine de personnes, plutôt 50 !!!! des cars arrivent aussi avec leur chargement d’au moins 40 personnes, au secours!!) Au bout d’une heure, ouf, les portes s’ouvrent. Un local aura tout de même le toupet de nous passer devant avec toute sa famille (qui n’est même pas présente et donc nous devrons attendre alors que nous nous sommes au complet, on respire Nath, on respire). C’est enfin notre tour, 4 minutes après nous regagnons nos maisons roulantes : les hommes sont partis se charger de l’assurance du véhicule, un coup de fumigation (fumeuse, comme de partout… de la poudre de perlimpinpin qui nous allègera non pas de microbes mais de quelques dollars, rien ne se perd ici).

Un quart d’heure après tout est en règle, on n’ose y croire : on bloque la respiration en passant l’ultime barrière, nous sommes passés !!!! Yiiiiihhaaaa Costa Ricaaaaaa (et petite vengeance personnelle, nous aurons « gratté » le Tico – habitant du Costa Rica- qui nous grillé notre place, car il a une justice en ce bas monde : il y avait une erreur sur sa plaque d’immatriculation, gnarc, gnarc, gnarc).

Donc voilà nous nous sommes frottés à trois frontières en quelques jours et franchement je suis contente que la prochaine soit dans plusieurs semaines. Il nous faut du temps pour récupérer lol.

Publié dans Uncategorized | 2 commentaires

ANTIGUA

Nous serons un peu passés « à côté » de cette ville au demeurant charmante. Un peu de fatigue et surtout du stress pour nos co-voyageurs qui voient la deadline du 7 avril au Costa Rica arriver à grands pas. On se fera une petite balade, un bivouac sur un terrain mis à la disposition des touristes par la police, et le lendemain, on reprend la route. Il nous fait traverser Ciudad Guatemala et en un mot : CAUCHEMAR !!!!!

Nous n’avons qu’une carte restreinte, pas de GPS, on navigue un peu à vue à deux véhicules (en tentant de ne pas se perdre, gros challenge!) A force de demander notre chemin nous apprendrons que nous sommes dans le mauvais sens. Après avoir demandé encore confirmation à des policiers, ils nous proposeront de nous emmener ! Nous avons donc une escorte rien que pour nous. Il nous emmènerons à la sortie de la ville : muchas gracias senores !

En vrac, quelques photos avant le passage de frontière pour quitter le Guatemala. Nous aurons été touchés par la gentillesse des personnes avec lesquelles nous avons pu échanger, fatigués aussi des propositions incessantes. J’ai un petit regret d’avoir passé aussi peu de temps dans ce pays qui mérite le détour : comme quoi il faudra revenir lors d’un prochain voyage !!

 Maintenant on se rapproche de la frontière avec le Honduras. On a bien conscience que maintenant nous sommes partis pour plusieurs jours de route non stop pour arriver à San José au Costa Rica.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LAC ATITLAN

Il faut se lever tôt pour admirer le paysage sans la brume. J’ai fait une tentative à 6h30 en me disant que le soleil allait illuminer un peu plus dans une demi-heure : erreur fatale, à 7h la lumière était opaque, grrr.

Nous avons décidé de faire un tour en lancha pour aller jusqu’au village de Santiago de Atitlan, le plus éloigné de Panajachel où nous bivouaquons. Nous demandons un taxi afin de laisser Bernard sur la pelouse du bivouac : et là, surprise ! Nous voyons arriver un Tuk-Tuk. Euh nous sommes 5… (et je compte double) pas de probleme senora… hum hum… Heureusement le trajet était court. Nous prenons une lancha privada (et faisons exploser du coût le budget de la journée gloups) on se fait une traversée très agréable de 30mn jusqu’au village. Nous commençons à flâner dans les rues du marché mais j’avoue que les propositions incessante des marchands nous fatiguent. Impossible de s’arrêter plus de 5 secondes à un endroit sans qu’on tente de nous refourguer tout et n’importe quoi (et à n’importe quel prix) et devant notre refus, on a la tronche, sympa…

C’est à ce moment que nous faisons la connaissance de José : il est chauffeur de tuk-tuk (oui, oui encore…) et nous propose un petit circuit. Le prix annoncé n’est pas prévu dans le budget (même s’il est déjà parti en mille morceaux) finalement il nous propose la moitié et on embarque. Misère, j’ai été morte de trouille dans les petites ruelles en descente pendant que les enfants criaient de plaisir

Pourtant nous n’avons jamais regretté : il nous a emmené au mirador voir les volcans,le lavoir collectif, l’église etc… et apprenant notre périple, notre tour de 45mn a fait de la rallonge. Il n’a pas été avare en explications : comme tout Guatemaltèque qui se respecte, il est extremment fier de son pays et sait en parler avec amour et passion. Nous lui proposerons du coup de venir déjeuner avec nous pour discuter plus : il nous parlera de sa famille, de son travail, des conditions de vie ici dans le village où il est né et où il veut finir ses jours (il a quand même « voyagé » jusqu’à Ciudad Guatemala deux fois!!). Nous le quitterons avec regret, les poignées de mains ont été chaleureuses. Nous reprendrons notre lancha : le retour sera beaucoup plus mouvementé, le lac est très agité, les vagues fortes. Notre capitaine Luis, voudra absolument nous ramener à notre camping à bord de son bâteau (alors qu’il n’y a pas de ponton!!!) il fera donc s’échouer la lancha et heureusement qu’un jardinier du camping viendra nous aider à en descendre et aider aussi Sam à remettre à flot la lancha sinon c’était un naufrage mdrrr. Une journée totalement déraisonnable financièrement parlant, mais nous avons l’impression de connaître un peu mieux ce pays en discutant avec les habitants, et ça, cela n’a pas de prix !

Publié dans Uncategorized | Un commentaire

GUATEMALA, les routes elles sont où ??

Mais bien sûr !!!! 5 heures de route pour arriver au bord du lac ! Mon œil.

Petite règle de conversion : 5 heures pour le Guatémaltèque ça fera donc 14 heures pour nous : et pas 14 heures de tout repos. De la piste, de la caillasse, des portions entières de routes emportées par les pluies, des pentes de la mort qui tue – en montée ou en descente au choix, le Guatemala est généreux de ce côté-là (non Gaëtanne, ne crie pas « maman ! » elle n’arrivera que dans quelques jours). Nous sommes les « seuls » à faire attention aux trous des routes, ou au franchissement des obstacles. Les camions avec n’importe quel chargement (pierres, vaches et j’en passe) nous doublent dans un nuage de poussière (et parfois se retrouvent bloqués quelques kilomètres plus loin). On aime devoir s’arrêter en côte derrière eux… Sans parler des collectivo (mini bus) qui ont sur leur toît des chargements des plus précaires et qui slaloment sans se poser de questions, no problemo amigo !!!

Nous traverserons aussi des hameaux insoupçonnés, dont les conditions de vie évoqueront pas mal de questions aux enfants. Les maisons sont maintenant en Adobe (terre crue).

Lors d’un arrêt pour un repas, nous serons assaillis par les enfants d’un village. Nos maisons roulantes sont une découverte pour eux et ils resteront à faire le guêt et à nous regarder manger. Certains ont crié rubio !!! rubio !!!! (blond) en voyant les enfants, les éclats de rire tentant de combler le fossé culturel et de mode de vie qui nous séparent. Nous leur montrerons sur une carte de quel pays nous venons. Nous en profiterons pour donner une paire de sandales devenues trop petites pour Nils (elles seront littéralement arrachées des mains de Sam) même combat pour les bonbons que j’ai distribué, c’était limite l’émeute.

Notre espagnol basique n’est pas le seul frein à la communication : nous avons l’impression d’être un objet de curiosité. Les adultes tapent sur le camping-car comme pour en tester la solidité et les enfants sont à l’affût du moindre bruit à l’intérieur et se ruent vers l’endroit d’où provient ledit bruit.

Nous sommes maintenant dans une région où les costumes locaux sont portés par la quasi totalité des habitants : les femmes arborent des jupes longues à pli avec des dessins géométriques sombres, et des chemisiers très colorés (souvent unis, mais avec des broderies). Sans mentir, plutôt que de faire remarquer que l’une d’entre elle est belle, nous optons pour ne signaler que celle qui ne l’est pas : elles ont TOUTES un charme fou !

Nous croisons des caballeros sur le bord de route avec leur «uniforme» : jean, chemise, bottes, chapeau à large bord, sac de toile sur le dos, sans oublier la machette.

Nouvelle épreuve pour les nerfs et nos montures : la traversée du village de Chichicastenango. Un cauchemar : nous resterons bloqués devant l’école. La rue est soit-disant à double sens mais les tuk-tuk stationnés et l’étroitesse de la rue fait que lorsque nous sommes au milieu de la rue et qu’un bus arrive ça coince ! Je pensais que le mexicain était un excité du volant, je m’incline devant le guatémaltèque qui doit avoir un klaxon greffé au bout des doigts : impossible de rester immobile plus de quelques secondes sans qu’une cacophonie de sonneries en tous genres agresse les oreilles. On avance pas, c’est bloqué, c’est pas grave, on klaxonne ! On s’en sort enfin pour se retrouver à passer sur le pont au-dessus de l’entrée du village (et dire que j’avais vu Charles et Gaëtanne y passer en frémissant, euh vous êtes sûr qu’on est obligés?).

Dur, dur pour les nerfs. Les enfants saturent de ces trois jours quasi non stop de route ; la tension est au max dans Bernard : les enfants s’écharpent, les parents s’énervent, crient hum hum… Nous irons même jusqu’à déplacer Nils pour qu’il ne soit en contact avec personne car nous craignons d’en faire de la chair à saucisse…

Le lac Atitlan est enfin devant nos yeux : enfin sous la couche de nuages de fin de journée. Vivement demain matin !

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire