ALORS LE RETOUR C’ EST POUR QUAND ET COMMENT ?

Voilà la question que tout le monde nous pose via les mails, facebook, skype  ou en direct. Et bien nous pouvons maintenant y répondre.

Nous voulions tant rentrer par cargo avec notre Bernardo : pour éviter les risques d’effraction d’une part, et pour avoir trois semaines de retour en douceur d’autre part. Après plus de deux ans de voyage, nous nous imaginions difficilement de retour en France en seulement quelques heures de vol… sans notre maison… Et puis la nouvelle politique commerciale de la compagnie maritime limitant à deux personnes l’accompagnement du véhicule faisait tomber à l’eau notre beau projet. MAIS c’était sans compter l’agence Catalina, qui nous avait proposés de la rappeler un mois avant un départ, au cas où des cabines soient libres….. et c’est le cas ! hourrah !

Nous avons donc notre retour réservé : départ le 8 juillet (à quelques jours près en plus ou en moins) de Montévidéo (Uruguay) ensuite 24 jours environ pour rallier Hambourg (Allemagne) et enfin quelques centaines de kms nous sépareront de nos familles et amis. Préparez le beau temps, les barbecues,  on a tant de choses à se raconter !

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PUERTO MONTT ET ILE DE CHILOE

Nous arrivons en fin de journée dans la ville de Puerto Montt, nuit merdique sur le front de mer : même un lundi soir nous aurons droit à la visite de fans de techno à côté de Bernard entre 2h et 5h du matin. Je craque… enfin au moins je suis la seule que ça gêne, les autres membres DESREV dormant comme des bienheureux (quelle injustice). Le lendemain est chargé : lessive obligatoire car plus une chaussette à se mettre, courses, essence et filage en règle à Chiloé. Nous mettons même le réveil pour avoir le temps de tout faire (vue la nuit, je vous prie d’admirer ma motivation..). Nous trouvons que Puerto Montt, malgré ses 160 000 habitants, est tranquille et calme : nous passons devant des navires militaires qui portent de jolis fanions colorés, ils sont gais les militaires chiliens ! Nous prenons la direction du centre-ville et c’est tout de même étrangement calme… nous sentons qu’un truc cloche (oui je sais nous sommes longs à la détente) et oui bingooooo nous sommes le 21 mai, jour de la célébration de la bataille d’Iquique contre le Pérou et donc FERIE !!!! On aurait dû se dire  que les militaires n’étaient pas du genre à mettre des décos sur leurs navires… Nous sommes maudits, ce n’est pas la première fois que ça nous arrive et pourtant nous ne nous décidons pas à y faire attention. Bref, c’est une journée de perdue, en tous les cas pas pour le CNED, les enfants travaillent d’arrache-pieds pour boucler les dernières semaines de l’année scolaire. C’était bien la peine de mettre le réveil…

C’est donc avec un jour de retard dans les prévisions (et une deuxième nuit pourrie, mais cette fois au son d’une musique latino, chouette ça change…) que nous prenons le bac pour l’Ile de Chiloé. Ici nous abordons comme un autre monde, le climat est breton (pardon pour les bretons, je devrais peut être dire français vu le temps de biiiiip que l’hexagone subit apparemment depuis plusieurs semaines…) les maisons de bois avec les tejuelas (toîts chilotes) les palafitos (maisons sur pilotis) ainsi que les églises de bois dont quelques unes sont classées au Patrimoine de l’Unesco : les couleurs sont passées, délavées par le vent et les pluies, les clochers sont tous uniques, et les petites plaques de bois en forme d’écaille les habillent d’un rien. Alors oui nous aurons un temps de grenouille, mais aussi heureusement des passages ensoleillés : Chiloé n’est que paysages verdoyants, des collines et des forêts denses avec bon nombre d’essences natives (le manio, le canelo etc…). Et puis il règne aussi ici une impression étrange, et quand on prend des renseignements sur la culture chilote, sorcellerie, bâteaux fantôme et gnomes sont légions, on se dit alors que ceci explique peut être cela.

L’ile étant petite nous prenons le parti d’aller directement au sud à Quellon, au bout de la Panaméricaine pour ensuite remonter doucement et profiter des joyaux de Chiloé. Jusqu’à Castro, les quelques villages traversés nous offriront des églises croquignolettes, quand la pluie nous laissera quelque répit. Castro sera pour nous un arrêt gastronomique, si nous ne mangeons pas de poisson et de fruits de mer ici ce ne sera jamais ! Au menu Curanto (mélange de moules géantes, coquillages et viandes : celui que nous avons mangé n’était pas exceptionnel et le mélange ne nous a pas conquis) Centolla (grosse araignée de mer) des filets de saumons à tomber par terre, sans compter le merlu frit délicieux et les papas rellenas aux mariscos (pomme de terre frit fourrée aux fruits de mer). Ok pas très diététique tout ça, et quelques heures pour digérer (on vous rassure on a pas mangé tout ça en un seul repas lol) mais on s’est vraiment régalés. Et nous ne pouvions quitter Castro sans profiter de la casa de thé sur un palafito, d’ailleurs nous irons deux fois tellement les patisseries étaients délicieuses.

En remontant sur Ancud, nous recevons un mail de nos amis Léa et Maxime : ils font du woofing dans la baie de Manao. On les rejoint pour un café et finalement le propriétaire de l’exploitation où ils travailllent, Patricio (Chilean Pepper) nous propose gentiment de venir bivouaquer dans le jardin de son ancienne maison. Ce sera l’occasion de découvrir son activité. Il est producteur de poivre provenant des baies de l’arbre Canelo et il produit aussi de la salicorne (sorte d’asperge qui est une algue en fait). Nous passerons une agréable soirée tous ensemble à discuter du Chili et de voyages forcément. Le lendemain, quel délice de se lever en sachant qu’on va prendre un petit-déjeuner dans une cabana avec des amis ! Tout ceci vous arrive en tête, jusqu’à ce que, vous dirigeant vers la salle de bains, votre délicat pied tout chaud sorti du lit, ne foule un tapis…. imbibé d’eau… Ouinnnn …. heureusement, contrairement à notre précédent dégât des eaux au Costa Rica (nous vous rassurons nous n’en avons connu que deux) cela nous arrive alors qu’il pleut toujours des cordes certes, MAIS avec un abri pour les lutins et le matériel des soutes. Sam passera la matinée à éponger, sécher, et tout ranger. Et oui il a plu toute la nuit, avec un vent latéral il y a eu une infiltration… Vous trouvez toujours ça cool les voyages en camping-car ?

Mis à part ce petit désagrément, nous passerons finalement deux jours pluvieux mais chaleureux avec nos amis, tout en finalisant le dernier envoi au CNED, tout le monde pousse un soupir de soulagement, les évaluations sont finies !!!!! En quittant Chiloé, petit passage à Puerto Montt pour poster lesdites évaluations (en slalomant entre les étudiants/manifestants et les lances à incendie de l’armée pour les calmer : moi je vous le dis nous allons quitter Puerto Montt sans regrets) Les étudiants se battent pour une scolarité gratuite et de qualité ; nous en avons un peu parlé avec Patricio. De son “temps” l’école et l’université étaient gratuites, ce n’est plus le cas, qui a dit que les pays évoluaient toujours dans le bon sens…

Maintenant que nous nous sommes décidés, nous pouvons annoncer notre prochaine étape : Rapa Nui (l’île de Pâques). Soyons francs, il va falloir casser notre petit cochon mais nous ne viendrons pas plus tard pour cette île spécialement, et nous sommes si proches alors vamos ! Nous découvrons des tarifs super intéressants pour les vols, mais il ne faut pas lambiner. Nous remercions donc ici publiquement les stations-service COPEC de la Panaméricaine Puerto Montt-Santiago, leur wifi pour booker nos vols et notre cabana sur Rapa Nui, ainsi que leurs aires de jeux et glaces pour récompenser nos lutins de leur patience sur les centaines de kms (sans oublier Monsieur Sony sur DS et les dessins animés Goldorak et Capitain Flamm …)

PS – En parlant de Bretagne, désormais, grâce à un gavage de Goldorak et Capitain Flamm, Nils s’est rangé à la majorité : fini les canons à bretons il a choisi les protons. Habitants d’Armorique, dormez à poings fermés…

RePS – J’avais oublié à quel point Vénuzia était godiche… de toutes façons je suis traumatisée d’avoir découvert à 40 ans le dernier épisode de Goldorak…

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CARRETERA AUSTRALE

Nous nous installerons donc avec nos amis Tchèques en bord de rivière pour que les enfants s’amusent et qu’ils tentent de pêcher : ce que nous n’avions pas prévu c’est que Timon, en lançant son fil de pêche “méthode lasso” pêcherait…. Nils… L’hameçon est bien planté dans le crâne de notre luciole et que dire du poids de la cuillère (photo pour illustrer – c’est celle de gauche qui était dans son crâne, ne confondez pas) pauvre loulou : on regrette d’avoir laissé Léa et Maxime (qui est aide-soignant) mais comme nous sommes à quelques minutes du centre-ville nous allons visiter la casa de salud rural (plus rural tu meurs) et l’infirmier nous prendra tout de suite : Nils est blanc comme un linge et serre les dents… il n’en mène pas large. Il faudra forcer et faire ressortir l’hameçon de l’autre côté pour pouvoir le sectionner et l’extraire, gloups. Nilsounet sera d’un courage hors pair et après cette douloureuse manipulation, un groooooos calin fera plaisir à tout le monde. Nous ne garderons pas en souvenir l’hameçon et la pêche n’est plus franchement dans les esprits lol.

Nous retournons au pont pour rassurer nos amis (Klara a été furieuse de cet incident, qui heureusement n’était pas grave, on imagine l’hameçon dans l’oeil… et du coup elle a fait jeter à Lukas tous les hameçons.. désolée Timon…) Finalement le coin ne nous plaît pas, les déchets foisonnent et on préfère avancer un peu sur la carretera : je ne sais pas si cela a été une bonne idée, car nous aurons à conduire dans des ornières boueuses des travaux de la carretera sur plusieurs dizaines de kms. Nous roulerons une partie de la soirée avant de trouver enfin un petit coin herbeux pour dormir. Nous nous donnons rendez-vous avec Lukas et Klara pour le lendemain en bord de rivière avant qu’ils ne passent la frontière pour l’Argentine. Au programme : pas de pêche ! Mdr mais du pain cuit au feu de bois, un chocolat chaud, des échanges de jeux et des fou rires ainsi que les photos de l’Antartique où a été Klara…. magique… Eux partent de leur côté, qui sait nous nous reverrons peut être.

Nous continuons le chemin sur cette carretera australe incroyable. Un peu d’explications à ce sujet. La carretera australe est la prolongation de la Panaméricaine qui naît en Alaska. C’est l’une des routes les plus extrêmes du monde : sa construction fut un véritable travail de titan – tracer un chemin dans des bois impénétrables, une végétation exhubérante, de hautes falaises tombant dans la mer, des rivières turquoise à fort courant, des lacs, des fjords, des glaciers, et vue la pluie qui tombe, on comprend que ce soit aussi vert et que pas un centimètre carré ne paraît oublié par la chlorophyle.

Achevée en 1996, elle a coûté 300 millions de dollars américains et demandé plus de 20 ans de travaux. La volonté de Pinochet de bâtir une route traversant la région d’Aisen n’avait rien de pragmatique. Elle reposait plutôt sur la valeur symbolique attachée à la réalisation d’une route reliant entre elles les diverses régions du pays. Il s’agit moins d’une route que d’une enfilade d’ornières et de nids-de-poule, mais elle est mythique. C’est presque par hasard que nous prendrons la caleta et nous ne regrettons pas une seconde : le paysage était superbe et reposant. Pour finir nous prendrons trois différents bacs pour rejoindre Puerto Montt (même les désirs de Pinochet avaient des limites géologiques) les dauphins seront nos compagnons de route, ainsi que des milliers de poissons destinés à la pisciculture. Nous serons très intéressés par les explications du chauffeur (bien que nous sachions que cette industrie nuit à l’environnement, mais autant savoir de quoi on parle) : des milliers de poissons par containers dont le chauffeur surveille la température en permanence et si le jour baisse, hop une petite lumière pour les empêcher de dormir, sinon ils iraient tous vers le fonds et étoufferaient… Cette industrie était omniprésente sur Chiloé notamment…

Et voilà, la carretera australe c’est fini, toutes ces images sont maintenant précieusement gardées dans nos boîtes à souvenirs…

Rien à voir et juste pour le plaisir, retranscription :

Nils – Mais je veux sortir moi aussi, poussez pas !

Merlin – Allez t’as qu’à mettre tes chaussures…

Bétina – Pousse toi Nils tu nous empêches d’enfiler nos chaussures, on veut aller dehors nous aussi

Nils – Vous avez qu’à m’aider si vous voulez sortir…

Et il faut imaginer le petit air ravi de Nils la canaille, quand je lui ai demandé pourquoi sa soeur lui enfilait sa chaussure gauche et Merlin sa chaussure droite

Nils “Ben parce que je suis le chef !”………………………………..

Note pour plus tard : vérifier si une statistique a été établie démontrant que les dictateurs en puissance sont troisième d’une fratrie…

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DEUX ANS….

Nous disons souvent que durant le voyage, il y a des distorsions temporelles. Où passent les jours, les mois ? Sûrement dans les merveilleux souvenirs que l’on se forge en traversant ces contrées et en nous enrichissant de ces belles rencontres. J’ai du mal à réaliser qu’il y a déjà un an, j’avais fait un article sur notre première année de voyage.

Nous ne nous sentons pas en vacances, nous sommes des voyageurs. Notre quotidien d’adultes, de parents et d’enseignants est là MAIS nous le vivons dans des conditions particulières : tous les jours nos yeux se lèvent sur un nouveau panorama, apprivoisent un nouveau pays, découvrent une nouvelle culture. Nous partageons ce quotidien exceptionnel tous les cinq, 24h/24 ce qui, honnêtement n’est pas toujours facile mais de cette façon nous sommes aux côtés de nos lutins, nous les voyons grandir et accessoirement aussi s’écharper… (oubliez la famille ZEN ça rime pas avec DESREV mais plutôt IL M’ENERVE !) et surtout nous lâchons prise sur le superflu.

Ce temps “hors temps” nous a fait nous aimer et nous découvrir encore plus les uns les autres et c’est pour cela qu’il est si précieux. Bien sûr nous avons croisé des paysages inoubliables qui paraissent impressionnants vus de France.

Mais ce qui nous a nourri et nous a ému c’est aussi ce florilège …

  • un regard empli de curiosité, première passerelle entre deux cultures parfois tellement différentes,

  • une discussion enflammée sur le respect de notre planète assurance que quelque soit le pays des gens sont solidaires et oeuvrent pour notre terre,

  • l’affolement des papilles découvrant de nouvelles saveurs

  • des mots simples et plein de sagesse qui nous recentrent sur l’essentiel,

  • un sourire franc ou hésitant, moment de complicité fugace,

  • l’offrande de notre amitié et notre respect à ceux que l’on ne regarde pas assez,

  • une main fine ou ridée, douce ou caleuse caressant une de nos têtes blondes

  • le plissement des yeux face à un soleil mordant

  • un fruit savoureux dont le jus glisse entre des doigts gourmands

  • l’amertume éprouvée face à la lutte que des femmes doivent mener au quotidien

  • des rires cristallins qui n’ont aucun accent, aucune couleur de peau

  • un battement de coeur qui s’accélère en découvrant un animal dans son milieu naturel

  • le doux murmure d’une lagune

  • l’admiration procurée par le combat pour toutes les libertés, dont quelques unes sont pour nous une “évidence”

  • le tintement des verres, qui va souvent de paire avec une rencontre de voyageurs,

  • La violence parfois des éléments qui nous ramène humblement à notre place,

  • le frôlement de nos doigts sur une joue enfantine, rougies par le froid et l’altitude

  • un coeur qui s’ouvre à nous en quelques secondes, en toute simplicité

  • un parfum frais de sève ou d’écorce

  • un fou-rire provoqué par un quiproquo linguistique

  • une route qui se termine, n’offrant plus que le mélange entre l’Océan Pacifique et Atlantique, attestant que notre aventure nous a fait aller de l’extreme nord du continent jusqu’à sa pointe sud

  • une gêne d’avoir tant alors que d’autres ont si peu

  • une accolade échangée, souvent accompagnée de perles salées aux coins des yeux preuve que les moments partagés seront à jamais gravés,

  • une musique sortie d’un instrument d’un autre âge, qui dès les premières notes, nous prend à l’âme

  • et finalement le plus fort, un silence partagé devant la beauté du monde et de leurs peuples…

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CUEVA DE LOS MANOS

Soyons francs, les lutins et le père Sam ont un peu tordu le nez quand j’ai parlé de peintures rupestres, mouais bof t’es sûre ? En plus nous avons eu la maaaaagnifique idée de prendre l’ancienne route (qui est toujours dûment fléchée…) et nous taper de nouveau 35 kms de ripio. Heureusement que Sam était d’une bonne humeur incroyable.

Je ne peux lancer un hameçon sans le xxxxxx férer : alors pourquoi cette bonne humeur ? Il a vu que nous n’aurions plus JAMAIS de piste à faire après celle-là ? Non… Il a fini la bombe de crème chantilly en douce ? Noonnnnnnn, c’est encore plus délicieux je vous le dis… En voulant faire une photo de l’antique pompe à essence de Bajo Caracoles,  Mooooossieur Samuel fouille dans la poche de la sacoche appareil-photo, à la recherche d’une chiffonnette et il met alors la main sur ???? Allez je sens que certains ont deviné : oui mesdames et messieurs, sur le biiiiip (censure) chargeur de notre appareil photo -pour ceux qui n’auraient pas suivi, celui qui était irrémédiablement perdu vu que Mooooossieur Samuel avait retourné tout Bernardo et cherché partout, mais oui partout puisqu’il vous le dit !!!- Le sieur Sam était fou de joie, les enfants et moi avons préféré l’option “on s’y met à 4 pour le huer en bonne et due forme” c’est de bonne guerre non ? Bref, on est contents on l’a retrouvé, et les  35 kms de piste ont été faits “PRESQUE” sans râler, du grand prodige !

Revenons à nos mains rupestres : comme les DESREV font toujours tout bien comme ils font, ils arrivent sur le site un samedi en fin de journée, en basse saison. Mal barré me direz-vous ? Soit, MAIS c’était sans compter la gentillesse du gardien qui nous fera tout de même une visite guidée (que voulez-vous tous les guides sont partis hier, plus personne ne vient au mois de mai… mouarrffff).

Ces peintures rupestres, essentiellement des mains (d’où le nom du site me direz-vous) sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Datant d’environ 7 370 av JC, des peintures polychromes (rouges, blanches, vertes) impression de mains mais aussi représentations de guanacos, pattes de choique (petites autruches ou nandus) ainsi que des dessins plus abstraits (pointillés symbolisant les chemins, zizgag pour les montagnes, traits avec un rond au bout représentant une pierre accrochée à un nerf d’animal arme pour chasser le guanaco, spirales ou ronds pour les lagunes etc…). Enfin tout ceci sont des suppositions comme d’habitude. Nous cheminerons le long des parois afin de tenter de décrypter ces impositions. Les enfants étaient très attentifs sur les explications de la méthode de peinture : à savoir une main posée sur la roche et l’homme tenait dans sa bouche un os dans lequel il versait un mélange composé d’eau et de sang ou de piment naturel rocheux et il soufflait pour marquer l’empreinte. Les guanacos et autres formes représentatifs étaient quant à elles réellement dessinées. Nous avons pu voir les évolutions sur les graphismes et leurs significations (entre autres des sortes de cartes, représentant le rio Pinturas, le canadon et les endroits où des guanacos avaient été chassés). Bétina sera ravie de trouver, grâce à l’aide de notre guide, les deux mains à 6 doigts.

Il était bien tard pour reprendre la route, et le gardien nous a gentiment autorisé à rester dormir : heureusement pour nous, car même en étant protégés du vent, nous avons été secoués une partie de la nuit ! La steppe patagonienne laisse peu de répit. Seulement des broussailles, aucun arbre n’arrive à pousser et sur des kms carrés le vent a tout la liberté pour souffler, aucune barrière naturelle pour le freiner.

Comme nous ne sommes pas complètement masochistes, nous prendrons la nouvelle route pour le retour… enfin nouvelle soit mais toujours de ripio – mais en moins pire… Nous aurons au moins le plaisir de traverser le canadon de Caracol Chico qui est de toute beauté. De nouveau c’est bientôt la fin de l’Argentine car nous allons rallier dans quelques jours le Chili et plus particulièrement la fameuse carretera australe et l’Ile de Chiloé.

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LE MONT FITZ ROY

Nous entrerons de nouveau au Parque Nacional Los Glaciares, mais cette fois dans la partie nord pour le Fitz Roy. Ce mont est aussi appelé par les indiens “Chalten” qui veut dire volcan, ses pics pouvant faire penser à des volcans en éruption. Les parois granitiques seront enfin en vue en fin de journée, juste le temps de faire une photo au soleil couchant. Ce sera donc un bivouac sur place afin de le voir de jour, et dans ces conditions, il est tout aussi majestueux.

Nous ne sommes pas assez aguéris pour partir en randos et le voir de plus près ne nous emballe pas plus que ça, alors on file sur la 40 rejoindre la cueva de los manos : enfin filer, c’est vite dit… A partir du village de Tres lagos, la 40 est en réfection, vive le ripio tout pourri ! Nous mettrons 2 jours et demi à rallier Bajo Caracoles, non sans mal : honteux que nous sommes, nous avouerons que sur quelques dizaines de kms nous avons emprunté la belle route asphaltée, pourtant interdite, ne serait ce que pour changer de notre vitesse de pointe sur le ripio d’environ 10km/h. Les kms auront paru longs à tout le monde, pfiouuuu l’Argentine parfois, ça se mérite !

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GLACIER PERITO MORENO

Et un nouveau passage de frontière un ! Nous voilà de retour en Argentine et plus précisément à Calafate afin d’aller admirer le Glacier Perito Moreno. Nos roues prennent le chemin du Parque Los Glaciares. Et là, on en est restés BA BA ! En castellan, on pourrait dire IMPONENTE ! Sur 5 kms de large et 30 kms de long, le glacier s’étend, majestueux. Le flan du glacier, haut de 60m est bruyant avec cela ! Ca grince, ça craque, ça gronde… le glacier est en perpétuel mouvement – il est dit qu’il avancerait de 2 m par jour : nous serons surpris d’entendre comme des déflagrations, mais non, c’est un morceau de glacier qui tombe et se répand dans l’eau laiteuse (l’eau est troublée par les particules d’argile que la glace a emprisonné durant son avancée). Il nous faut rester, pas envie de partir, on attend tous la même chose, qu’un gros morceau de glaçon, comme dirait Nils, tombe ! Nous assisterons à quelques chutes, toujours impressionnantes. Dans certaines crevasses, la couleur bleue est intense ; cette couleur est dûe aux petites billes d’air emprisonnées dans lesquelles s’infiltre la lumière. Lorsque la glace n’est pas comprimée, les rayons de grande longueur d’onde de la lumière blanche parviennent à s’infiltrer. Ces zones nous paraissent alors blanches. Lorsque la glace est comprimée sous l’effet de son poids, seule la lumière bleue (rayons de courte longueur d’onde) peut s’infiltrer. Plus la glace est compacte, plus le chemin à parcourir par la lumière est long, et plus la glace paraît bleue.

Merlin et Samuel seront des acharnés de la traque au glaçon. Pendant que Nils, Bétina et moi serons au chaud dans Bernardo, ils resterons plantés devant le glacier, emmitouflés et le doigt sur le déclencheur de l’appareil. Et finalement ce ne sera pas le spectacle d’un bout de glacier qui tombe auquel ils assisteront et filmeront même, mais la remontée à la surface d’un énorme bout de glacier submergé… Cela restera un grand souvenir – bien différent des deux glaciers que nous avions vu en Alaska : pour l’un, nous avions pu nous en approcher à pieds bien plus près qu’au Perito et pour l’autre, la balade en bateau nous avait permis de voir de très près les icebergs, mais l’immensité de cette mer de glace du Perito Moreno est impressionnante ainsi que la mobilité du glacier qui est littéralement vivant. Apparemment, contrairement aux autres glaciers, le Moreno serait stable car la zone d’accumulation (le coeur du glacier, où la neige tombe) se remplit autant que la zone d’ablation (quand le glacier fond ou l’eau s’évapore) ne progresse.

Nous ferons la connaissance là-bas de Steve, Géraldine, ainsi que de leurs enfants Corenthin et Emelin. Corenthin et Merlin se trouveront en quelques millièmes de secondes, les deux même ! (mais Corenthin a 3 ans d’expérience en plus ) Steve est pour un an à la Plata, sa petite famille est venue le rejoindre quelques mois. Nous leur prometons de venir les voir s’ils ne sont pas déjà partis à notre arrivée à La Plata.

Nous irons traîner nos guêtre au glaciarium : et réellement, ce complexe sur la glace nous a passionné. Par contre vous ne verrez pas de photos de la partie musée, les photos étant interdites malheureusement. Les explications et supports (audio et vidéo) sont très didactiques et nous ferons la connaissance de Soledad qui nous livrera les dernières informations qui nous manquaient, et ce, dans un français très honorable. Bref, encore une fois, un super moment. Nous continuons notre remontée vers le nord, prochaine étape le Fitz Roy.

 

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PARQUE TORRES DEL PAINE

Nous approchons du parque en fin de journée, et décidons de ne pas y rentrer de suite, mais de nous installer au bord de la laguna Azul : sur la piste nous nous régalerons de voir des guanacos et des nandus à profusion. Arrivés sur le site, le guadaparque nous indique que la seule précaution à prendre est d’accompagner les jeunes enfants au coucher du soleil ou au lever du soleil pendant les balades car les pumas sont bien présents dans cette région. Eh ben tenez-vous bien, il n’y a pas eu à demander aux enfants de rentrer pendant deux jours : aussitôt que le jour baissait, le mot puma était sur les lèvres des trois lutins et pfiouuuuut ils rentraient bien au chaud dans Bernardo… Et quelle vue durant ces deux jours : les fameuses tours de Paine d’Agostini, Torre central et Monzino qui culminent à 2 800m d’altitude. Le garde nous confiera que nous n’aurons pas une plus belle vue ailleurs : en tous les cas pour nous elle sera sublime ! Tour à tour, illuminées, ou dans les nuages, le soleil rasant leur surface acérée, nous ne nous lasserons pas de les admirer. Finalement nous prendrons la décision de ne pas aller dans le parc : nous ne sommes pas fans de randos, quant au glacier Grey, bien qu’il ne nous indiffère pas, nous préférons prendre le temps d’aller voir le glacier Perito Moreno, côté Argentin.

Ce seront donc des idylliques, avec un temps somptueux. Et une de nos grandes occupations sera d’observer deux renards malicieux qui viendront squatter à nos côtés (sûrement habitués à être nourris par les campeurs, avec nous ils seront déçus…) Ce ne fut que jeux entre eux deux, pirouettes au soleil et chasse des oies sauvages. Et ce sera sans regrets que nous quitterons les Torres pour la frontière Argentine.

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PUERTO NATALES

Nous quitterons la Terre de feu et passons de nouveau au Chili. Nous opterons pour le ferry depuis Porvenir et nous ne regretons pas une seconde : en une heure et demi et finalement pour le même prix que par la route nous rejoindrons Punta Arenas en ayant le plaisir d’admirer des dauphins faisant les fous à nos côtés. Punta Arenas sera LA ville où nous rechausserons et habillerons les DESREV : la zone franche est intéressante niveau prix pour certains articles. C’est là que nous réaliserons que nous avons définitivement perdu le chargeur de notre appareil photo (gros gloups) tout a été retourné dans Bernardo, plus aucun espoir de le retrouver. Devant l’impossibilité d’en acquérir un autre, Samuel, le coeur brisé, devra acheter un nouvel appareil : encore plus brisé le coeur quand, après usage, il se rendra compte qu’il est moins bien que le notre… Enfin, on peut au moins faire des photos !

Ce sera ensuite Puerto Natales qui, par contre, nous enchantera. Un petit village tranquille, et de jolies rencontres ; tout d’abord avec Rodigro, un chilien tenant le café and books. Ce sera autour d’un café et non d’un maté que nous parlerons du Chili en général et de l’environnement en particulier. Le parque Torres del Paine a subi un incendie désastreux il y a quelques temps, et depuis, des organisations étrangères sont venues, sous couvert de protection, s’installent dans le parc à des fins commerciales… Le Parque est nationale, mais jusqu’à quand… Sans compter que l’eau est devenu un réel problème pour les chiliens (alors que les ressources  dans cette zone font envie à plusieurs pays) : il y a des coupures d’eau “prévues” à Santiago même, une fois voire deux fois par semaine. Et pourquoi ? Parce que les mines de métaux précieux au nord ont des besoins démesurés en eau et électricité. Alors le gouvernement, en “orchestrant”  cette pénurie d’eau pousse la population à accepter un projet de barrage qui serait un catastrophe écologique. Bref, comme dans quasi tous les pays du monde, notre terre a bien peu de valeur face aux enjeux économiques… Et voilà comment une demi heure prévue dans ce lieu se transforme en une matinée lol. Rodrigo nous indiquera un lieu qui lui est cher, la laguna Sofia où nous avons des chances de voir des condors.

Nous étions sur le point de partir quand, Sam revenant de courses, rapporte dans ses sacs la famille Séchet : des voyageurs en sac à dos qui depuis 9 mois, ont silloné les continents (Namibie, Asie, Australie et maintenant Amérique du Sud). Cris dans le camping-car… ça fait trois copines qui débarquent : des copiiiiiiiiines, Bétina en rêve depuis des mois ! Clara, Flavie et Anouk dans Bernardo, c’était parti pour des jeux. Nils trouvera tout de suite sa place dans les bras de Bruno (que voulez-vous on a beau aimer ses princesses, un ptit gars de temps en temps ça change) Avec Florence et Bruno on papotera dans la rue, on a tant à se raconter et à apprendre les uns des autres. Au final, ça se termina devant une bouteille dans Bernardo : 10 dedans, c’est du sport lol. Il nous faut tout de même les quitter et même si nous nous dirigeons tous vers Paine, ce n’est pas au même rythme : ce n’est clairement pas le même voyage sac à dos ou en véhicule. Suerte à eux  !!!!

Comme la nuit était déjà tombée, ce n’est que le lendemain que nous prenons le chemin pour la laguna Sofia et on remercie chaudement Rodrigo de nous l’avoir indiquée : le temps est magnifique et ce sera un lieu propice à la baignade et au Cruosage (Cruosage : nom masculin, prenant son origine dans le personnage Robinson Crusoe, ayant pour signification tout travail du bois, taillage, fabrication d’abris, récolte de plumes pierres etc… conf Larousse universel DESREV). Bernardo sera lui aussi ravi de cette halte qui lui permettra de se décrasser grâce à l’eau de la lagune, parce que franchement il était beurk.

Quant aux condors ils étaient bien là mais forcément les nids que l’on peut distinguer sur la paroi rocheuse grâce aux déjections blanches, sont hors d’atteinte. Nous les verrons planer de loin, un peu frustrés tout de même… MAIS en quittant ce lieu idyllique (à reculons, tellement on était bien) nous ferons leur rencontre sur la route. On pose Bernardo comme on peut sur le bas côté et on en prend plein les mirettes : en toute honnêteté je dois être celle qui crie le plus fort, je suis subjugués par ces planeurs andins. Sam croiera qu’un avion le survole quand en levant les yeux, il verra deux condors planer au dessus de lui : un bruit aigü, tel un sifflement du vent sur une carlingue. Au milieu du silence, seuls les battements d’ailes de ces majestés parviendront à nos oreilles. Ils sont 5, 7 puis 10 à tournoyer, cherchant les thermiques. Nous sommes quasi le souffle coupé… “Heureusement” pour nous ce sont eux qui prendront la décision de quitter les lieux, sinon nous y serions encore !

PS : désolée, l’accès internet que nous avons trouvé à Coyhayque est très lent, il faudra patienter pour les photos

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FAMILIA CAMARON

Faltaba en la fotografia Mirta y Lazaro.

En nuestros recuerdos… nuestros corazones…

Besos a todos y tambien a Suzana y Juan.

Hasta luego en Francia !

Disculpe la fotografia no quiere registrarse, sera por mas tarde…

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