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Comme quoi il ne faut jamais désespérer, nous sommes arrivés à Sequoia yessss. Enfin yes, c’était vite dit… Nous sommes arrivés par le sud et l’entrée de Foothills. Le ranger a alors pris la tête de circonstances en nous annonçant que notre véhicule de 7m de long avait 30cm de trop pour passer dans l’amphithéatre. C’est la « tuile » impossible de négocier (on est oversize point barre, j’adore la souplesse des USA…) donc nous voilà repartis pour accéder à l’entrée de Big Stump : 50 miles par la 245, le ranger nous avait proposé une autre route plus longue… Nous nous sommes donc transformés en isards, crapahutant et gagnant 1800 m d’altitude ; Bernard, t’es le plus fort.

Finalement nous y sommes arrivés et là, houahhhouuaaaa on confirme ces sequoia sont géants (bon ils font les malins mais ils sont millénaires alors forcément…) !

General Sherman, 11m de diamètre pour 84m de haut (1256 tonnes) et finalement si on y regarde de plus près, le plus grand être vivant sur terre… respect…

General Grant (quoi ? la guerre de sécession a laissé des traces) 3 200 ans et toutes ses dents (pardon ses branches, quoique, une est tombée en 1969, on a plutôt l’impression sur les photos exposées, que c’est un tronc qui se trouve au sol lol) Il bat son copain niveau tour de bide (12,3m) mais il est plus « petit ».

Le coucher de soleil le premier soir a été féérique : non ce n’est pas de la lave, seulement le soleil couchant sur les rochers. Quel luxe de profiter de lever/coucher de soleil et de lune pareils !

Nous avons passé deux jours là-bas, à faire des rencontres enrichissantes : un couple mexico-guatemalteque, un couple français, et à chaque fois, des discussions à bâton rompu, au milieu d’une forêt de géants, tous aussi beaux et impressionnants les uns que les autres (les enfants se sont même baladés au creux d’un tronc tombé il y a belle lurette, c’était super). Ils n’ont pas ménagé leur peine pour escalader des rochers, courir, sauter, poser pour leur père…

Nous nous rendons compte que nous entrons dans la période hivernale et que bon nombre de trails ou services sont fermés. Il va falloir profiter de Yosemite rapidement. A suivre …

PS : Bernard continue de nous faire des misères niveau mécanique. Sam trouve qu’il fait de plus en plus de bruits. On n’est pas du tout sûrs qu’il tienne jusqu’au garage IVECO en Amérique du sud : on continue de chercher des solutions dans les villes que nous traversons, mais pour l’instant choux blanc… we’ll see…

En début d’après-midi nous sommes entrés dans la Vallée de la mort. Les enfants étaient mitigés sur le nom de cette vallée et ce qu’ils allaient y trouver. Tout le monde a été rassuré, encore un endroit magique. Les ingrédients essentiels étaient rassemblés :

• Des miles avalés sans âme qui vive
• Des dunes de sable hallucinantes (un vrai sahara)
• Des roches ressemblant à des drapés, portant chacune des couleurs incroyables
• Une chaleur très raisonnable (34°c) car nous sommes en octobre (hors de question de nous imaginer là-bas en été!) Nous sommes passés de 34°c à 18°c en quittant le parc en l’espace de 20mn, la claque !
• Et en bonus, une mini-tempête de sable lol.

Le reste sera en images. Nous y sommes restés deux jours (dont une nuit sous des rafales de vent, à tanguer dans Bernard) Vraiment super chouette tout ça. Petit bémol : Bétina s’est fait une belle entorse à la cheville (oui je sais la deuxième, pourvu qu’elle ne suive pas les traces de sa mère… misère…) mais après quelques jours de bandage et de repos, cela va mieux (sa cheville est encore un peu sensible, on espère que tout rentrera dans l’ordre dans les jours à venir).

Notre projet était d’aller dans la foulée à Giant Sequoia mais c’était sans compter :

• notre goût à prendre notre temps, on lambine de plus en plus je trouve…
• Le changement des enceintes, si cher à Samuel, afin d’améliorer l’acoustique de Bernard (je résiste comme une forcenée pour le caisson de basse, ce type est dingue…) Mais il a eu de la main d’oeuvre, les lutins l’ont bien « aidé » à revisser tout ça lol.
• le fait de rattraper le « retard » du CNED : les enfants travaillent au moins 2h voire 2h30 par jour. Merlin fait des progrès prodigieux en écriture, Bétina travaille sa concentration et dixit « sort ses neurones de compétition ». Leurs premières évaluations sont parties, nous sommes maintenant « rodés » à l’envoi de fichiers audio pour le CNED (usine à gaz ? Vous avez dit usine à gaz?). Bref, nous prenons doucettement notre rythme niveau école. On alterne les matières « classiques » et des pauses en arts plastiques, anglais, sciences etc… Il a fallu investir dans du matériel (peintures, pinceaux, canson, calques, feuilles de couleurs etc… Sam râle, j’ai trop chargé la mûle parait-il…) et encore il va falloir trouver une flûte (je sens que ce son va me donner des sueurs froides bref…) Bétina se délecte des australopithèques et Merlin des expériences sur l’état de l’eau.
• Enfin dernièrement, la première petite « crise » de voyage de Bétina. Depuis le samedi 29 au matin (enfin non soyons honnêtes, depuis quelques jours) tout va mal ! Elle veut rentrer, ce voyage est nul, elle en a marre de ne pas se faire comprendre des autochtones, ses frangins lui cassent les pieds à longueur de journée etc… impossible d’avoir du temps seule (elle qui adorait s’isoler pour faire des activités) bref… MEGA coup de blues. Alors on a pris le taureau par les cornes, enfin plutôt le home dépôt à bras le corps (c’est le castorama national). Sam est en train de lui fabriquer une cloison en plexiglas/bois pour son lit afin que ses temps de lecture si importants à ses yeux, soient plus calmes et que les garçons soient interdits de séjour dans sa « chambre ». Opération Valérie Damidot par la suite (on avait embarqué des stickers fleurs et cœurs, on ne sait pas trop pourquoi, voilà l’occasion idéale de les utiliser – Et accessoirement Sam est content cela fait un emballage en moins).Cet intermède bricolage aura permis à notre lutine de prendre les mesures avec son père et de partir à la recherche de matériaux (je me demande qui des deux se régale le plus…) Bref, on espère que ce petit aménagement améliore son ressenti.

Du coup nous ne sommes pas encore à Sequoia, on va y arriver, coooooool…

Et oui, notre lutin a fêté ses 6 ans dans la ville de tous les excès mais c’est promis point d’alcool ou de danseuse (ouhhhh je sens que certains vont être déçus… parrain Fredouille on t’a vu, sors de ta cachette mdr). Par contre le jour de son anniversaire, nous étions encore pour la matinée à l’hôtel Excalibur donc goooooo à la piscine. Merlin a fait des descentes en toboggan jusqu’à la dernière minute.

Ensuite petite journée pour finaliser les derniers préparatifs et le soir, pendant que les enfants regardaient un dessin animé, cachés derrière les rideaux, nous avons préparé sa fête d’anniversaire. Ballons lumineux, gâteau d’anniversaire CARS (made in USA pur jus, avec beaucoup de crème et de colorants…) des bonbons mais surtout notre petite famille au complet ainsi que nos amis les STAN ! Le camping-car était rempli à ras-bord lol.

Notre grand lutin a ouvert tous ses paquets : le mille bornes, un t-shirt excalibur, un livret de coloriages, un pistolet à missiles (en mousse rassurez-vous) un jeu de DS Cars, et un leatherman (oui parfaitement, comme son père, c’est un grand maintenant!) bref une chouette soirée. Il change notre fils, et prend de plus en plus d’assurance. Ok il est parfois épuisant à titiller son frangin et sa frangine à longueur de journée, mais il est aussi tellement sensible, entier, volontaire, attentionné et sincère… JOYEUX ANNIVERSAIRE A NOTRE FISTON D’AMOUR !!!!

Si vous n’avez que quelques minutes pour lire cet article, revenez plus tard… Samuel m’avait parlé de sa visite à Vegas datant de quelques années (Thierry si tu nous lis, on t’embrasse toi et ta famille) MAIS bien que je m’y attende, j’ai reçu un choc.

Oui Las Vegas est au milieu du désert (avant et après il n’y a…. rien…) il y fait chaud (non très chaud!) et c’est la décadence et le kitsch à l’état pur. Contre toute attente, nous y sommes restés 5 jours :

• Deux jours à l’hôtel Excalibur (genre château de princesse à la Walt Disney avec tourelles colorées, pensez-vous que Bétina était contente?): la semaine les chambres sont moins chères et nous rêvions de grands lits avec matelas fermes et baignoire (OK on s’est fait rouler il n’y avait « que » deux grandes douches à l’italienne…) MAIS le plus important était que nous avions deux chambres ! Cela a permis à tout le monde d’augmenter considérablement son espace vital, et ce n’est pas négligeable au bout de 6 mois de voyage dans Bernard… De plus, Excalibur était doté d’une méga piscine avec toboggan : moi je vous le dis on a rentabilisé lol.
• Trois autres jours (week-end oblige, les prix triplent voire plus…) sur un parking (ce qui est un luxe, Vegas n’est pas le temple du camping-car vous vous en doutez…)

Nos deux jours à l’Excalibur ont été mis à profit pour visiter un peu le casino : petite précision les mineurs ne peuvent que le traverser, sûrement pas s’attarder devant une machine à sous ou pire une table de jeux, et je ne vous parle pas des bars qui servent de l’alcool (ce qui est d’une hypocrisie incroyable, sachant qu’à la piscine les enfants étaient entourés d’adultes sirotant de l’alcool à longueur de journée, et le casino offrant une salle de jeux pour enfants avec toute la clique de machines à sous etc… le paradoxe américain je suppose…) mais aussi pour arpenter des kilomètres de galeries marchandes (ceux qui me connaissent doivent savoir combien j’ai apprécié…) J’ai fait ma B.A de l’année, et cerise sur le gâteau, Bétina a ENCORE trouvé une peluche (ayé c’est bon, elle a épuisé son argent de poche) surtout qu’un chat rose à rayures dans un petit sac rose en satin, avec paillettes et strass… c’est comment dire… c’est Vegas quoi !

L’après-midi de notre arrivée, nous avons fait très fort et sommes « tombés » par hasard sur les STAN sur le parking de l’Excalibur : petit papotage en règle, récupération de notre dico (oh regarde ma chérie, tu vas pouvoir faire ton évaluation de français, grmmmfffff!) et rendez-vous était donné le lendemain à la piscine (accessoirement nous leur avons prêté une de nos cartes de chambres pour qu’ils puissent accéder à la trempette : entre compatriotes il faut s’entraider pour braver la chaleur lol).

Et le soir première balade sur le STRIP, LE boulevard de las Vegas (en passant, Nils ne démord pas de Las Becasses mdr). Nous sommes rentrés éreintés et avons dormi du sommeil du juste dans des draps frais et sur un matelas moëlleux, trop classe !

Le deuxième jour, encore balade MAIS surtout retrouvailles avec mon ami Stephan (en face de la boutique M&m’s – le chameau comment dire non ensuite aux enfants…) Il a profité de sa visite à Vegas pour nous apporter un colis de pièces pour Bernard et des bouquins pour moi cette fois : merci mon Sté pour tout, juste un regret, que notre soirée ait été trop courte (et la pina colada trop light mdr). Dans la soirée Sam et Sté ont été jouer un chouïa, mais ils sont rentrés bredouille.

A ce propos, une anecdote : Juste après avoir retrouvé Sté, et pour financer notre coup à boire, nous nous sommes mis à la recherche d’un distributeur et trouvons une vieille machine ATM : qu’à ne cela ne tienne, Sam glisse la carte et demande 500$… et là angoisse… la machine fait un bruit de dingues, mécanismes qui se grippent et s’enraillent etc… on se dit qu’on aura jamais nos sous. Au bout de plusieurs (longues) minutes, les billets sortent enfin. Sam me dit « A tous les coups il manque des billets » il compte et tombe sur une moitié de billet seulement (ça commence mal…) il hésite… recompte… notre machine à sous (pardon distributeur) nous a délivré 540$ alors que le relevé indique bien 500$. Chouette on a fait un jackpot de 40$ sans compter que sur la moitié de billet les numéros sont indiqués : normalement en allant dans une banque ils devraient nous le changer. 60$ joliiiiiiiiii. Comme quoi pas la peine de se faire un Gold Fish (clin d’oeil mon Sté).

Le lendemain était une journée particulière et dédiée à notre Merlin (voire post suivant).

Le jour suivant nous avons encore arpenté le STRIP, le Luxor, pris le tram, avons assisté au spectacle de « pirates » (en fait gogo danseuses vs chippendales) Bétina était ravie car ce sont les sirènes qui l’ont emporté, GIRL POWER !!!!! Puis le spectacle d’une éruption volcanique (qui a bien donné les chocottes à Nilsounet) le feu, avec la chaleur qui prenait au visage, les lumières et les jeux d’eau c’était splendide. Pour ne pas se laisser abattre (et avoir assez de forces pour rentrer) un petit hamgurger au Deny’s n’était pas de refus ; ensuite cela a été un tour au Venezian avec gondoles kitsch à mort et déco rococo. Il était grand temps de rentrer, Nils ne voulait plus avancer (donc direction les épaules de son père ou de sa mère, l’alternance ça a du bon) et les grands trainaient la patte. Là non plus, ils n’ont pas demandé leur reste pour le coucher.

Encore une journée sous une chaleur écrasante pour ce dimanche où Bétina et Sam ont été faire un tour au M&m’s store : osez dire à votre fille que vous refusez qu’elle achète un sac de M &m’s ROSES (et QUE des roses lol) Ils en ont profité pour regarder un petit film d’animation en 3D avec lunettes. Un tour au Coca Cola store, au Paris, et retour chez Bernard (où j’étais restée avec Nils et Merlin. Il devait faire une évaluation – allez n’appelez pas les services sociaux, leur sœur avait pensé à eux et leur a ramené des épées lumineuses Star Wars avec M’m’s dans la garde, y’a pire comme vie non?).

Bref, le lendemain nous comptions quitter Vegas mais nous avons traîné, fait nos aux revoir aux STAN (c’est vraiment que du flan, on est sûrs de se retrouver comme d’habitude d’ici deux semaines maxi lol) avons fait quelques courses pour préparer notre visite à Death Valley si bien que la soirée est arrivée plus vite que prévue. On s’est fait une petite nuit encore sur notre parking et le lendemain, départ enfin !

Vraiment, Végas restera dans nos esprits (et ceux des enfants!) Il faut vraiment le voir pour le croire !

Acte I Scène II. Cette fois nous avons voulu accéder au Canyon par le sud, mon dieu qu’il est grand ce canyon ! (je sais je ne suis pas très originale… enfin Nils est meilleur que moi, il avait décidé que nous allions visiter Grand Camionnnnne – Arriba Arrriba !) Nous avons fait un super bivouac la veille de notre visite, à quelques miles de l’entrée au mileu de la forêt de Kaibab. Le matin, une petite évaluation pour Merlin (et oui, on n’oublie pas l’école malgré la magie des lieux) et nous avons commencé la scenic drive.

Dès la premier point de vue, c’est houaaahhhh (et surtout on tient bien les lutins, il est dit que la visite la plus rapide se fait en moins de 15 secondes – si on choisit l’option chute libre- euh non merci bien vrai!) C’est une vie indescriptible alors je me tais et je n’ajoute que les photos. La journée a été bien remplie.

Nous avons fait le tour de ruines d’un village Hopi ainsi que le musée : les enfants ont bien accroché ; ils étaient super curieux et attentifs aux informations.

Il nous a fallu quitter le soir même Grand Canyon. Ce n’est pas le tout de faire des rencontres et de lambiner, nous avons un planning de ministre : le 20 nous devons être à Vegas pour voir Stephan qui rend visite à cette ville de dingues pour la 12ème fois !!!! et accessoirement récupérer la valise qu’il nous amène contenant du matériel pour Bernard (merci cousin/parrain Gé pour avoir pris le temps de tout acheter, préparer, acheminer à Lyon : vraiment un grand merci!)

Un vrai coup de cœur on vous prévient ! Nous avons donc suivi les conseils de Vincent et Lucie et avons pris un guide navajo directement sur Page : il nous a emmené en voiture sur le site.

Arrivés à l’entrée et dès qu’il a enclenché ses 4 roues motrices, mis à part le fait de protéger le site, nous avons su pourquoi les voitures privatives n’étaient pas autorisées : des ornières de sable de dingues, nous avons fait non pas de l’acqua planing mais du sand planing, sensations garanties !!!!

Les enfants ont adoré se faire secouer comme des pruniers (Sam a bien pris en compte le conseil de Vincent « Baisse la tête » car il a failli s’assommer au toit de la voiture un paquet de fois lol).

Enfin l’entrée du canyon, de la faille, s’ouvre à nous. Les visites sont très cadrées, car très (trop?) touristiques : nous étions nombreux à naviguer entre les salles, les prises de photos quasi minutées (quoi, je vous explique je ne me plains pas!)

Il faut s’imaginer sinuant dans le canyon, des pleins et des déliés de sable passant du beige à l’ocre jusqu’à atteindre du rouge mat, de minuscules salles polies par l’eau… et instinctivement on lève la tête… la lumière profite de chaque interstice, se réfléchit sur la roche ocre et nous offre un spectacle de toute beauté. J’en ai encore des frissons en l’écrivant.

Les yeux s’habituent à la pénombre puis passent de l’obscur au clair, sans transition, un puits de lumière se trouve au-dessus de nos têtes, laissant passer la lumière et la chaleur.

On a envie de laisser courir ses doigts sur les parois, d’en suivre les lignes : un instant, j’ai eu la sensation d’être dans un organisme vivant, une matrice…

Malgré les voix autour, je suis dans ma bulle ; par moment la voix du guide se fait claire à d’autres elle se perd au loin. Je me laisse porter par l’instant, par ce lieu mystérieux et limpide à la fois. Un moment fort comme je les aime…

L’eau a fait un travail d’orfèvre sur ces courbes, y imprimant des vagues incroyables. Il nous a été indiqué que la dernière crue datait de quelques semaines : c’est une sensation étrange d’imaginer ce lieu submergé.

Un très beau souvenir….

Pardon pour le nombre de photos, une sélection plus rigoureuse aurait été nécessaire, mais je n’ai pas réussi !

Nous avons quelque peu « tracé » pour rejoindre Page en espérant rattraper les STAN. Car grosse blague : nous leur avions prêté notre dictionnaire pour un devoir de Tom et il ne nous l’avait pas rendu (je me disais qu’on avait le temps et que nous allions nous recroiser). Seulement voilà, première évalutation de français de Bétina « cherche dans le dictionnaire la définition des mots suivants, puis trouve les mots précédents et suivants tels mots etc… » damned, nous sommes faits il nous le faut ce dico… bref…

Nous avons admiré le lac Powell, le barrage des navarajo et sommes arrivés à Page en fin d’après-midi. Nous cherchions un dump (comment ça on se répète, ben oui en camping-car il faut vidanger et trouver de l’eau si on veut continuer le voyage). Je vois une station de lavage de voiture et propose à Sam d’aller au moins vidanger dans les grilles les eaux grises. C’était parti, d’ailleurs Bernard avait bien besoin d’un coup de propre, on en profite pour lui mettre un petit coup de mousse rooooose (devinez à qui cela a plu?) et on vidange en même temps. On ressort de la cabine, et là… devant nos yeux ébahis de crétins finis… oh une grille de dump avec eau et tout le toutim, juste derrière le mur où nous avons lavé Bernard… Pfff… on en a plein le dos, on passe un coup d’aspirateur dans la cabine et on file manger un bout, on remplira demain (maintenant que l’on sait où c’est ah, ah ah).

Ensuite, petit coup de stress car la pompe à eau n’enclenchait plus : nous étions sur le parking d’un fast food, il était tard : au diable les équilibres alimentaires, ce soir ce sera hamburger de Jack in the box (au final infect, avec une demi-heure d’attente car l’équipière qui a pris ma commande avait au bas mot 60 ans et effectuait son premier jour dans cette chaine. Elle était complètement perdue, ne connaissait pas les menus, bref… j’étais mal à l’aise. Elle avait tout à faire ailleurs qu’ici, à venir bosser pour servir des malotrus qui n’avaient aucune patience et étaient totalement incorrects avec elle… les paradoxes des USA… bref…)

Après notre intermède pompe (qui heureusement est repartie) nous sommes allés au Mc Do (ne criez pas c’était pas pour y manger!) afin de profiter d’internet. Sam part quelques minutes et revient….. avec Lucie et Vincent !!! Nos jeunes amis français que nous avions croisés en Alaska puis à Vancouver. Nous étions tous trop heureux de les retrouver, on les aime que voulez-vous.. Ils nous racontent alors que la veille même ils avaient fait la connaissance des STAN (qui étaient déjà repartis, zut ça ne sera pas pour tout de suite le dico) et des DEFOSSES. Je rêve, la boucle est bouclée lol. Vincent et Lucie en fait nous ont attendus (quand je vous dis qu’ils sont adorables…). Nous nous faisons un bivouac aux petits oignons à Horseshoe bend, histoire de voir le lever du soleil le lendemain (mouarff en fait ça ne sera que pour Sam, Lucie et Vincent : impossible de lever les lutins le matin, et accessoirement la rando est assez accidentée, je ne prends même pas le risque d’emmener les enfants).

Nous avons ensuite rejoué le « coup » de Vancouver. Comme ils étaient déjà à Page et avaient visité Antelop Canyon ils nous ont directement emmené à l’agence qui s’était chargée de les emmener sur le site (seuls les guides navajo peuvent entrer, de plus aucun véhicule privé n’est autorisé). Tout était maché, et nous avons pu visiter deux heures après ce site (voir l’article suivant c’était magique!)

Mais le plus drôle est à venir… en revenant d’Antelop Canyon, nous passons devant un parking et que voyons-nous ? Un camping-car français estampillé « les petits explorateurs » non mais dîtes-moi que je rêve… Malheureusement il n’y avait personne à l’intérieur, nous laissons donc un mot pour proposer un rendez-vous le soir même, si cela les intéresse de papoter avec une autre famille de voyageurs. Nous partons ensuite rejoindre Lucie et Vincent : nous leur avons proposé d’utiliser notre salle de bains, c’est une séance douche en perspective.

Nous remplissons nos réservoirs d’eau à notre dump « bien caché » et nous voyons arriver sur le parking un homme portant un petit garçon sur les épaules avec deux autres enfants l’accompagnant qui nous demande « c’est vous les DESREV ? » Euh oui…. Et bien moi je suis Robert, c’est nous les Petits explorateurs ! J’adooooooooore. Il y a donc Robert et Marlène (qui faisait les courses au Wal-Mart juste en face) Charlie (qui a l’âge de Nils) Jade (qui a l’âge de Bétina) et Ruben (10 ans). Autant vous le dire tout de suite, les enfants ont accroché en deux secondes douze : Bétina a trouvé une copine pour la vie lol et nous avons commencé à papoter. Eux sont originaires de St Etienne et ont commencé leur voyage à Acapulco, ont fait le Mexique, et devant les conseils d’autres voyageurs ont décidé de monter aux USA faire les grands parc.

Au bout d’une demi-heure, on se dit autant se déplacer et aller se garer avec eux au Wal-Mart et là… nous voyons passer un camping-car Laïka, ce n’est pas possible, ce n’est pas le notre, c’est donc une hallucination… mais non.. mais qui est-ce ? Ni une, ni deux, on file sur le parking (car ce camping-car mystère s’est garé aussi au Wal-Mart). Je me dis qu’il y a une caméra quelque part, pincez-moi, ce sont les Legrand ! 6 mois que l’on discute sur Facebook, impossible de se croiser, enfin si, maintenant là tout de suite à Page.

Résultat : 18 voyageurs français ! on va se la monter notre alliance française à nous tout seuls lol. Et c’était reparti parti on se « présente » on papote. Les Legrand, c’est donc Mylène et Nico avec leurs deux enfants, Hugo(14ans) et Félix (12ans) mais aussi Voltige et Vigile, leurs deux chiens. (et vous rajoutez les parents de Mylène qui les accompagne durant quelques semaines) vous comprendrez que les discussions ont fini très très très tard dans la nuit…

Le lendemain nous avions prévu de partir pour Grand Canyon mais… comment dire… nous avions encore trop de choses à nous raconter alors nous avons décidé d’aller à la recreation area de Page et de pique-niquer. Ce que nous avons fait… puis les enfants ont fait des batailles d’eau (il faisait méga chaud, j’ai même été volontaires pour me faire canarder par les enfants – euh merci Hugo et Félix pour avoir prêté vos armes à eau)… puis les parents ont pris le café… puis nous avons rencontré deux françaises faisant les parcs américains pendant un mois (et qui habitent le village voisin des Legrand, VE RI DI QUE)… et puis la nuit tombe et on papote toujours mdr… donc qu’est ce qu’on fait ? Et ben on reste encore une nuit à Page ! et accessoirement on se jure qu’on se quitte le lendemain). Le jour suivant (tiens ça me rappele le film « un jour sans fin, the marmot day ») on reprend les mêmes… et entre les cours (Bétina a fait sa première évalutation de maths) les aménagements du camping-car (oui encore, mais maintenant Merlin et Bétina ont des méga rangements dans leurs chambres ils sont super contents – et nous ravis qu’ils laissent de la place à Nils dans la capucine) et le déjeuner, et le papotage ben comme d’hab on est à la bourre lol.

Finalement (oui, oui cet article a une fin!) les petits explorateurs ont quitté Page direction Bryce, les Legrand on pris la route de Joshua Tree et nous avons passé encore deux petites heures avec Lucie et Vincent avant de prendre la direction de Grand Canyon.Nous savions que nous les quittions pour de longs mois… sniff, j’aime pas les au revoirs ça se confirme. Profitez bien vous deux de la suite de votre voyage, on se fait un apéro diots/frometon/chartreuse à notre retour !!! Take care, we love you !

Nous devions aller directement à Page, mais en passant devant l’embranchement du Grand Canyon, on s’est dit que c ‘était ballot de se contenter seulement du south rim (prévu après Page) soyons fous on s’y rend aussi.

Nous n’avons absolument pas regreté, la vue est incroyable, on accepte que ce soit un canyon certes, mais surtout le GRAND ! Juste une petite descente pour Nils et moi (je flippe comme une dingue, notre luciole est tellement turbulente… et pas de deuxième chance en cas de dérapage…)

Nous avons ensuite repris notre « programme » direction le Lac Powell.

Enfin ! Nous débarquons à St George un dimanche et repérons tout de suite la poste dans laquelle nous attendent gentiment nos trois colis venus de France (deux du CNED et un de livres pour les enfants). Nous sommes tous surexcités à l’idée de recevoir les cours et des surprises qui nous attendent.

Le lendemain, c’est le grand jour ! Nous nous réveillons tôt et après un petit déjeuner expédié en trois/deux, on file à la poste. Pour le coup, tout le monde fait partie du convoi, on les attend depuis si longtemps ces colis. On cherche un peu, parce que oui, la poste est grande, il y a le coin boîtes postales, le coin affranchissement en libre-service, le coin photos de passeport, tiens la boutique emballage pré-payés est fermée et puis…. et puis ben rien… point de guichet en vue : on fait le tour du bâtiment au cas où nous ayons raté une porte, bernique ! On re-rentre, on re-sort, les horaires sont bons y’a un truc qui cloche.

En désespoir de cause, Sam demande à une cliente qui composte son courrier où se trouve le guichet et là la réponse tombe comme un couperet « mais c’est un jour férié, il n’y a aucun personnel, il faut revenir demain » la boulette… et surtout la déception : Bétina en a presque les larmes aux yeux, pfffiouuu la journée va être longue, car moi aussi je suis méga déçue, ils nous saoulent ces américains avec leurs jours fériés.

Les DESREV ne vont tout de même pas se laisser abattre, on se trouve un parc avec des jeux, on pique-nique et on fait même un tour au Wal-Mart faire nos courses, non mais !!!! Sam a enfin le loisir d’épancher sa soif acheteuse : il faut prévoir une imprimante pour les cours du CNED (apparemment il y a des documents à imprimer en quantité) Il se fait un plaisir de comparer tout cela et nous avons donc notre méga imprimante wifi, relativement petite et qui a même trouvé sa place dans un placard : que demande le peuple ?

Sam a même réussi à faire un rangement supplémentaire sous la grande dinette : un mini coffre pour les activités des enfants que l’on peut faire en voiture, c’est génial, il est fortiche cet homme ! (en passant nous avons fait la connaissance d’Eric, du département bois de home dépôt qui a été d’une gentillesse incroyable et a fait les conversions métriques en pouces etc… parce que sinon la coupe était impossible. D’ailleurs il a même continué à aider Sam alors qu’il avait fini de travailler ! Il est venu boire un verre dans Bernard quand Sam a eu fini, encore un petit papotage imprévu qui fait le bonheur des voyages. Merci encore à lui qui nous a rûdement aidé).

Le lendemain matin, retour à la case poste, mais cette fois c’est la FIESTA dans Bernard, Sam revient au camping-car avec un chariot contenant notre trésor : on pousse des cris on lui arrache presque les colis des mains. Il nous somme de l’attendre pour les ouvrir, le temps qu’il ramène son chariot, pffff c’est long.

Finalement nous y sommes !!! deux cartons entiers de cours et un carton rempli de romans pour Bétina, des livres pour Merlin et Nils et des crayons géniaux pour parfaire la panoplie du petit écolier. Merci les mamies/papies/mémés vous êtes fous, mais les enfants étaient comme des dingues : Bétina a ramassé son trésor (bizarrement les cours ne l’intéressaient plus) et est allée directement se planquer dans sa chambre pour lire. Quand aux garçons, il a fallu découvrir avec eux leurs nouvelles lectures, un pur bonheur !

Bon tout cela était bien joli mais il a fallu mettre le nez dans les cours et là misère… des matières tout le tour du ventre, des manuels, des livrets pour les parents, les évaluations, les étiquettes pour lesdites évaluations, les pochettes aaaahhhhhhh. Donc retour au parc pour :

1- que je mette mon nez là-dedans et que j’y voie plus clair

2- trouver une place pour le contenu de 3 colis de 7 ks (je rappelle que nous vivons dans un lieu minuscule, ça va être chaud…)

Et voilà une après-midi où j’ai dépioté tout cela, et où Sam a vidé les soutes pour ranger/optimiser (et au final deux caisses vides grace à son optimisation… mais que va t on en faire ? Lol).

Finalement, j’avais une image assez vieillotte du CNED alors que c’est très bien organisé, très ludique : effectivement il y a beaucoup de documents à imprimer (surtout pour Merlin, il y a beaucoup de manipulation et c’est parfait pour lui!) et tout est bien séquencé, on va se régaler ! La preuve en image, après deux jours de mise en route. Merlin et Bétina travaillent ensemble (pour l’instant Sam et moi nous nous y mettons tous les deux, ils ont besoin qu’on les mette sur les rails) nous avons notre tableau pour mettre la date (que Merlin fait aussi avec ses étiquettes) je trouve cela très très agréable. Et Nils n’est pas en reste, il a lui aussi son « cartable » cahier de petite section de maternelle, offert pour les papies/mamies, il est fier comme un paon mon loulou ! C’est parti l’école est en route, nous sommes soulagés.

Nous quittons St George, direction PAGE et le lac Powell.

Petite anecdote. Nous ne trouvions pas de dump et devions IMPERATIVEMENT vider la cassette des wc : qu’à cela ne tienne, point de produits chimiques dans notre système nous les vidons parfois dans des toilettes publiques. Il y avait trop de monde en fin de journée, nous revenons donc en soirée vider notre cassette. Pendant que Sam était parti se charger de cette « délicate » opération, je reste dans Bernard avec les lutins… et au bout de quelques minutes, une énorme lumière balaie le camping- car : pas de doute à avoir c’est les lampes de la police… je vais dans la cabine et me retrouve nez à nez avec un agent qui voulait juste s’assurer que nous n’allions pas rester dormir la nuit, car le parc est fermé. Je le rassure en lui disant que j’attends juste mon conjoint qui est aux toilettes (ben quoi c’est pas faux ???) et là je me dis « pourvu que Sam ne débarque pas avec son chiotte portatif dans les mains… » L’agent repart et une minute à peine après j’entends Sam ré-enclencher la cassette. Je lui dis qu’il l’a échappé belle. Et lui de me rétorquer que non. Au moment où il sortait, il a vu la voiture de police et l’agent et a lâché la cassette et est retourné vite fait dans les toilettes, il n’osait plus en sortir mdrrrr. Enfin, la mission était remplie… enfin plutôt vidée….

Thanks a lot Erick ! We hope you’ll do a world-tour with your wife and (future) child.

Take care.

Zion était le prochain parc à nous accueillir. Il faut savoir que nous venions de Bryce et que tous les guides stipulaient que pour passer le tunnel, compte-tenu de la taille de Bernard, nous devions payer 15 $ afin de faire bloquer la circulation et que nous puissions passer (nous ne pouvions passer à deux véhicules). Soit…

Nous arrivons quasi à l’entrée du parc quand nous repérons de grands panneaux indiquant de nouveau tout cela : ni une ni deux, les STAN et nous sortons notre mètre et mesurons nos véhicules. Bonne nouvelle, on rentre dans le critère « petit véhicule » on fera une économie. On arrive à l’entrée, et là le ranger nous demande direct les 15$ : nous commençons à lui dire que nous ne sommes pas aussi grands etc… et bien notre ranger a voulu mesurer par lui-même (en montant même sur le toît de Bernard – Ranger, fais gaffe à nos panneaux solaires ou je mords) J’étais persuadée qu’il nous trouverait une dimension hors norme mais non, il a du s’incliner, yessss : à nous le petit papillon « no escort ! » Du coup, mdrrr il a cru sur parole les STAN qui étaient juste derrière nous dans la file, je crois qu’il n’a pas eu envie de recrapahuter de partout.

Sincèrement, on passait à l’aise dans ce tunnel et nous avons enfin débouché sur Zion : vraiment super !

Nous avons profité de l’après-midi pour faire un petit tour en navette et planifier la journée du lendemain. Le soir-même il a fallu quitter le parc car point de place au camping SEULEMENT nous n’imaginions pas que nous allions devoir faire des miles et des miles avant de trouver un endroit pour bivouaquer. Mais ouf, nous l’avons trouvé : pas au bord de la route, au pied d’habitations (allions-nous nous faire déloger, la réponse a été non, rechouette) Un superbe coucher de soleil nous attendait avant un repos bien mérité. Le lendemain départ pour Zion, nous avons fait une petite rando très sympa au cœur du Canyon (les STAN préféraient passer deux jours sur place et son allés chercher une place au camping). Nous les avons retrouvés par hasard à la moitié de notre rando, et nous avons du sortir les mouchoirs pour leur dire au revoir : eux restaient nous non… C’est étrange de reprendre la route sans eux (les enfants d’ailleurs n’ont pas vraiment aimé la séparation) il faut dire que cela fait trois semaines que nous voyageons ensemble, on prend vite des habitudes.

See you soon les STAN, sûrement à Vegas ! De notre côté direction St George pour récupérer les cours du CNED.