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Nous avons traversé un bout d’Idaho, de Montana, pour arriver au Wyoming terre de Yellowstone.

Nous avons bivouaqué une première nuit à l’extérieur du parc (nous étions arrivés en fin de journée et les campings les plus proches de l’entrée nord étaient tous complets…) Au bord de la rivière Yellowstone, nous nous sommes installés pour la nuit, et qui avons-nous vu passer sur la route ? Les STAN ! Nous avons reformé notre petit groupe de globe-trotters et Ie lendemain matin c’était parti pour la conquête d’un camping (premiers arrivés, premiers servis).

C’est là que Bernard a flanché… problème de piston et notre soucis d’injecteur en plus (fumée noire ou blanche au choix) on est mal partis… Nous avons pu repartir après une petite halte : nous avons pris notre emplacement au Norris Campground (au milieu de la forêt, avec table de pique-nique et barbecue) puis direction les Mammoth Hot Springs (sources d’eau chaude).

Après notre première visite au sein de cet immense parc, et après un coup de téléphone à notre mécano en chef (merci Papy Jojo!) il nous faut ménager Bernard : nous sommes réellement inquiets ; Sam n’arrive plus à relativiser au niveau mécanique…. on est mal… Nous avons pensé un temps quitter dès le lendemain le parc et nous diriger vers Salt Lake City et trouver un garage, mais c’était sans compter la gentillesse légendaire des STAN. Ils nous ont proposé de faire une seule équipe dans leur véhicule et de faire les visites ensemble : sans eux, nous serions passés à côté de pures merveilles. Nous les en remercions !!!

Impossible de détailler tous les sites visités. On peut simplement dire que nous avons fait cargaison de sources d’eau chaudes aux couleurs riches et variées, de geysers en tous genre (désolée si le nombre de photos ralentit le blog, j’ai fait une sélection pourtant je vous le jure!) Vraiment, ce parc est une découverte sans fin : au bout de 6 jours nous en avons vu une infime partie, c’est dire …

Et voilà nous avons quitté les STAN et Vancouver Island. Le passage de frontière des USA s’est fait en 5mn (chui déçue, nous n’avons même pas eu droit aux questions de rigueur « avez-vous de l’alcool ? Des armes ? Des fruits et légumes ? Lol » Ils sont fous ces américains…

Notre but était d’avancer sur Yellowstone. Nous avons fait un arrêt à Blaine, première ville des Usa et Sam a trouvé LE câble qu’il cherchait depuis 3 mois, youpiiiiii.

Nous étions dans l’état de Washington : premier bivouac à Anacortes pour admirer un magnifique coucher de soleil… avant d’essuyer notre deuxième réveil nocturne par la police… oui, oui, je sais le parc fermait normalement à 22h : mais si des personnes n’étaient pas montées à la nuit et n’avaient été repérés par la police, nous aurions fait une nuit tip top sur notre montagne. Bon ça va ils ont été super sympas et nous ont même conseillés d’aller sur le parking de la marina (et de ne pas aller sur le parking du mcdo car ces derniers les auraient contactés vers 3h du matin, nous voyant toujours sur leur parking… sympa… deux délogeages dans la nuit ça aurait fait too much).

Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés dans la quatrième dimension : Sam avait mis son réveil à 7h pour qu’on file en vitesse, et là tout a basculé…. Il s’est réveillé ! Il s’est levé ! Il a conduit jusqu’à une laundry ! Il a été faire les lessives ! Pendant que je larvouillais avec les enfants et que nous étions peu motivés à l’idée de commencer une journée en fanfare… alors que tous ceux qui connaissent Sam se rassurent : je vais prendre soin de lui et le faire revenir dans des dispositions plus… normales ? Sinon je ne vais pas tenir avec ce brusque revirement de situation (eh oh depuis quasi 20 ans, qui se lève la première et qui râle qu’il est impossible de le lever ? Non mais oh ? Ça va pas du tout là je perds tous mes repères) Bref, ça plus son statut de mono maniaque des boîtes et du « j’en ai marre de tout réparer » (ah oui parce qu’on a réussi à dégommer la porte de la salle de bains… gloups… retour en arrière

• Sam : mais qu’est-ce qu’elle a cette porte ?
• …… (collectif)
• Sam : Mais c’est pas possible vous avez réussi à me la bousiller!
• Bétina (d’une petite voix) : Je sais pas, quand je suis allée aux toilettes, la poignée a fait un drôle de bruit. Mais c’est pas moi j’ai rien fait !
• Sam : Mais arrêtez de tout péter dans ce camping car j’en ai marre de tout réparer.Bip, bip biiiiiiip on est en train de le perdre docteur ! Vite les pelles, chargez à 100
• Sam : et voilà le ressort est pété, géniaaaaaal

Bip bip bip, bip bip bip chargez à 200 (et accessoirement, les lutins allez jouer dans les jeux et ne restez pas dans le périmètre)

• Sam : j’en ai marre et voilà elle va pas arrêter de s’ouvrir, pfffff vous faîtes suer !

Bipb, bip, bip on a une dernière chance, massage cardiaque, un deux trois soufflez, un deux trois soufflez…. ça y est on a une constante, on l’a récupéré…

Parce que notre héros il s’est démené comme un beau diable et il nous l’a réparée cette porte ! OK il faut que l’on acquiert son nouveau mode de fonctionnement (à 3h pour l’ouvrir et à midi pour la refermer, logique…)

Ah je vous le dis, les voyages…. il nous fait des inquiétudes le père Sam à prendre des virages à 180° mais ce qui est super, c’est qu’ensuite il est capable d’aller courir et jouer à « loup glacé » avec les lutins et de faire des châteaux de sable (je crois bien que c’est une des raisons pour lesquels je l’aime tiens…)

Bref, j’en ai perdu le fil de mon récit. Donc ensuite nous avons fait une nuit à Deceptive falls (chutes trompeuses, je n’ai pas compris en quoi elles étaient trompeuses mais bon…) avec une jolie balade le lendemain matin pour mettre en jambes. Extra ! (juste pour rigoler, nous avons passé la ville de Skykomich, Bétina était bidonnée)

Et là nous avons vécu un revirement de situation climatique assez spectaculaire. Nous qui étions tant habitués au frais en alaska, puis au beau temps depuis Vancouver, nous avons attaqué le soleil qui plombe toute énergie…

Assez surréaliste aussi car nous traversions des régions de vergers à perte de vue (qui n’existent que par la volonté des hommes et une irrigation en continue) pour nous retrouver quelques miles plus loin dans du semi-désert. Nous avons pour la première fois littéralement « crevés de chaud » et cherché des points d’eau et de baignade. Ca se confirme juste en regardant notre carte : sur cette portion de route, pas une seule tâche verte symbolisant des forêts, et seulement quelques lacs, ma qué calor !!!! Je sens que le budget glace va être conséquent…

Malgré cela, nous nous régalons : les paysages sont impressionnants. Des champs de blé jusqu’à l’horizon (nous avons même vu des « mini tornades » sur les champs moissonnés, c’était magique) des roches à strates, formant des montagnes plates, comme dans « Cars » me disait Merlin. La région de Grand coulée et le lac Blanks ou la rivière Spokane (qui sont rarement accessibles en dehors de campings ou parcs d’état, et donc payants, ça fait rager quand même…) Je commence à saisir la notion d’immensité à peine arrivée aux USA…

Juste pour le « fun », Bétina nous a fait la bonne blague de souffrir de sa dent ébréchée à Déceptive falls, au milieu de nulle part… avec en plus petit gonflement de la joue qui nous rappelait son douloureux abcès dentaire (et oui, les dents de lait ne veulent pas tomber alors que les définitives poussent derrière, quelle idée aussi…) On s’est dit qu’on allait vite aller dans une grande ville et on prévoyait déjà une visite chez le dentiste (chouette alors ! Vu notre première expérience ratée à Whitehorse, c’est Sam qui s’y collerait): et puis apparemment elle n’a plus mal (on met ça sur le compte du choc entre sa bouche et la tête de Nils la veille… croisage de doigts… mais on veille…)

Rien à voir mais petite remarque de Nils en arrivant à Anacortes, et en passant devant une sculpture «marine » dirons-nous (des ancres et des bouées … encore…. quelle originalité…)

• Nils : mais qu’est ce que c’est que ça !!!!!
• Moi : une sculpture mon lutin
• Nils : mais ! Mais ! Ils sont fous !
• Moi : mais pourquoi ?
• Nils : mais l’herbe autour elle était trop jolie ! Il faut qu’ils enlèvent ce truc tout moche tout de suite
• Moi : ……..

Mon fils est mister green…

Nous attaquons maintenant l’Idahoooooooo et il fait choooooooo, la suite au prochain numéroooooo !

Ensuite c’était au tour de Tofino. Toute cette côte est très sauvage et préservée, c’est fabuleux !

Les enfants se sont baignés dans l’océan pacifique, sur la plage Wickaninnish entre autres : les vagues et les rouleaux étaient impressionnants, mais les plages sont paradisiaques (malgré les bêtes de sable qui nous mordaient sauvagement). Nous avons pris un pass d’une journée pour la Parc National Pacific Rim, territoire traditionnel du peuple Nuu-Chah-Nulth (à vos souhaits!) Nous avons pu par la même occasion, admirer de superbes totems.

Les forêts pluviales sont luxuriantes, (300cm d’eau chaque année ceci explique cela… mais pas pendant notre séjour et nous leur en sommes reconnaissants). Nous avons du retrouver la crème solaire, c’est dire !

Les journées et les soirées se sont égrenées : des balades, de la plage, des fou rire (beaucoup de fou rire!)… nous allons tous avoir du mal à quitter les STAN… heureusement, nos trajets sont similaires et nous sommes sûrs de nous retrouver à un moment ou à un autre youpi !!!!

Les échanges d’enfants dans le camping car sont légion : nous récupérons Noé, Merlin ou Nils filent chez les STAN. A ce propos, Nils adoooooore y aller au point qu’il y est resté manger un midi (Bon OK Séverine m’a dit qu’il fallait lui donner une rallonge parce qu’il a un méga appétit mdrrr) et l’après-midi même que vois-je ? Ma luciole qui court dans les bras de Séverine en criant « Maman, maman !!! » non mais je rêve, quelle ingratitude ! Nous étions morts de rire, c’est bon il est adopté celui-là lol.

Tom a fait notre apologie à ses parents : comprenez-le sans nous, il n’aurait pas mangé de pizza (nous avons un four gnarc, gnarc) pas de baguette grillée du matin apportée par Sam, pas de frites du mcdo (Séverine, Arnaud, pas taper!) bref, nous avons été sa bouée alimentaire mdr.

Par contre il faut vous avouer que nous vivons la rentrée de façon douloureuse, pour preuve : Sam a eu des ampoules et Arnaud de fines marques sur le poignet.. tout cela provoqué par un travail acharné…. jouer au frisbi !!!! Séverine et moi devons nous reposer sur la plage, papoter, vérifier si nous avons assez de bières pour l’apéro du soir etc… nous sommes é-rein-tées ! Les enfants quant à eux, font de l’étude de résistance de matériaux (sable, bois flotté, coquillages, algues – qui soit dit en passant ne font pas rigoler) des cours de gym quotidiens (sauter au-dessus des vagues, balades en forêts etc…) c’est dur… très dur…

Je ne voudrais pas vous laisser vous apitoyer sur notre sort, je m’arrête ici et vous remercie pour votre compassion.

Nous avons pris du retard dans le traitement des cours du CNED, c’est entièrement de ma faute… on espère que les lutins les recevront d’ici fin septembre, voire début octobre… en attendant Bétina continue son fichier de maths de l’année dernière, fait un peu d’écriture (elle écrit un roman ! il sera sûrement édité à notre rentrée par Gallimard mdr, elle a déjà fixé le prix de vente à 20 € !) et vu qu’elle avale les romans coup sur coup je n’ai pas d’inquiétude sur la lecture (d’ailleurs les STAN nous en ont fourni des nouveaux, c’est génialissime).

Merlin quant à lui joue avec les sons, lit les limitations de vitesse sur les panneaux et a attaqué un peu le programme avec les fichiers de Noé (qui était en CP l’année dernière) Il est très fier, volontaire et appliqué.

Nils quant à lui nous a bluffé il y a quelques jours en dessinant des lettres avec un bâton sur le sable : un A, puis un S un peu plus tard et enfin un M (damned, il a voulu écrire SAM, mon fils est un génie lol).

Nous avons vécu par procuration la rentrée scolaire car nous avons bivouaqué devant une école la veille celle-ci ! Les appels au micro du directeur, les cris des enfants… nous pensons à l’école de Chamelet, à toute l’équipe enseignante et les copains/copines : vous manquez à Bétina et Merlin. Nous espérons que cette année encore nous pourrons échanger sur le blog !

Rien à voir, mais les lutins ont été des cueilleurs de mûres acharnés durant une journée entière. Résultat, nous avons fait notre confiture ! (enfin plus précisément un coulis, mais tellement miam!) D’ailleurs nos co-voyageurs en avaient fait aussi et je vous le dis, le petit dessert « glace molle à la vanille recouverte de coulis de mûres » restera dans les mémoires !

Vous aurez compris que ces quelques jours passés avec les STAN ont été un pur bonheur, nous les avons savourés ! Il nous a paru étrange de reprendre la route sans eux… à bientôt les amis !!!!!

Suite du périple : retour sur le continent et ensuite descente à Seattle (nous avons besoin de certaines pièces pour Bernard – rassurez-vous rien de grave, juste de l’entretien. Et puis peut être réussirons-nous enfin à faire changer notre pare-brise par l’assureur) et « enfin » direction Yellow Stone.

Arrivés à Nanaïmo, nous avons du faire les lessives/courses habituelles avec un aprem au bord du lac à se baigner et faire des chateaux : le soleil était au rendez-vous, ça y est nous avons repris contact avec les rayons du soleil c’est bon !

Le soir, nous avons avec joie, retrouvé les STAN (Séverine, Arnaud, Tom et Noé). C’était le fun de se revoir à l’autre extrémité de notre première rencontre (à Halifax quand nous avions récupéré Bernard). Pas d’autres solutions que de continuer notre exploration de l’île de Vancouver ensemble : les enfants s’entendent super bien et Séverine et Arnaud sont tellement sympathiques.

C’était parti pour la côte ouest à Ucluelet tout d’abord : Nous avons fait une petite balade en forêt voir des Douglas gigantesques, ensuite une autre le long de la côte, au niveau de terrace beach pour aller au phare (tout riquiqui snifff) MAIS pour aussi voir les baleines au loin (mais alors très loin ! Juste l’air expulsée et parfois un bout de baleine : mais c’était déjà épatant!).

Nous avons donc pris le ferry pour Vancouver Island. Quasi deux heures d’attente, c’est là qu’on apprécie encore plus le camping car… Victoria nous a accueilli en début de soirée : ce soir-là nous n’avons pas coché la case « baroudeurs » nous avons squatté le parking du Mc Do pour profiter d’internet et des jeux qui étaient dixit Nils « trop géniaaaaaal ».

Le lendemain promenade dans la cité : c’est une jolie ville mais nous avons zappé les quartiers hautement touristiques. Les enfants avec Sam sont allés sur la jetée et on vu des énormes étoiles de mer (violettes et oranges!) désolée, pas de photos, ils n’avaient pas pris d’appareil. De mon côté j’ai lézardé au soleil, j’étais en manque de vitamine D mdr…

La route côtière est splendide, et les maisons très disparates au niveau architecture mais toutes superbes (ça donnerait des idées…) Un arrêt dans une enième aire de jeux et nous avons pris la route pour l’ouest de l’île.

Notre bivouac nous a amené à Port Renfrew. Le lendemain matin nous avons emprunté un sentier pour aller jusqu’à la baie (sur le panneau d’entrée, il était stipulé que des cougars étaient présents dans les forêts environnantes : Bétina a flippé tout du long!) Le soleil qui réchauffe, les vagues qui hypnotisent, les embruns qui réveillent les narines, le vent sur la peau, les recherches de coquillage et le crapahutage sur des rochers… nous reprenons notre « rythme » de découverte du monde, que c’est bon !

Ensuite direction Cowichan et un bras du Lac. C’est là que nous avons pu tester pour la première fois le bateau gonflable : c’était un régal ! On espère pouvoir en refaire souvent (et espérons aussi qu’on ne nous le volera pas en amérique du sud… il est dans un coffre que nous avons installé sur les porte-vélos… We’ll see…). A un moment, Sam a laissé les rames à Bétina et Merlin en leur disant « allez, maintenant vous manoeuvrez comme si je n’étais pas là et vous sauvez votre frère ». Petit extrait, alors que le bâteau tournait consciencieusement en rond :

• Bétina : Merlin ! On a dit à tribord, TRI-BORD ! C’est de mon côté !
• Merlin : oui et madame pourquoi tu fais aller en arrière, le devant il est là (avec un geste gracieux de la rame dans l’autre direction)
• Nils : bon je vais aller là-bas (en montrant la rive) moi je vais les sauver mon frère et ma sœur… et hop il rame avec sa main comme un forcené

Au final c’est Sam qui a ramené tout le monde vers la rive en pagayant avec ses bras (vous ne le trouvez pas formidable en figure de proue?)

Tranche de vie : Au petit déjeuner Bétina a tenté de mettre sur pieds une organisation pour que les enfants nous aident plus dans les taches quotidiennes (eux qui étaient si participatifs à la maison, sont devenus des vrais tire-au-flanc lol). Et alors qu’elle échafaudait son plan (c’est à dire des jours où ils nous aidaient, d’autres où ils étaient au repos lol, avec un roulement minutieux, les taches réparties entre eux etc…) Merlin a commencé à vouloir changer de tâches, Nils lui a répondu qu’il ne voulait pas celle qu’elle lui octroyait, et puis pas 3 jours d’aide d’affilée mais plutôt 2 etc… On rajoute Sam qui raconte encore des carabistouilles donc tout le monde se bidonne et ne se concentre plus… Et là notre fille dépitée, s’est prise la tête entre les mains en assénant cette phrase lapidaire « Et voilà… ça part encore en cacahuètes… » Son père et moi nous étions pliés de rire. Enfin, dans l’histoire, ils ne se sont toujours pas mis d’accord, grrrr.

Nous retournons sur la côte est, en direction de Nanaïmo (pfff les photos ne veulent pas se charger, on retentera demain)

Grâce à nos deux fabuleux guides (Vincent et Lucie y ont séjourné plusieurs semaines au début de leur voyage, le temps de trouver leur véhicule entre autres…) nous avons pris le seabus pour aller au centre de Vancouver, sommes passés devant l’horloge à vapeur, avons flâné un peu… c’était très agréable : la ville n’est pas bondée, à taille humaine.

En début de soirée, une petite promenade dans la forêt et sur un pont suspendu nous aura achevé !

J’avoue que les grandes villes ne sont pas notre tasse de thé, nous la quitterons dimanche, par ferry, pour rejoindre Vancouver Island.

C’est là que notre chemin diffère de celui de Vincent et Lucie. Les enfants étaient méga tristes (ils les avaient pot de collés depuis plusieurs jours, que voulez-vous on prend des habitudes), et nous aussi… vous allez nous manquer les jeunes ! Prenez soin de vous… On vous souhaite de profiter pleinement de la suite de votre voyage et qui sait… see you soon !!!

Le reste de la route en direction de Prince Ruppert ne mérite pas qu’on s’y attarde. Nous sommes gravement saturés de la pluie et nous avons étudié la possibilité de prendre un ferry et de longer la côte pour arriver directement sur l’île de Vancouver mais les plannings un peu chargés (nous n’aurions pu partir que dans trois jours) et les 1500$ annoncés nous ont refroidi un brin. Donc on roule depuis 2 jours, on fait des arrêts dès que le temps le permet pour que les enfants se défoulent dehors, dès que des ours ont la gentillesse de se montrer à nous (une ourse blanche avec ses deux petits noirs nous ont captivés pendant une demi heure) bref, on avance. Le trajet n’est pas palpitant, y’a des moments comme ça…

Mais c’était sans compter le fait de retrouver Vincent et Lucie à Prince George  (sur un parking hautement glamour lol…) Nous devions aller tous à Vancouver : c’était parti pour 4 jours de voyage à 7. Un pur bonheur de partager ces moments avec eu tellement ils sont adorables, de plus le soleil était au rendez-vous : que demander de plus!

Nous avons pris une scénic road pour rejoindre Vancouver : un seul mot SPLENDIDE. Nous avons cette fois traversé des paysages très montagneux et arides. Les ilots verts n’étaient là que par la main de l’homme. Un super pique-nique au bord d’une rivière à lézarder. Et alors que nous étions à 2m de l’eau… un ours !!! qui longeait la rivière juste à nos pieds. Nous avons trempé nos pieds dans un petit lac où les enfants ont saturé l’écho de leurs cris et phrases (c’est les autres touristes qui ont du être contents mdr).

Bernard a été mis à rude épreuve, les descentes et montées à 11, 13 voire 17% l’ont bien fait sentir le chaud. Des arrêts salutaires n’étaient pas de refus… Ensuite nous avons atteint Whistler : station de ski très réputée, friquée, chicos. Inutile de dire que les camping car ne sont pas les bienvenus : la police faisait des rondes sans arrêt. Nous avons préféré continuer un peu la route et faire un bivouac plus loin. Et enfin nous sommes arrivés à Vancouver.

Nous avons fait la connaissance d’un jeune couple suisse de VRAIS aventuriers. Anchorage (Alaska) → Ushuaïa en vélo (ils se donnent un voyage de deux ans) ! Nous les avons rencontrés sous une pluie diluvienne, sur une aire de repos. Ils ont accepté avec plaisir notre café chaud et c’était parti pour un papotage en règle ! Nos chemins se sont séparés, nous allions vers Stewart (eux aussi, mais forcément à moindre allure – encore que, 80 kms par jour ça force l’admiration). Peut être allions nous nous revoir…

Stewart nous a accueilli sous la pluie of course : nous avons pu tout de même faire une jolie balade en observant quelques oies sauvages. Ensuite nous avons été à l’observatoire des ours. Des passerelles ont été aménagées près d’une rivière pour observer en toute sécurité les fameux ours pêcheurs de saumon. Point d’ours en vue (et sous les trombes d’eau, nous sommes rentrés nous protéger dans Bernard – et accessoirement nous changer pour la deuxième fois de la journée!) Nous avons donc décidé d’aller sur les hauteurs et voir ce magnifique glacier. En chemin, sous nos yeux, un ourson se régalait de baies au bord de la route (il a d’ailleurs failli se faire renverser par une voiture arrivant en sens inverse. Mais ouf, il avait d’assez bons réflexes et c’est jeté dans la forêt, pour mieux revenir quelques minutes plus tard, à notre plus grand plaisir!).

Nous avons continué notre crapahutage sur une route en gravel pleine de nids de poule, un véritable cycle essorage. Forcément le brouillard était de la partie… nous n’avons vu qu’un dixième des paysages mais c’était déjà magique.

Redescente en fin de journée manger à l’observatoire et pendant que je préparais le diner, Sam est allé voir si un ours montrait une patte : rien de rien… Il a donc été devant le camping car observer la remontée des saumons et nous l’avons vu rentrer un peu rapidement dans Bernard en chuchotant dans un souffle « un ours, y’a un ours ! » Euh j’ai compris pourquoi il était rentré en vitesse : l’ours était à 3 mètres de nous ! Nous l’avons vu tenter de pêcher à grands coups de pattes (c’était un adulte de grande taille, très très impressionnant!) Malheureusement ses quelques essais ont été infructueux, et dépité il a remonté la rivière, sniff… Vers 22h nous avons quitté Heider (précisons que nous étions à quelques kms de Stewart, mais de nouveau en Alaska!) Nous avons passé la frontière et le douanier, méga adorable, nous a apposé un nouveau tampon canadien avec un nouvel ours, les lutins étaient ravis.

Nous avons bivouaqué en ville pour profiter de la laverie le lendemain et d’internet (enfin une connexion un peu branlante…) Nous sommes partis le lendemain en début d’aprem sous des trombes d’eau (ça commence à gaver, excusez moi de l’expression…) d’ailleurs un bout de route était submergé, nous sommes passés mais je pense qu’il n’aurait pas fallu que nous restions un jour de plus. Nous étions déçus de ne pas avoir revus Yohan et Marie MAIS à quelques mètres de l’embranchement fatidique où nos routes ne se croiseraient plus, nous sommes tombés sur eux ! On ne pouvait pas faire plus synchro : quelques coups de pédales en moins, et nous un pied plus appuyé sur l’accélérateur pendant quelques minutes et nous nous rations ! Alors hop un petit café et des tartines de nutella : eux vont les éliminer avant d’arriver à Stewart alors que nous… lol. Nous verrons si nous aurons le plaisir de nous recroiser à nouveau. Chacun de nous a suivi son itinéraire, mais que c’est chouette ces rencontres !

Juste quelques lignes, surtout pour la famille on l’avoue…

Bétina : veut devenir blonde, et regarde quasi tous les jours si ses cheveux n’ont pas encore éclaircis au soleil…devient de plus en plus « ado en puissance » c’est fatiguant, usant, pénible (parfois nous aimerions la faire taire, mais que neni, impossible pour notre lutine de ne pas avoir le dernier mot)… S’est mise aux échecs… A décidé que nous n’étions pas ses vrais parents, et que nous l’avions volée (forcément les vrais sont méga gentils, pas comme nous!)… Se débrouille de mieux en mieux en anglais, et est de plus en plus curieuse de tout (ah oui c’était possible de l’être plus ? Au secours!)…. A dévoré les deux premiers tomes Harry Potter et désespère de trouver les suivants (il faudra qu’elle patiente pour le colis de la famille, en même temps que les cours du CNED)… Est revenue avec une paire de baskets neuves, les autres étant parties en lambeaux. Je précise ce « détail » de la vie quotidienne, car c’est son père qui est allé en courses avec elle… ceux qui me connaissent savent que je réfrène souvent les envies très girly power de ma fille (si je l’écoutais elle serait en total look rose de la tête aux pieds, j’ai une fille pas une praline ! avec paillettes et cœurs à la clé, Bref…) et ils sont revenus avec une paire… comment dire… je préfère vous laisser vous faire une opinion en photos (précisions, ce qui a failli m’achever, elles clignotent en plus de partout à chaque pas!) L’idée ne m’a même pas traversée l’esprit de rouspéter, vu que le regard de Sam pétillant de malice et notre lutine ayant un sourire aux lèvres frôlant les points de suture comme aurait dit Tonton Fred… j’étais foutix…mdr

Merlin : S’est mis au jeu de dames… Trouve toujours de l’énergie pour grimper, sauter, courir : il doit avoir une batterie solaire…La sucette la journée est un lointain souvenir, et ce depuis des semaines, on est tous rudement fiers de lui !… Nous avons tous scotchés en finissant le premier le puzzle holographique de Sam (merci Marraine!) je pensais qu’il s’amusait à faire des dessins avec… que neni il l’a fini alors que je m’étais cassée les dents dessus et Sam aussi… il fait pas bon vieillir je vous le dis !

Nils : devient de plus en plus fort au uno (misère, je ne vais me faire battre par tous les membres de la famille…)… va bientôt courir plus vite que son frère, c’est une vraie flèche !… Est le champion du « t’es nuuuuuul » à la moindre contrariété ou de « c’est de la tricherie de dingue » si je contre ses attaques au uno… Dit maintenant « pleaaaaaaaaase » en cas de force majeure et demande l’équivalence en anglais de plein de mots.

En vrac, Sam a succombé à la mode des chaussures à orteils : mais apparemment c’est très très confortable. Il devient mono maniaque de la boîte (tout doit être rangé dans une boîte sinon il stresse lol). Il chercher désespérément les câbles pour alimenter les panneaux solaires, on y arrivera un jour…

De mon côté, je vis le mieux du monde notre nouvelle vie, la maison n’est pas grande c’est certain mais c’est tout confort. Parfois j’aimerais installer un hygiaphone quand les enfants sont dans une période délirante je l’avoue… j’ai hâte de commencer le CNED et j’espère que nous serons à la hauteur… je me régale de lire vos commentaires même si je me sens frustrée de ne pouvoir y répondre à chaque fois (manque de temps, de connexions) mais je vous embrasse tous très fort.

PS : point de photo sur les deux derniers articles, nous quittons Whitehorse et les connexions sont vraiment mauvaises. Promis on le fera d’ici quelques jours (Sté je ne t’oublie pas, je te prépare un petit planning).

Lundi, on ne se laisse pas abattre et nous allons au musée de glace. -20° degrés à l’intérieur : finalement, bien que bien habillés nous avons acceptés les parkas à disposition à l’entrée. Une petite visite d’une demi-heure aura suffi pour nous geler les pieds (cela faisait déjà 10mn que Nils réclamait de sortir…) bon un peu chérot et un peu loin de Fairbanks juste pour ça, mais c’était sympa. L’averse ne nous lâche pas, grrrr.

Lors d’une petite virée aux jeux du Mc Do, nous faisons la connaissance de Vincent et Lucie, un jeune couple qui fait un périple d’un an au Canada/USA mais version Woofer une chouette rencontre, on espère que nos chemins se croiseront à nouveau !

Nous repartons pour TOK, faisons un petit arrêt salutaire pour faire le plein de fudge (attendez, c’est du sérieux, faut pas rigoler avec ça mdr) et ensuite nous nous dirigeons vers la frontière. Nous en profitons pour faire un petit barbecue et étrenner le cadeau de tonton Fred et Aude (très bonne idée!) Un petit hamburger maison rudement bon et un bon moment au bord du lac.

Le lendemain, il pleut, tiens comme c’est surprenant, on décide de rouler un max et comme la frontière est encore loin (et les enfants intenables, on ne sait pas ce jour là tout allait de travers), Sam a eu la bonne idée de prendre une petite route et on se retrouve au bord d’un lac (oui je sais encore un) mais là toutes les conditions étaient réunies pour que l’on passe un moment génial. Plage de sable, terrain agréable pour le bivouac, un feu, et c’était parti pour un apéro barbecue/saucisse avec trempage des pieds des lutins dans l’eau, construction de l’inévitable édifice en sable (avec fondations grâce au tracto pelle cela va de soi…) une nuit au calme cachés dans les arbres et le départ le lendemain s’est fait à reculons. Que l’on était bien !!!!

Nous avons vécu un bon moment d’émotion quand un grizzli a traversé la route en courant, juste devant notre voiture. Nous avons pilé et l’avons évité, mais je vous le dis, j’ai eu les miquettes ! C’ était impressionnant et inoubliable.

Nous avons quitté l’Alaska pile un mois après notre arrivée… mais pour mieux y revenir quelques miles plus loin ! Sam ne veut clairement pas lâcher ce pays… nous prenons le parti d’aller à Haynes (Alaska) et prendre un ferry pour rejoindre Sagkway et ensuite rallier Whitehorse (Yukon). Il est dit que nous aurons mauvais temps jusqu’au bout. Sagkway est un village très touristique mais nous a offert un petit en-cas de qualité (désolée pas eu l’idée de faire une photo des wraps et sandwichs qui étaient mémorables, et le cheese cake au chocolat était tombé entre les fourchettes de Bétina, Nils et moi… oups…)

La traversée en ferry était sympa et même si le temps était au brouillard en partant de Sagkway, nous avons pu apprécier entre quelques éclaircies des coins de nature qui prennent au cœur. On sait à ce moment là pourquoi ce pays nous attirait et que les fantasmes que nous en avions étaient en fait réalités. On décide de dire « regarde comme c’est moche » ça nous change des « houaaa regarde comme c’est beau » les enfants se lassent alors on tente la diversion. Lol.

Nous quittons définitivement l’Alaska en passant à la frontière Canadienne : une douanière gentille comme tout, offre même des gommes arc en ciel aux enfants (pour les aider pour leurs devoirs durant notre tour du monde lol).

S’il fallait faire un « bilan » de notre séjour en Alaska, on pourrait dire « VENEZ ! » Avec le Yukon, ce sont des contrées qui ne laissent pas de glace bien au contraire : cela réchauffe le cœur et l’âme de traverser autant de nature riche et préservée. Nous avons fait aussi de belles rencontres, ça rend le voyage encore plus émouvant… forcément… (Micah et Kelly, nous serez heureux de croiser encore votre route !)

Nous sommes donc de retour à Whitehorse dans le Yukon (passage obligé pour rendre les livres de bibliothèque et par la même occasion revoir nos amis Nelly et Serge – Finalement nous avons accepté leur gentille invitation, nous avons bivouaqué deux nuits chez eux et passés à chaque fois une excellente soirée en leur compagnie et avec leur colocataire Heilke). Puis ce sera la descente vers Vancouver…. si, si on va y arriver…