Top of the World – La route du toît du monde

Je ne saurai pas transcrire l’émotion qui m’a submergée le long de cette route du toît du monde… Je laisserai les photos en parler bien mieux que moi. J’ai vraiment été émue aux larmes : ces crêtes à perte de vue qui se fondent dans les nuages sans qu’on distingue vraiment à quel moment, ce silence, ce vent. Samuel a vraiment eu raison de tenir à passer par cette route : c’était vraiment magnifique. Nous avons fait un arrêt vers 19h à quelques mètres du poste de douane des USA (Alaska) nous avons voulu en profiter jusqu’au bout. Nous avons bivouaqué sur le toît du monde, pris un petit déjeuner idyllique, difficile de partir…

 

Ensuite nous sommes arrivés au poste frontière : comme nous vous l’avions déjà dit, nous n’avions sur notre visa de 6 mois, plus qu’à peine 4 mois. Cela allait être dur de faire tout ce que nous voulions aux USA en un temps si restreint. Et là, je retire tout ce que j’ai pu dire précédemment sur les douaniers (encore plus américains…) Nous sommes arrivés au poste en expliquant notre projet (je l’avoue, j’avais briefé les enfants, c’était pas le moment de crier dans le camping car, on ne moufte pas les marmots!) Au départ, le garde frontière était sceptique, redemandait pourquoi nous voulions rester si longtemps aux USA etc… Et finalement, comme me l’avait conseillé le consulat USA en France, je lui ai dit que j’avais le planning du voyage, des extraits bancaires etc… donc il nous demandé de tout lui montrer : c’était parti pour une demi heure ! J’avais interdiction de sortir du véhicule avec les enfants, seul Sam y a été. Puis Sam est revenu pour me dire que nous étions « invités » à venir nous présenter (chouette alors ! Que c’est gentil!) J’ai du remplir une déclaration sur l’importation d’argent, de denrées etc… et ensuite ils ont pris nos empreintes, nous ont demandé 30 $… et nous ont réimprimé un visa de 6 mois en multi entrées !!!!!!!! yessssssss. On aura le temps qu’on voulait c’est trop de la balle ! Nous avons bien sûr remercié nos adorables garde frontières, et nous sommes repartis, et avons franchi enfin la frontière, nous sommes en Alaskaaaaaaaaa !

Bon bien sûr, c’était tellement chouette qu’il nous fallait une tuile… Au bout de quelques kilomètres, le moteur a eu des ratées… de plus en plus (comme disait Sam il ne roulait plus que sur trois pattes). Après des rafistolages dignes de Mac Gyver, nous avons continué notre chemin en croisant les doigts pour arriver sans encombre dans une ville, afin de voir ce qui clochait (les injecteurs). Ah oui précisions, la première ville que nous avons traversé est CHICKEN (on avait le choix entre EAGLE ou CHICKEN… ouais je sais ça fait moins majestueux ou roots, mais bon…) donc pour faire simple, en Alaska quand on te dit « ville » il faut comprendre « trois maisons et une station essence » lol. Donc on a préféré continuer vers une « grande ville » TOK nous tendait les bras (je vous jure, ça ne s’invente pas), on a dit banco !

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Dawson – La ruée vers l’or

Nous sommes arrivés à Dawson city : une jolie ville aux allures de far-west (saloon à gogo et tourisme portée sur la recherche de l’or, un peu trop à mon goût, on a l’impression qu’on nous fait les poches à chaque coin de rue… assez désagréable). Mais nous avons tout de même succombé à l’idée de trouver de l’or lol.

Nous avons achetés notre PAN (notre bassine de chercheur d’or – en aparté, nous avons donc compris, incultes que nous sommes, d’où venait le terme PANCAKE, c’est bien un gâteau fait dans une poële… houuuuuu la honte, venir à Dawson pour le réaliser…)

Nous avons même décidé de prendre un « cours » c’était rigolo d’apprendre les gestes pour trier l’or du reste. Pour 15 $, nous avons fait notre essai auprès d’une adorable professeur, et nous avons trouvé quelques paillettes : ça fait rudement plaisir (bon OK c’est un juste retour sur investissement mais c’est pas mal, nous n’aurions certainement pas eu les bons gestes sans cela). Les enfants nous ont dit qu’il fallait qu’on les mette dans notre coffre et que ça allait nous payer un bout du voyage : que j’aime la candeur de l’enfance…

Après avoir fait « brûler » notre pan (pour enlever l’huile qui la protège, et qui, si nous la gardions, aurait fait glisser les paillettes d’or, ça serait ballot…) nous sommes partis au bord d’une rivière. Ce n’est pas faute d’avoir essayé mais point d’or. Ce n’est pas grave, les enfants s’amusent à la sortir chaque fois que cela est possible : à force cela va bien payer ! Nous sommes restés trois jours à Dawson, et nous avons étrenné par deux fois leur petite piscine (petite mais très bien faite pour les enfants) on s’est régalés !

Nous avons bivouaqué sur le dôme, un très joli point de vue sur le fleuve Yukon (maman, tu as ta réponse, c’est bien ce fleuve que tu as vu sur une des dernières photos).

Avant de prendre le bac, nous avons fait la connaissance de Guy, un tourdumondiste qui voyage depuis 5 ans et a prévu de ne pas rentrer avant les 5 prochaines (sans vouloir paraître indélicate, Guy a sans doute plus de 69 sur son passeport, mais pas dans ses artères!) Donc ensuite nous avons pris le traversier, et après quelques minutes, c’était parti pour la dernière ligne droite avant l’Alaska : la route du toit du monde (nous avons rallongé notre séjour à Dawson pour être sûrs d’avoir beau temps et d’en profiter un max).


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De tout et de rien

Nous sommes hauts, très hauts (nous avons découvert que nous étions plus prêts de Paris que du Mexique : par le Pôle Nord, 4 400 kms de la capitale). Cela fait 2h que je rattrape mon retard d’écriture (je transmettrai plus tard dès que j’aurais le net) il est minuit heure locale et il fait grand jour : Merlin a sombré à 22h30, Nils à 23h et des poussières, Bétina elle ne dort toujours pas( je pense qu’après avoir fini ces «quelques » lignes je sortirai le gourdin télescopique). C’est infernal : impossible de les coucher. Les réveils se font forcément tard pour tout le monde (10h hum hum). Oh, et nous avons fait un achat capital : une cafetière « à piston » ??? quel luxe !

Les enfants ont parfois de drôles d’idées. Maintenant Bétina a décrété que tous les membres de la famille se transformeraient en personnages / chien. Ca a commencé par ses frères, Nils a donc été rebaptisé Tomate (ne cherchez pas, on a toujours pas compris) Merlin est Fedex, Sam GPS (mdrrr ça serait la moindre des choses) Bétina est Flora et moi j’attends un autre nom de baptême car Nils a choisi Poireau mais crotte j’ai un peu de fierté, je veux un nom correct lol.

Je me demande si nous ne devrions pas quitter illico presto l’Amérique du Nord : Nils nous a demandé ce matin au petit dej des frites et un hamburger. Et toujours ce matin, sur la piste il me dit « maman, il faut qu’ils la réparent cette route ! » je lui ai dit que ce n’était pas prévu, il m’a alors rétorqué avec une mine outrée « mais c’est fou !!! » tu l’as dit mon ami…

J’ai une pensée, ainsi que Bétina, pour Mélanie son institutrice, qui quitte en cette fin d’année l’école de Chamelet : nous nous joignons à tous ceux qui vont regretter sa présence…

Coline : ma belle-soeur adorée. Encore une fois félicitations pour ton bac. Tu peux être fière de toi (nous le sommes tellement…) Nous te souhaitons de bons préparatifs pour la future année à Villefontaine. Nous sommes un peu tristes d’être aussi loin de toi… où sont passées les années qui nous séparent du temps où tu m’appelais Lalie ?… Diane, toi aussi ma belle, comment s’est passée ton épreuve ? Nous vous embrassons tous très fort.

Lachassage : énormes bisous à tous ! On espère que la rééduc aide bien mamie. Tonton Fred et Aude merci pour les jeux de voyage, ils nous sont précieux (petit aparté pour tonton : Hier Nils se posait des questions sur les relations frères/soeurs. Quelle idée que tonton fred soit mon frère aussi… Il m’a alors dit « mais on va le revoir tonton fred ? » je lui ai répondu « oui, bien sûr quand nous rentrerons en france » et là son visage s’est illuminé et il a juste dit dans un sourire « chouette, je l’aime trop tonton ! »).

Pour les photos des derniers articles, je suis désolée, il faudra attendre : les connexions internet deviennent rares et surtout limitées. L’ajout des photos nous prend parfois une heure, impossible de gérer 3 lutins débordants d’énergie dans une bibliothèque… En ce moment même Sam et les garçons sont dans les jeux extérieurs en face et Bétina notre lectrice invétérée, a décidé de mémoriser le livre des noms d’animaux en anglais, ça promet…

Nous prenons un bac en fin de journée pour commencer la top of the world road (la route du toît du monde) Nous sommes parés. Gooooo pour l’Alaska !

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Keno City

Nous avons essuyé notre première piste.Le GPS nous avait prévenu : 60kms, deux heures de route c’est rude (Yann, nous commençons notre entraînement pour l’Argentine)… Comme Sam nous a sorti : à michelin entre terre et ciel …

Nous sommes enfin arrivés à Keno City, le bout du bout de la piste : un village minier avec un musée super intéressant sur l’extraction des minerais et les chercheurs d’argent. On avait l’impression que pour la ville, le temps s’était arrêté en 1930. Bien sûr la ville est désertée (Noël précédent a compté 11 personnes lol) mais les maisons et lieux sont bourrés de souvenirs, de photos touchantes et tellement empreintes de la dureté de la vie à cette époque là… Un joli moment je l’avoue.

Ensuite nous avons papoté avec Gil, un habitant à l’année qui travaille pour des exploitations (deux allemands installés ici font jusqu’à 1million l’année, ça donne envie de s’installer et de chercher les paillettes voire les pépites dans les roches). Il nous a aussi formellement interdit de boire l’eau des rivières, elles sont naturellement riches… en arsenic… ouais ben on va pas boire alors lol.

Puis Gil nous a conseillé de monter au top de Keno, c’était parti… alors comment dire… en 4×4 les doigts dans le nez, avec Bernard c’était une autre histoire : 11kms de piste, avec des pierres tranchantes sur lesquelles nous roulions en frémissant (pas un pneu, pitié pas un pneu) le jeu en valait la chandelle. Nous avons atteint le haut de Keno (6000 pieds, en partant de 3000 dans la ville) le temps n’était pas forcément tip top mais nous avons alterné des vues avec pluie, puis du soleil et enfin le brouillard. Nous avons décidé donc de faire une nuité en hauteur. Nous avons fait la connaissance d’un jeune allemand qui partait faire une randonnée le lendemain. Le temps d’un café nous avons causé un brin, c’était super ! Les enfants ont pu profiter de l’extérieur, même sous le crachin et l’air frais leur a fait du bien.

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White Horse

La dernière (ou première selon d’où on se place) grande ville du Yukon. Nous y sommes restés 4 jours : pas pour l’intérêt « touristique » de la ville mais parce que certains aménagements de Bernard étaient nécessaires. Entre autres, l’installation de protection de passage de roue a l’avant car fait anormal nous en etions dépourvu … il faut voir les projections de gravel durant les derniers jours, et forcément vue la nuit d’avant, le calfeutrage des lanternaux pour lutter efficacement contre ces satanés moustiques.

Les trois premiers jours se sont égrenés au son des jeux d’eau pour les enfants, du rangement, ménage et du bricolage de Sam. Nous avons même retrouvés Hélène et Pierre ! Nous devions partir mardi…

MAIS… Bétina s’est soudain plainte de douleurs à une dent sur laquelle il manquait apparemment un petit bout… misère… Après avoir écumé les dentistes (fermant tous entre 16h et 17h: oh joie et bonheur, la douleur s’est réveillée à cette heure là…) le lendemain, après un tour à l’office de tourisme et l’adresse en poche d’un dentiste recevant en urgence, nous partons confiants… et là nous attaquons le plaisir de la discussion sur le thème « dentaire » j’ai imprové my english je peux vous le dire !

Après 41 dollars dans la poche du dentiste, et m’entendre dire ce que je savais déjà (à savoir un bout de dent manquant) on m’annonce gentiment que pas de créneau pour soigner la demoiselle, ouche c’est rude… je parlemente un peu et j’obtiens grâce à une gentille secrétaire une information capitale : un patient de 16h leur fait souvent le coup de ne pas venir : il ne sera pas dit que Bétina ne sera pas soignée ! Nous quittons le cabinet avec le devis du dentiste : 398 dollars !!!! je vais défaillir…

Nous revenons à 16h et attendons…. yes le patient ne vient pas c’est notre tour (entre la première et la deuxième visite, j’ai lu les minuscules lignes du contrat de notre assurance marco polo et j’apprends qu’il faut impérativement une radio dentaire, sans quoi pas de remboursement : ça tombe mal, impossible de la faire ce matin, Bétina n’arrivait pas à garder la plaque dans la bouche). Mais nous ne manquons pas de ressources dans la famille DESREV, on prend notre formule magique de circonstances (chaussettes retournées, soucis envolés : je vous l’offre, on ne sait jamais cela peut servir!) un bracelet de courage et c’est reparti pour un tour. Bétina réussit et je suis remplie de fierté.

Radio en poche, nous rentrons dans le cabinet : super y’a une tv avec un dessin animé ! petite anesthésie locale et monsieur le dentiste approche sa seringue… et là… mes amis… Bétinouche a pleuré, serré les dents, bref la panoplie complète du refus catégorique qu’une aiguille n’attaque l’intégrité de sa gencive. J’ai eu beau consoler, rassurer, raisonner, menacer, il n’y a rien eu à faire… Dans ces cas là, chers lecteurs, je ne vous retranscrirai pas toutes les tortures que j’ai souhaité infligé mentalement à notre chère lutine, cela est inutile… Comme il n’y avait pas d’infection, le dentiste nous a conseillé des lavages fréquents et efficaces, du fil dentaire et du croisage de doigts… advienne que pourra… Non, non on ne lui en veut pas, mais crotte on a perdu une journée et de l’énergie pour rien !

Pendant que je revenais du boucher (pardon du dentiste) je vois un homme en discussion avec Sam. Et voilà encore les coincidences comme on les aime. C’est Serge, il est canadien, et vit avec une québecoise, Nelly, qui rêve de partir autour du monde : il avait repéré notre véhicule, il nous invite à dîner chez lui pour papoter (peut-on revenir encore une fois sur l’hospitalité canadienne ? Non ça serait indécent…) Nous nous y rendons en fin de journée et passons une soirée délicieuse dans tous les sens du terme : des personnes chaleureuses, intéressantes, des mets exquis (on le répète Serge, tu es un cuistot épatant, et Nelly sait tellement mettre les gens à l’aise avec son naturel et sa douceur…) les enfants ont profité du jardin, ont été initiés au base ball (petite précision, la balle est lourde, très lourde, le front de Merlin en a gardé la trace lol). Nous avons dormi chez eux. Les amis, nous vous remercions chaudement pour votre accueil, on se voit dans trois semaines à notre retour d’Alaska !

Le lendemain nous avons été prendre le petit déjeuner dans le coffee shop où travaille Nelly et en face, sur ses conseils nous sommes allés…. à la bibliothèque du centre culturel français ! Comme nous repasserons dans trois semaines par White Horse ils ont accepté de nous prêter des ouvrages : Bétina et moi sommes sauvées, des livres sous le bras nous pouvons « affronter » la suite du voyage. Le reste de la journée est passé vite sur le trajet pour Keno City : en chemin nous avons croisé des porcs épics et il nous semble un renard (tout faisait penser à un renard, l’allure et la queue en panache, sauf qu’il était noir et une bande blanche sur la colonne, superbe!)

 

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Watson Lake

C’est Canada Day !!! nous sommes arrivés tard à Watson Lake et nous réveillons le jour de la fête nationale.

Nous nous rendons au centre d’informations qui se trouve au pied du plus chouette et dense sign post que nous ayons jamais vu ! Une forêt de panneaux, plaques, souvenirs des touristes. Et que fait la famille DESREV dans ces conditions ? Et bien elle fait aussi sa petite plaque pour laisser une trace de son passage, photo à l’appui. Pendant que nous furetons entre les allées, nous tombons sur Pierre et Hélène (il n’est pas dit que c’est la dernière fois lol). Nous allons ensemble voir un petit film sur le temps des pionniers de la Alaska Highway, de sa construction : vraiment super intéressant ! Une petite photo pour le souvenir, nous espérons les retrouver plus tard, c’est toujours un plaisir de passer du temps avec eux.

Sur le parking, nous rencontrons un chauffeur de truck qui, plaisantant sur la coupe de cheveux de Merlin (euh, juste le millième depuis notre départ) nous engageons la conversation. Il nous apprend qu’il suit trois personnes faisant un reportage publicitaire pour Land Rover sur la Alaska highway et ouvre à Samuel l’antre de son truck : des véhicules de fous ! Les enfants ont eu le plaisir de monter, de prendre le volant en main, Merlin avait un sourire jusqu’aux oreilles…

Avec l’info en poche qu’une fête « Canada Day » se déroulait au bord du lac, nous prenons la direction des festivités. Les enfants étaient heureux ! Un château gonflable, des jeux, bref le bonheur à l’état pur. Un petit tour dans Bernard pour le repas et nous voyons un véhicule se garer devant nous… C’est Martena et Lothar, deux allemands faisant aussi un tour du monde mais dans un truck 4X4 complètement aménagé avec leur propre cellule : et voilà encore un lien qui se crée, une discussion comme on les aime.

Nous repartons en fin de journée et avions fait seulement quelques kilomètres lorsque nous dépassons un camping car en panne apparemment sur le bord de la route… vous connaissez l’âme de Saint Bernard de Samuel ? (tiens, je réalise que cela fait encore une raison d’appeler notre maison roulante Bernard) bref, ni une ni deux, on s’arrête et Sam va à la rencontre de Joe et Gewell (au moins 130 ans à eux deux). Un de leur pneu a éclaté, il est en train de le changer, et bien qu’il ait la technique, le poids du pneu ne sera pas facile à manipuler pour cet homme. Sam l’aide donc et Joe insiste en nous donnant son téléphone pour que nous les contactions arrivés à Fairbanks en Alaska, afin que nous allions diner chez eux, en remerciement. C’est promis nous les contacterons en temps voulu.

Et c’est reparti sur la route. Nous choisissons un bivouac (et surprise Hélène et Pierre sont à nos côtés, mais à 23h ils ne se rendent même pas compte, eux dorment déjà) Nous nous sommes couchés et là… le cauchemar a commencé : des dizaines de moustiques venus d’on ne sait où sont entrés et nous ont littéralement attaqués. Nous avons tenté de résister, mais ils étaient trop nombreux et sans cesse renouvelés malgré nos tentatives de les décimer ! Hors de question de revivre une nuit comme la précédente, nous fuyons… et repartons aussi sec sur la route trouver un coin moins infesté MAIS Merlinou pleure tellement il y en a, il me rejoint donc dans la capucine (où se trouve déjà Nils) Bétina refuse de rester seule au cœur de l’attaque moustiquaire : qu’à cela ne tienne, nous nous retrouvons à quatre. Moi armée de notre fameuse raquette et d’une lampe a LED blanche ultra puissante, idéal pour traquer le mouskito !, je protège ma progéniture. C’est à ce moment là que j’ai fait le remake de Star Wars, agitant ma lampe telle une épée de lumière, et zigouillant les assaillants dans un « gziiitt » salué par la foule (enfin nos enfants quoi…) et une odeur de grillé pas désagréable lorsque l’on sait que c’est un moustique de moins ! Bétina, Merlin et Nils m’ont alors gratifié à chaque insecte électrifié de « maman, t’es la plus forte » « vas y maman tu vas l’avoir » « bravo maman !!!! » bien que galvanisée par ces encouragements sincères, la fatigue venait à moi, mes yeux se fermaient, je sentais la lampe vasciller, et les enfants ne plus gérer l’état de fatigue. Il fallait nous arrêter, je regardais alors l’heure : Deux heures du matin !!!!!! Sam s’arrête où il peut, les enfants s’écroulent de sommeil : à 5h j’entends Sam dégainer la raquette et exterminer d’autres assaillants, à 8h c’est mon tour et nous capitulons et reprenons notre cavalcade vers White Horse. Il nous faut une ville avec des magasins afin de calfeutrer efficacement notre véhicule et nous protéger, ce n’est plus tenable. Nous sommes littéralement mangés, mais plus particulièrement Merlin, notre pauvre lutin gonfle à vue d’oeil…

Nous ne comptons plus les ours et les bisons, mais aucun de nous n’est blasé : l’excitation est toujours à son comble lorsque nous en rencontrons. D’ailleurs à ce propos, j’étais en train de rappeler les mesures de sécurité face aux ours aux enfants (à savoir, ne jamais se retourner, ne jamais courir, lever les bras en l’air et les agiter en parlant fort, et reculer lentement) lorsque ma fille m’a dit cette phrase édifiante « maman, alors si les ours courent aussi vite, on va t’en offrir un à Noël et comme ça pour lui échapper, tu vas beaucoup courir, et tu perdras du poids ! » Quelle logique : dans ces circonstances, j’ai trouvé rude d’avoir vécu des heures de monitoring et d’enfantement pour que la chair de ma chair m’assomme de cette phrase lapidaire, mais bon… je suis passée du statut de combattante du moustique héroïque à mamounette rondelette en manque d’exercice physique c’est rude… mdrrr..

Autre digression, je me dois de vous annoncer que Merlin joue au foot avec Dieu (si, si, il nous l’a confirmé : il est transparent Dieu et je tire des buts et je marque à tous les coups, c’est trop chouette). Nous nous inclinons devant tant de spiritualité…

 

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Liard Hot Spring

Une découverte à température élevée ! Ce sont des sources naturelles d’eau chaude. Il y a trois bassins au milieu de la forêt : celui de gauche est accessible aux enfants, les deux autres sont beaucoup trop chauds. Les enfants se régalent et nous profitons de ce moment pour faire des rencontres : un habitué donne à Samuel la technique pour aller jusqu’au bassin de droite sans ressembler à un homard en phase terminale de cuisson. Il faut s’accroupir, et chercher l’eau la plus fraîche (qu’il est drôle, il devrait dire la moins bouillante!) sur le fond et faire des moulinets pour la faire remonter et avancer lentement, ça c’est de la technique qui marche !

Après la baignade, nous prenons notre déjeuner et voyons arriver… Hélène et Pierre (les québécois que nous avions rencontrés à Fort Nelson, juste en partant de notre dumping). Pierre est propriétaire de deux Tim Hortons (non mais vous y croyez, nous les afficionados de Iced Capp Suprême) sa compagne est professeur de musique. Nous passons un délicieux moment avec eux en prenant un verre dans leur camping car : les enfants ont passé deux heures à utiliser le matériel d’observation des insectes que le pères noël de lachassagne avait apporté (ils se sont aussi fait piquer leurs céréales par un écureuil téméraire lol). Helene et Pierre ont comme projet de partir dans quelques années pour un tour d’Europe : nous on leur dit Goooooooooooo ! On espère être de retour en France quand ils y seront et nous aurons beaucoup de plaisir à les recevoir (on ne sait pas où ni dans quelles conditions, mais qu’importe!)

Nous avons été tranquilles durant tout ce placotage, quel plaisir ! Petit bémol, Merlin ne s’est pas fait un copain de leur chien. Il n’a pas eu de chance : en voulant faire connaissance avec ce canidé, il s’est approché de cet imposant toutou en pointant son doigt et en lui faisant coucou. Le chien a pris peur et lui a jappé dessus férocement. Ca en a été fini de leur collaboration : au grand désespoir de Merlin, le chien grondait et lui faisait peur en jappant comme un forcené à chaque fois que notre fiston approchait, alors que Bétina et Nils pouvaient le caresser… Merlinou en a pleuré et en a même fait des cauchemars la nuit, pauvre lutin.

Nous quittons Liard en fin d’après midi et nous avons alors vécu nos plus beaux moments : nous avons rencontré un bison ! Impressionnant serait un euphémisme tant cet animal est imposant, avec un profil des plus massifs. On s’imaginait à la place des indiens, ils étaient d’un courage incroyable de s’attaquer à une bête pareille. Mais bientôt ce bison fut suivi d’un autre, encore un autre, puis de plusieurs troupeaux barrant littéralement la route ! Je n’avais jamais imaginé pareil moment, les enfants ouvraient grands leurs yeux et criaient de plaisir (euh en toute honnêteté moi aussi lol). Et puis au détour d’un virage, ce n’était pas un bison qui s’est offert à nos yeux mais un ours brun !!! notre premier : qui s’est révélé ne pas être le dernier. Nous avons passé deux heures sur la route à en croiser des dizaines (des plus noirs ou brun clair) des petits, des grands, des oursons avec un de leur parent. Je me répète mais je n’aurais une seconde rêvé que nous en verrions autant, aussi facilement… Je comprends d’autant plus les personnes qui nous ont parlé du Yukon, du sauvage de sa nature, de ses animaux. Nous avons l’impression que c’est irréel : les rencontres sont nombreuses avec la faune mais il est vrai que les ours et les bisons appartiennent à une catégorie d’animaux que l’on a l’impression de ne pouvoir jamais rencontrer… et là ils s’offrent à nous avec toute leur naturelle puissance, un souvenir qui restera gravé en nous.

Nous continuons notre chemin sans vouloir aller nous coucher, l’excitation nous tient éveillés plus que de raison…

 

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Fort Nelson, le début du Yukon

Nous découvrons donc le Yukon et ses étendues : parler de la force de la nature serait tellement plat par rapport à ce que nous vivons… Des étendues sans fin, des paysages forts, sans once de civilisation ou d’empreinte de vie humaine. On relativise encore plus notre place ici… il nous faut nous adapter à cette nature que nous traversons : c’est un cadeau, nous le ressentons de plus en plus fortement.

Lors de l’un de nos points de chute nocturnes, nous avons fait la connaissance d’un homme épatant. Nous avons vu arriver Claude… sur son vélo… il est parti d’Alaska et retourne chez lui à Québec : cela fait deux semaines qu’il pédale, il lui en reste cinq… Petite précision : Claude a 59 ans… Sam lui a proposé à son arrivée de prendre un repas chaud avec nous (ce n’était pas de refus, il avait essuyé trois jours de pluie : en pédalant puis en dormant en tente, y’a plus agréable…) Alors comment dire ? Cet homme est incroyable : il sillonne le Canada en long et en large, sur son vélo, indéfectible, profitant de tous les moments, de tous les petits coins de route que nous ne voyons pas du fait de notre vitesse. Nous avons donc passé la soirée ensemble à partager nos souvenirs de voyage, nos expériences, notre conception de la vie, nos petits trucs et astuces de routards (enfin lui beaucoup plus que nous lol). Une chouette soirée comme on les aime.

Le lendemain matin, Claude est parti de son côté et nous du notre. Nous sommes certains que pendant qu’il pédale, il pense à son prochain périple ! On lui souhaite encore des milliers de kms, des tonnes de découvertes, et toujours de garder sa bonne humeur et sa philosophie : take care Claude…

Cette nuit là nous nous sommes fait manger par les moustiques, j’en peux plus ! Mais par où rentrent ils ???? Et Merlin, comme à son habitude, se fait de bonnes réactions sur certaines piqures (il gonfle comme un ballons…)

Nous arrivons le lendemain à Fort Nelson : une petite étape bien agréable. Au centre info, nous rencontrons deux américains qui nous donnent de nombreux conseils sur notre futur itinéraire : peut être irons-nous toquer chez eux à Phoënix comme ils nous l’ont proposé… En partant de Fort Nelson, au dumping, nous rencontrons des québecois : Pierre et Hélène ont reconnu notre véhicule européen et poussés par la curiosité, nous ont demandé d’où nous venions. S’en est suivie une discussion de portière à portière, ils nous laissent leur numéro de portable, nous allons normalement dans la même direction et nous retrouverons peut être à Liard : ça serait sympa de partager un moment ensemble. We’ll see…

Nous passons par des paysages enchanteurs, le pique nique à Summit Lake restera dans les mémoires (les enfants ont osé pataugé, mais c’est pas vrai, ce sont des pingouins, brrrrr) et une nuité à Muncho Lake : le petit déjeuner sur cette étendue bleu acier était vraiment superbe.

Pour les photos, il faudra attendre, sorry…


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Yukon

Nous sommes au yukon depuis quelques jours tout est magnifique

Felicitations a coline !!!!!!!! bravo ma belle !!!!! on cherche de l internet pour vou smettre des news les enfants sont intenables a la blibliotheque

a plus, tout va tres bien

david merci pour ton message ! merlin est parti chercherune jolie feuille d arbre

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Rocky mountains, parc de Banff et Jasper

Nous sommes ENFIN arrivés à Banff, nous avons décidés de profiter des Rocheuses, et hooouaahouuuu que c’est beau !! Nous y sommes restés 5 jours et sommes passés de surprises en surprises. Les Rocheuses sont un nid inépuisable de beautés, tellement différentes les unes des autres… nous sommes passés de paysages de montages époustouflants, à des régions de glaciers superbes, des lacs tous si différents les uns des autres (couleurs, abords, végétations). De plus, les animaux étaient tous à portée de main (sauf les ours, ils se sont cachés, quelle déception!) Donc notre quotidien était très difficile : baignades des petons (euh pas le corps, faut pas rêver non plus!) si sable il y avait, patouillage en tous genres, ballades, des nuités en camping (mais alors regardez les photos des campings : au milieu des forêts, à faire du feu et donc qui dit feu dit barbecue ! Miam les accros aux saucisses étaient aux anges).

 

Nous avons quitté avec regret le parc de Banff, puis celui de Jasper. Même les trajets en voiture étaient source de découvertes inépuisables (mais aussi « stressantes » car durant les rares portions effectuées de nuit, nous étions aux aguets des wapitis, orignaux qui ne manquaient pas de vouloir croiser notre route sans état d’âme pour nous).

 

Impossible de vous rapporter toutes nos découvertes, mais en voici quelques unes.

 

Canyon Johnston : après une petite marche sur des passerelles, le plaisir de voir les cascades dans ce canyon. Les enfants ont même pu aller avec leur père se faire mouiller sous la cascade (ils en criaient de plaisir!)

 

Lac Minnewanka (lac aux esprits des eaux) vraiment très beau

 

Lac Moraine, ouche, un choc en découvrant après une petite ascension ce lac aux eaux émeraude. Quasi surréaliste… d’ailleurs Nils voulait sans cesse revenir au bord en me disant non pas « je veux retourner au lac » mais par « je veux retourner à la couleur » de loin mon coup de cœur aussi pour son côté sauvage, ce calme mêlé à la force de la nature de la vallée des dix pics. Bref, je suis tombée en amour

 

Le canyon Mistaya, ses eaux bouillonnantes et les marmites de géant taillées par la force de l’eau dans la roche.

 

Le glacier Athabasca ainsi que les chutes du même nom. En prime la photo des bus faisant des excursions au milieu des glaciers. C’est désolant de voir à quelle vitesse le glacier fond : les repères au sol montrent qu’en un peu moins de 100 ans, le glacier a reculé de plusieurs centaines de mètres… que verront nos petits enfants si un jour ils veulent y venir…

 

Enfin le lac Edith, s’il avait fait beau la baignade aurait été de mise…

 

En ce qui concerne les animaux, les écureuils fouisseurs et les spermophiles à mante dorée ont été notre lot quotidien. Et malgré leur nombre, les enfants ne se lassaient pas de les découvrir au gré des promenades. Ensuite plusieurs orignaux ont croisé notre chemin, des wapitis aux bois immenses, des cerfs de virginie, des mouflons d’amérique, des chèvres de montage. Bref, les rocheuses nous ont offert un spectacle grandiose, une relation étroite avec une nature puissante, nous les avons quittées avec regret mais nous garderons tous un souvenir fort de ce séjour.

 

Nous montons maintenant plus précisément vers les territoires du Yukon, la route est plus isolée, solitaire. Grande plaine (une ville une vraie) nous offre ce soir le remplissage une bouteille de gaz, le plein des deux réservoirs d’essence, la visite à l’incontournable laverie, le remplissage des eaux et c’est parti demain matin !

 

Côté vie de tous les jours avec Bernard, et pour répondre à Sté : la vie est plutôt douce dans notre cocon. On m’avait dépeint la vie en camping car comme assez « contraignante » et que sans expérience, on allait avoir des surprises. Que neni ! La vie est bien plus douce qu’en tente lol !

 

Il est vrai qu’il est impossible de laisser trainer quelque chose sous peine de le voir se balader au premier virage : les jouets sont rangés dans des caisses, rien ne traîne (et nous devons quand même dire aux enfants « rangez vos affaires s’il vous plait ! » mais le seuil de « bordel » est ridicule).

Depuis plusieurs semaines, nous avons des horaires complètement à l’ouest : les enfants se couchent en général vers 22h- 23h et le réveil est difficile avant 10h…. impossible de les coucher plus tôt, on profite des rencontres, des ballades (et du soleil qui, plus on monte, refuse de se coucher avant des heures indécentes… ça nous rappelle la scandinavie tiens…) Inutile d’imaginer avoir du temps pour soi, tout le monde se couche à la même heure, se lève à la même heure.

 

Nous prenons encore plus conscience de nos besoins d’eau : les douches sont rapides (nous n’avons que xxx L et nous devons tenir trois jours au moins). Les enfants sont devenus les champions du lavage de mains avec un minimum d’eau. Il est vrai que parfois, une douche prolongée serait la bienvenue, mais cela voudrait dire sucrer la douche des autres… Et puis le fait de devoir attendre que l’eau chauffe pour la fameuse douche nous fait l’apprécier encore plus…

 

La taille de la salle de bains entre autres fait que tout est à portée de main : envie de prendre un autre savon dans le placard ? On tend le bras ! Envie d’ouvrir l’aération du lanternau ? On tend le bras ! Attraper une serviette ? On tend le bras ! Bon c’est vrai que si on souhaite étendre son bras plus que sa longueur initiale, impossible, une paroi vous rappelle à l’ordre. On réussit tout de même maintenant à se croiser plus harmonieusement dans notre cadre de vie lol, en se bousculant moins du moins !

 

La cuisine (restreinte ? Lol) ne permet pas de faire des petites verrines je commence à la dompter et je m’accommode très bien de sa petitesse.

 

Bien que j’ai emporté trop de vêtements, nous avons réduit leur nombre (« merci » à la substance colorée non identifiée qui après un passage en machine a déteint sur une dizaine de vêtements, les tâchant irrémédiablement… et aussi aux tâches de la vie de baroudeur pas prévues pour les lessives classiques, on épure je vous le dis, on épure!) et d’un autre côté nous avons acquis des vêtements plus adaptés à certains climats ou attaques d’insectes !

 

Le partage des tâches se fait très naturellement, selon les affinités et les besoins du moment. D’ailleurs les enfants ont très envie de prendre en charge la vaisselle (sous surveillance) et nous les laissons faire avec aise ! Je l’avoue, Sam est détenteur du vidage des eaux, caissettes etc et remplissage… et la conduite aussi ! Mais je ne fais pas une si piètre co-pilote (qu’il ose dire le contraire, et je le mords!)

 

Aucune journée ne ressemble à la précédente, cela peut paraître parfois difficile aux enfants (les repères de temps, lieu, rythme se sont envolés) mais nous essayons de garder une base et je suis sure que les mois à venir nous permettront de nous améliorer et qu’ils se sentiront de mieux en mieux à ce niveau là. Les frictions entre frères et sœur sont les mêmes qu’à la maison (sauf que là, nous sommes tout le temps ensemble : pas facile de trouver sa place ou d’être tranquille, ne serait ce que pour lire, faire des kaplas, ou un jeu quelconque mais j’ai confiance, cela va venir).

Je suis soulagée aussi de voir que nous continuons à faire de nouvelles rencontres, que les enfants s’amusent avec des copains de leur âge de temps en temps : j’avais peur de me trouver isolée, en huit clos et pour l’instant, je ne l’ai pas ressenti (mais j’avoue que les rares occasions où nous pouvons passer du temps avec des amis sans avoir à gérer les enfants sont un pur délice… qui a dit que ce qui était rare était cher ? Mdr)

 

Bref, je trouve notre vie familiale parfois douce, parfois chaotique, donc finalement identique à une vie sédentaire (le plaisir des découvertes en moins). Nous avons passé un cap dans l’appréciation de notre « voyage » d’ailleurs je n’utilise pratiquement plus ce terme : ce n’est plus un voyage, nous ressentons maintenant que c’est notre vie pour quelques temps et nous dégustons toute la liberté qu’elle nous offre. Carpe Diem.

 

 

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