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EDMONTON

Nous sommes restés 4 jours sur Edmonton en espérant que la pluie cesse : en effet nous voulions visiter le fort, et sous des trombes d’eau ça allait être galère… Donc visite au Mall : le plus grand centre commercial du monde (pensez vous que Sam aurait pu faire l’impasse là dessus!) Alors on confirme, c’est la démesure à l’état pur : pour avoir les infos, merci le guide du routard…….. donc à part des magasins type La Part Dieu, il y avait en plus une patinoire, un minigolf, un parc d’attractions qui n’avait rien à envier aux autres, une piscine (euh devrais je dire un lac avec des vagues, des toboggans de malades!) un bateau de pirates (imaginez la tête du Merlinou, les yeux roulaient de plaisir!). Bon ce n’est pas forcément ma tasse de thé, mais il fallait bien qu’on y aille non mais !

Et là tout a basculé… Nous avons trouvé un magasin « build a bear » (créez votre ours) on choisit l’enveloppe de l’ours en peluche, on le garnit sous nos yeux, on y place des accessoires à l’intérieur (son, battements de cœurs etc…) on peut l’accessoiriser etc… il a un bulletin de naissance et devient votre ours en peluche unique ! (clin d’oeil à Krolle) donc nous étions devant le magasin et le regardions justement en pensant à Krolle quand un éclair est passé dans les yeux de notre lutinette : ohhhhh my gooood ! On peut même créer son Hello Kitty. Nous étions cuits de chez cuits… Bétina avait des étoiles dans les yeux, louchait dans le magasin en disant « on pourrait peut être aller voir » elle se colle à nous à l’intérieur en disant d’une voix plaintive « je sais que vous allez dire non mais… c’est tellement beau ! »… Ben voilà on a dit oui (surtout qu’elle avait reçu plein de sous pour le départ). Et nous voilà partis dans le tournis de la création de sa poupée. Chaque membre de la famille y a mis un petit cœur en satin rouge, en faisant un souhait et des bisous, elle a été remplie de ouate, cousue, « lavée » , habillée d’un kimono du plus bel effet, et ainsi est née FLORA. Regardez le visage de notre fille, pensez vous qu’elle est heureuse ?

Le lendemain a été encore sous le déluge, donc petites visites et magasinages en tous genres : pour finir dans un mcdo avec des jeux pour que les lutins puissent se défouler un peu (oui je sais c’est pathétique mais que voulez vous… et puis leur mc flury oréo est mortel).

Troisième jour, il pleut aussi fort, ça commence à mettre les nerfs de tout le monde en pelote… on fait un tour salutaire dans la cité francophone où nous cherchions surtout la librairie : et là alleluïa, nous trouvons des cabanes magiques et autres… On repart avec 4 livres pour Bétina, et des livres et des cartes alphabets pour Merlin et Nils. (petite précision, 1H30 après le cabane magique sur la licorne est terminé… repas inclus… misère va falloir qu’on fasse appel à la famille pour un colis social « livres »… je capitule Bétina et aussi dévoreuse de livres que moi..)

Quatrième jour, nous avons bivouaqué sur le parking du fort Edmonton, pluie ou pas on ira ! C’était génial. Un petit train à vapeur vient vous prendre à l’entrée pour vous emmener au milieu du parc. C’est un ensemble de rues qui reproduit les habitats de diverses périodes : 1885, 1905 et 1920. Il y avait des acteurs en vêtements d’époque, des magasins reproduisant les produits proposés aux différentes époques, super chouette ! Autant mettre les photos c’est plus parlant. Nous y avons passés la journée, challenging vue la pluie qui ne nous lâchait que de temps en temps mais on n’allait pas s’en laisser compter ! (et aussi parce que durant nos achats de la veille, les kway et chaussures étanches étaient de la partie pour les lutins). Ok ça aurait vraiment beaucoup mieux au sec, avec du soleil, mais on ne regrette pas.

Nous sommes partis le dimanche soir en direction des rocheuses et de Banff plus précisément. La suite au prochain numéro !

Rectificatif : nous ne sommes pas partis pour Banff. En effet, Sam s’est rendu compte que nous avions une prise d’eau à l’arrière, vers le lit de Merlin. Donc nous sommes restés à Red Deer pour acheter de quoi faire les réparations. On a donc squatté sur une aire de jeux, au milieu d’un parc. C’est là que j’ai fait la connaissance d’Angela et de son petit garçon. Nous avons papoté un brin et nous sommes séparées  : quelle ne fut pas ma surprise de revoir Angela, quelques minutes plus tard, au pied de Bernard. Elle nous a alors gentiment invités chez elle. Son mari et elle ont été des hôtes parfaits et leur grande fille une baby sitter de compétition ! Merci à eux, de nous avoir conviés dans leur foyer, alors qu’ils ne nous connaissaient pas… nous espérons pouvoir leur rendre la pareille si un jour leurs pas les mènent en France.

Je prends un peu le temps de mettre des messages perso.

Lachassagne : Bises à toute le monde. Maman, je t’ai envoyé un mail.

Cesseins: encore bravo à toi Coline pour l’admission à Villefontaine. On croise tout ce qu’on peut pour le bac. Diane aussi, cross fingers ! Mamie Babette, on espère que ton genoux va mieux (et super la carte sur le mur pour nous suivre !) Bises à tatie odile et mémé.

Merci à tous vos mots pour Merlin et son coup de blues : il était super heureux d’avoir des messages !

Isa (marraine) : Nils prend bien soin de samsam et samnounours. Il te fait des bisous (et il est fier de te dire qu’il a des baskets toutes neuves qui clignotent – précisions on a pas eu le choix, c’était les seules à sa taille et confortable, clin d’oeil à son cousin Antoine !)

Manu (parrain) : Nils te fait aussi des bisous ainsi qu’à Sandrine et Maël. On espère que toute la famille va bien.

Famille Seve : hello ! Sympa d’avoir un coucou de la chapelle de Chamelet. Merci !

Mélanie : Bétina est épatée de voir que les dinosaures n’ont plus de secret pour toi (et elle m’a dit que c’était beaucoup de progrès lol)

Mariane : Merlin a eu un grand sourire en lisant que les GS le comptaient toujours. On espère que vous préparez bien la fête de fin d’année, on espère avoir des photos.

Hugo et Clément : Merlin est content pour vous, la mer est proche ! des photos, des photos !

Gaëlle : merci beaucoup pour ta proposition pour les photos de classe, et nous répondons « avec joie ! » mon mail : ndesthieux@yahoo.fr.

Clo : bien vu pour le beurre de cacahuète (j’avais oubliée que tu étais une peanuts addicted!) je ne partage pas tes goûts (Nils non plus) mais il y a trois autres accros. Promis, je te mettrai la recette.

Lise, Arnaud, Kelia : génial pour le cross et félicitations pour les médailles/coupes !

Nous avons quitté l’Ontario, et sommes passés dans le Manitoba et ses plaines… je pense que le terme plaine a été créé spécialement pour ces contrées : on peut voir à des dizaines de kms à la ronde, c’est plat, verdoyant… un peu monotone tout de même… Heureusement lors de nos déplacements nocturnes, nous avons eu la bonne surprise de voir un orignal, un renard et des biches (nocturnes : car ça y est, nous avons passé le cap de conduire pendant que les enfants dorment. Ceci pour notre survie et la leur : car après deux journées riches en kms avalées, nous hésitions entre les éliminer ou fuir avant qu’ils nous éliminent… au choix…)

Tiens pour le fun, une petite devinette : quel est le nom du lieu où nous avons dormi pour la dernière fois en Ontario ? Voici un indice (pour les non initiés, c’est le doudou de Merlin).

Le lendemain de ce bivouac façon camionneur (sur une station service donc) Bétina et Merlin se sont réveillés avec chacun le même œil tout gonflé. Pas une grande surprise pour nous, Merlin nous avait déjà fait le coup en Finlande : cela avait gonflé pendant trois jours puis plus rien. Donc son organisme connaissait déjà l’histoire, il a décidé de bien résister. Par contre pour Bétina c’était une première et voilà le résultat (âme sensible s’abstenir). Rassurez-vous depuis tout est rentré dans l’ordre !

 
Nous avons avalé les kms pour atteindre Winnipeg. C’est à ce moment que les enfants ont capoté, ils avaient faim, et pas une aire de pique nique ou un arrêt possible en vue. J’ai alors vu le panneau « bientôt Kenora » et sachant que Kenora était une ville et il y aurait plus de possibilités d’arrêt que dans les petites bourgades de trois maisons que nous avions traversé jusqu’alors, j’ai dit aux enfants que le Saint Graal était proche et qu’on allait bientôt s’arrêter déjeuner. Par acquis de conscience, on fait une petite vérification sur le GPS : 286 kms !!!!!! (deux cent quatre vingt six kms!!!! ce n’est pas une erreur de frappe) mais ce sont des grands malades ces canadiens ! C’est ce qu’ils appellent bientôt !

Finalement, quelques dizaines de kms plus loin, nous avons trouvé une aire assez fréquentée et attendue lol. Nous avons fait là bas la connaissance de Noé (originaire du Périgord) installé au Canada avec Sandy et leurs deux enfants. Ils partaient faire leur dernière saison de fruits et légumes à côté de Vancouver pour ensuite s’installer sur une terre qu’ils ont achetée dans les Laurentides (pas très loin de chez Donald et Hypolythe, pour ceux qui suivent ça doit être clair mdr) le monde est petit tout de même… on tachera de venir les saluer quand on sera dans les environs de Vancouver.

Enfin, Winnipeg ! Et là quelle déception : en toute honnêteté, c’est méga moche. De plus, on a mal calculé les distances (encore une fois!) et la plage tant attendue par les enfants s’est révélée trop loin. Alors on a repris la route : malgré la résistance de Nils, qui, du moment où nous l’avons mis dans son siège, n’a cessé de meugler « J’en ai maarrrrre, mamaaaaannn, j’en ai maaaaarrrrrre qu’on roule ». On a alors sorti toute la panoplie des activités possibles

• UNO : même pour Nils qui joue déjà très bien à la version pour petits !
• Autocollants, crayons,
• Docteur maboul – en camping car sur la Highway c’est du vice je sais…
• Dominos (non Nils tu ne peux pas mettre une pieuvre à côté d’un hypocampe… c’est là que la pieuvre a fait l’avion au fond du campin car, de rage…)

   

On rajoute les enseignements en tous genre (enfin c’est là que Sam a totalement foiré l’initiation à l’anglais des enfants. Il est vrai qu’on leur traduit pratiquement tout et Bétina mémorise très vite. Sam donc n’a pas pu résister et leur a le plus sérieusement du monde traduit winnipeg par ourson qui colle… misère…. pourvu que ça ne ressorte jamais lol !)

Nous avons même été jusqu’à repartir le lendemain matin à 6h, oui oui vous avez bien lu (il était prévu de partir plutôt à 5h30 mais non, là c’était vraiment trop dur, eh oh, la naturel n’est pas parti comme ça!). Direction Saskatoon : c’est là que nous avons eu notre pépin avec le camion et notre pare-brise. Le lendemain nous sommes allés à Speedy glass, et nous avons eu affaire à un type super, il nous a réparé ça en un tour de main. Ouf, pour une fois ça veut bien marcher du premier coup.

Maintenant que Bernard avait passé avec succès sa première visite médicale, nous sommes allés en direction de Manitou Lake car selon nos informations, il avait une densité quasi identique à la Mer morte : il nous fallait le vérifier. Et nous voilà partis depuis à peine une heure de notre Speedy Glass quand un Paaaaaaaaaa qui a foutu la trouille à tout le monde a retenti : un dodge nous a croisé au milieu d’une route tranquille sans rien, pas de trou, pas de bas côté pourri et un caillou venu de nulle part a été projeté sur notre pare-brise…. environ 5cm en dessous du premier impact, mais là énorme trou en étoile. Alors là je vais faire une ellipse et reprendre le récit des évènements un quart d’heure après l’instant T car je n’ai fait que jurer comme rarement cela m’était arrivé (et je vous passe l’état de Sam, les enfants ont bien compris qu’il fallait faire silence radio). Sérieux, on nous en veut ou quoi ???? Cette fois c’est irréparable : on attend des nouvelles de notre assurance, je vous le dis moi le Canada, leurs trucks, leurs highway toute pourrie, et leurs cailloux de daube, à ce moment là je les aurais tous atomisés ! Mais on est la famille desrev oui ou non ? on n’allait pas se laisser abattre : on a bien scotché au niveau de l’impact, et nous sommes allés barboter au Manitou Lake non mais !!! confirmation, on flotte dans 20cm d’eau (regardez comme Sam fait bien l’étoile de mer).

Sur la plage, nous avons fait la connaissance d’un homme qui nous a expliqué que non seulement l’eau était riche en oligo éléments etc… mais que le sable aussi était utilisé à des fins thérapeutiques (grâce à la présence de minuscules crevettes dont la carapace en décomposition avait des vertus sur la cicatrisation et les articulations). Après un après-midi trempette, château de sable, ramassage d’algues, nous nous sommes rendus à une soirée dont cet homme nous avait parlé. Cela avait lieu dans une salle de danse mythique. Nous nous y sommes rendus en ne sachant pas trop ce que nous allions y trouver.

C’était un bâtiment conçu en 1924 comme une dizaine d’autres sur le territoire canadien, il s’appelle DANCELAND. Sa particularité : la piste de danse immense en bois, de forme carrée, est posée sur des ressorts faits de crins de chevaux (le sol peut s’enfoncer de presque 4cm) et permet de donner du ressort aux  pas des danseurs. C’est la seule salle qui est toujours debout et fonctionne. Nous sommes carrément remontés dans le temps dans les années 50, une ambiance surannée : des petites lampes en papier, des toiles cirées rouges sur les tables, les petites lumières éclairant tout le tour de la piste… c’était magique… avec des participants qui avaient tous au moins 70 ans, un répertoire pratiquement inconnu pour nous, mais une soirée inoubliable! Les enfants ont dansé comme des fous. Bétina et Merlin ont même tenté de danser ENSEMBLE, c’était trop chouette de les voir. Les personnes présentes étaient ravies d’avoir des français de passage avec eux. Bref, en toute honnêteté, si nous avions su ce que c’était, nous n’y serions peut être pas allés et nous aurions loupé un moment unique. Le hasard des rencontres encore un fois fait bien les choses…

Après ce moment au temps suspendu, nous avons repris la route dans la nuit noire pendant que les enfants dormaient, direction Edmonton (capitale de l’Alberta). Nous avons emprunté des chemins de sable, des trous de malades, on se chauffe au tout terrain. Heureusement la pleine lune éclairait un peu le tout, mais à certains franchissements, j’ai eu franchement les chocottes que Bernard reste coincé… Le lendemain nous avons pris le parti de rouler un max, nous avons eu le plaisir de voir quelques chiens de prairies qui se hasardaient au bord de la route, et aussi une multitude de black bulls (nous sommes dans leur fief et on le sait!). C’était mercredi, et nous avons décidé que le mercredi c’était hamburger party ! Après avoir englouti un nombre incalculable de calories, graisses et sucres en tous genre, nous avons repris la route. Nous atteindrons Edmonton sûrement dans la nuit ou jeudi matin.

See you soon !

PS : si les lecteurs du blog pouvaient débloquer quelques chacras au niveau des cailloux qui volent en direction de Bernard, ça serait sympa… poupée vaudou aussi on prend… sortilège anti crevaison aussi tant qu’à faire…

Alors que nous roulions tranquillement sur une Highway canadienne et que nous avions ralenti afin de passer une zone rempli de terre d’eau et de cailloux …. nous nous sommes fait doublé par un de ces Trucks canadio-americain de plus de 60 pieds et quelques orteils !!! resultat immediat ! projection d’eau coloré marron accompagné de ses cailloux diamètres multiple à haute vitesse ! Aprés avoir recouvré la vue nous avons pu constater un éclat sur le pare brise … le temps de reprendre nos esprits et nous pourchassons le camion … que nous doublons ! grâce à nos 146 valeureux équidé ( gonflé aux hormones par Puissance-Injection à Lyon ! ), nous faisons signe en passant au chauffeur que nous avons la ferme intention de papoter un brin avec lui, et nous cherchons un endroit ou nous pourrons nous arrêter sans encombre … chose faite au bout de 20 km !

Là le chauffeur appologies tout ce qu’il peut et m’explique qu’il était passer là la veille et qu’il n’y avait plus de goudron que d’un côté … alors il a voulu doubler là ou il pensait encore trouver du goudron …. bon admettons … (il portait des lunettes … lui faudrait ptet un chien …) quoi qu’il en soit en inspectant Bernard nous découvrons l’optique avant droite percé par un cailloux de competition …

il me donne son nom et un numéro de téléphone et on se dit adieu, ils ne connaissent pas les constats à l’amiable …

j’ai appelé notre assurance au canada (conférence à trois avec interprete ! pas d’approxmation quand on déclare un sinistre ! ) ainsi que la compagnie de transport pour qui travaillait le routier … ils devaient nous rappeler avant la fin de la journee … il est minuit moins vingt … j’attends .

Du coup on a changer notre programme on est ce soir à Saskatoon pour faire réparer l’éclat du pare-brise avant qu’il ne se transforme en fissure qui nous obligerais a le changer ! déjà qu’il va falloir faire venir une optique d’Europe ! pitié ! pas un Windshield !! (j’aurais au moins enrichi mon vocabulaire).

Donc demain on va au « Speedy auto glass » !!! l’attraction du mardi !

C’était Sam en direct d’un makedo de Saskatoon

Pour les connaisseurs !

PS . J’en profite pour remercier tout ce qui nous laisse des petits mots qui nous font toujours très très plaisir ! Et comme je passe toujours 27 heures virgule 12 a uploader les photos et a essayer de comprendre comment elle s’agences … je devrais dire elles s’engeances !!! je manque de temps pour vous répondre … mais je vous aime quand même !!!!! Bizzzzzzzzz  Sam

Operation Les Zanfans font des photos !

Nous vous avions quitté aux chutes du Niagara : après un petit bivouac peu intéressant, nous sommes partis le matin sous un grand soleil : et avant de passer le skybridge, le déluge s’est littéralement abattu sur nous ! C’était quasi la nuit, des rafales de vent qui nous faisaient tanguer sur le pont, dois-je préciser que je n’en menais pas large (autant que sur le pont reliant la Suède… c’est dire…). Silence à bord de rigueur, Bernard tentait de tenir sa ligne, Sam était concentré, et moi… euh… crispée ? lol. Nous avons roulé quasi la journée, le temps n’était pas propice aux balades.

Nous découvrons les campagnes canadiennes, à perte de vue (ah parfois ce sont des vergers ou des vignes, on progresse !) Nous avons croisé plusieurs membres de la communauté mennonite (je les prenais pour des Amish, je ne sais même pas si ces deux courants sont différents). Impossible de les louper, on croise soudainement une cariole, on trouve des petits stands sur le côté tenues par les femmes : on peut acheter du pain fait maison etc… C’est un peu un choc des cultures.

Nous avons ensuite atteint Owen Sound : nous avons choisi de prendre une petite route côtière très très belle, pour faire finalement un bivouac en face de la baie Géorgienne, il y a pire comme vie ! Le lendemain la Péninsule de Bruce nous accueillait et surtout the singing sands (les sables chantants) et sa place vraiment idyllique ! Imaginez : du sable blanc très doux, et le lac Huron qui nous offre sur 2kms une eau profonde de moins d’un mètre (à 150m du bord, il n’y avait que 30cm) une pataugeoire géniale avec bien sûr le creusage de trou familial (je confirme que Merlin a bien les gènes de son père : du sable, de l’eau, on creuse un trou mdrrr). Tout l’après-midi s’est passé à cet endroit, les enfants étaient fous de joie et nous, nous nous sommes reposés. Nous avons choisi de dormir là bas.

Le lendemain nous avons pris le ferry pour Manitoulin Island. Alors si vous souhaitez vous promener et vous reposer, c’est sympa, sinon rien de transcendant.  Nous avons eu l’impression de nous retrouver en Finlande : les pins, les cèdres, les lacs et les vols d’oies sauvages. Un arrêt à Providence Bay pour profiter encore de  la plage. Je crois que vous avez l’impression qu’on se la coule douce mais que neni ! Trouver la plage et s’installer requiert une étude de terrain poussée. Je m’explique : trouver un endroit où garer Bernard, du sable, de l’eau, poser la serviette pas dans la sens du vent pour ne pas se manger les pelletées de sable lors des constructions des enfants, un peu de vent pour échapper aux moustiques… Ah ça fait pas rire ! Les enfants ont adoré ces barbotages avec un temps sublime, on se croirait fin juillet. Nils est très fier lui aussi car comme il dit « moi aussi je sais faire pousser les châteaux ! (de sable) »

Et puis ce jour là, Merlinou a eu un gros coup de blues. On le sentait pas bien, il jouait avec son camion benne sans grande conviction, Bétina me dit « il m’a dit que ses copains lui manquaient » et une fois rentrés dans le camping car, il a fondu en larmes mon lutin…. gloups… pour tout le monde : lui , ses parents… effectivement ses copains lui manquent, on a du lui répéter que oui on rentrerait en France et que même si nous ne savons pas où nous vivrons, nous reverrons Hugo, Clément, Joris, Léane, Maxime etc… du coup Merlin va leur écrire la prochaine fois et sera toujours heureux d’avoir de leurs nouvelles !

Nous avons passé deux jours à Manitoulin Island, nous sommes maintenant à Espanola : notre pire bivouac Mc Do : tous les décérébrés du coup s’étaient donnés rendez vous sur le parking avec de la musique de sauvage à tue-tête, compétition d’enceintes à la clé! (Ohhhhhh pinaise, ces quelques lignes m’ont rajouté une poignée de cheveux blancs, je parle comme une mamie, ouin !) bref, nuit toute pourrie, avec les camions de livraison à 6h, les moustiques qui attaquent etc… on lève le camp sans avoir eu le temps de mettre des photos, on tentera de le faire à midi : il fait un temps très moche, énormément de pluie (on avait perdu l’habitude), des conditions réunies pour rouler un max, direction Winnipeg dans le Manitoba (mais que c’est grand l’Ontario !)

Clo : Bétina rassure Fantine. Les petshops vont bien, ils mangent des tinbits de chez Tim Hortons, ils profitent de la plage et se font dorer au soleil, sont épargnés par les maringouins et voient du pays. Le nirvana pour un petshop (mais si elle trouve qu’ils seraient mieux chez elle, on regardera pour les renvoyer dans une enveloppe).

Classe de GS maternelle : coucou les copains et les copines. Comment allez -vous ? Vous me manquez beaucoup même si je m’amuse bien à la plage à faire des trous, les laisser se remplir d’eau  et faire des châteaux avec papa. Comment va le jardin ? Joris, on joue au jeu hop là que tu m’as offert à mon anniversaire, il est super, et j’y joue avec ma soeur (papa il dit qu’il est VRAIMENT super).

Classe de cycle 3 : coucou les amis. Je vais bien, j’arrête pas d’aller à la plage. Kelia, super pour la Wii : par contre il va falloir attendre longtemps pour me revoir mais vous me manquez. Aujourd’hui il pleut mais avant il faisait grand soleil. Je suis en jupe et tshirt MC, parce qu’il fait quand même chaud.

Jeanne : coucou, tu me manques. J’ai un peu oublié de t’écrire mais d’un coup je m’en suis souvenue. Je fais tellement de choses que j’ai tout oublié. Chez vous il fait chaud ou froid ? énormes bisous.

Sté : promis le prochain article sera sur notre vie avec Bernard. On commence à bien se connaître et à vivre en bonne cohabitation.

Lachassagne, Cesseins : on vous embrasse fort, et mémé de confrençon aussi et tatie odile et les chounets et, et et … c’est nul de citer, on en oublie tout le temps…

Nous avons enfin atteint Niagara Falls (côté Canadien). Les enfants ne savaient pas trop à quoi s’attendre et ont été ravis de ce qu’ils y ont trouvé. Trois magnifiques chutes, très impressionnantes, un brumisateur géant de surcroît ! Personnellement je m’attendais à quelque chose de plus « grand » lol. Mais c’était d’une toute beauté. J’ai même trouvé encore plus impressionnant d’être à l’endroit où l’eau était encore calme, puis se dirigeait de plus en plus vite à pic, les rochers lui donnait des mouvements de plus en plus violents, le bruit augmentait… pour être finalement à quelques mètres de l’endroit d’où elle se jette. J’avoue que Nils n’était pas trop rassuré…

Nous avions la possibilité de prendre le Maid of the Mist : un bâteau sur lequel on vous offre gentiment des cirés bleus, et qui se rapproche quasiment au pied des chutes, douche assurée ! Bétina a commencé à être un peu inquiète du fait qu’on ne pouvait pas aller à l’intérieur du bâteau, elle a vu que cela brassait énormément… Nils quant à lui n’a apparemment pas autant le pied marin que son frère et sa soeur : déjà à notre croisière des mille îles, il était cramponné à moi et a préféré s’endormir… donc nous avons préféré faire l’impasse : cela aurait été bien si chacun avait trouvé son compte mais là…

Pour le reste, c’est une ville très très touristique, très très peuplée, très très consommation : quand on regarde les chutes, c’est la force de la nature, le bruit assourdissant de l’eau, on se sent tout petits…mais il suffit de se retourner pour que la magie des chutes soit un peu gâchée, mais on le savait.

Nous avons ensuite visité le joli village de Niagara on the lake : un typique village préservé avec des jolis coins de verdure et des maisons pittoresques. Et cerise sur le gâteau, il y avait des jeux ! lol.

Pour finir, nous avons cherché un camping pour faire du dumping (apparemment pas de dumping gratuit dans des stations comme au Québec). 12 $ pour un dumping des plus rustiques, avec de l’eau non potable en plus… hum hum… du coup on a utilisé les douches du camping sans rien demander, pour le prix et le service on s’en est octroyé le droit !

Nous partons maintenant en direction de la péninsule de Bruce.

Petits messages perso :

* Diane : félicitations pour les notes de bac blanc. Croisage de doigts pour le « vrai » mais nous avons entière confiance en toi.

* Lachassagne : bisous à tous et aux mémés. On vous aime aussi. On espère que Mamie Annie se remet bien et pourra très vite galoper.

* Cesseins : pareil pour Mamie Babette, tout se remet en place ?

* Cécile : alors pour la photo de moi au volant de Bernard il faudra attendre un peu. Sam n’a pas encore envie de laisser sa place (et j’avoue qu’à Montréal je le sentais moyens dans tout ce traffic). Maintenant c’est plus cool (même si les routes sont mauvaises) Sam m’assure qu’il me laissera la conduite dès qu’on a attaquera la trans canadienne : on y croit !

Dernière minute : notre fils Nils est très fort, il réussit à se cacher dans le camping car pour ne pas prendre sa douche ! Gérard Majax je vous dis…

Pour les photos, il faudra attendre un peu.

Nous n’avons pas reçus de photos de votre petit Alexandre, on est super tristes de pas voir sa jolie bouille… J’espère que vous avez vu mon post et mon commentaire au message de Fab. Juste une chtite photo. Nous vous embrassons fort !

Nous sommes à 130 kms de Toronto. Nous avons hier profité d’être dans la région des Mille îles pour faire une petite balade en bâteau. Comme à notre habitude, nous avons choisi la journée où le Saint Laurent était bien agité lol. Nous avons passé une heure et demi à être secoués, mouillés (pour le plus grand plaisir des enfants, sauf de Nils qui a moyennement apprécié et qui a préféré faire la sieste sur moi) mais nous avons aussi navigué entre les îles : pour avoir le nom d’île il faut que le monticule fasse quelques m2 et qu’il y ait un arbre. Certaines sont inhabitées, d’autres ont des maisons de vacances de rêve… toutes avec ponton et bâteau.

D’ailleurs à ce propos, Nils était impressionné par une île dont le ponton était submergé par les eaux. Il nous a dit « c’est la galère ça, surtout qu’il y a plein de requins ici, évidemment c’est la galère rhoooo » (il faut savoir qu’il s’est approprié le mot évidemment et qu’il le met à toutes les sauces). Des îles sont la propriété des communes et sont devenues des réserves pour des colonies de cormorans, de hérons bleus (que nous n’avons pas réussi à voir sniff..) C’était très chouette.

En plus nous avons fait la connaissance de Alejandro, Claudia et leur famille. Des mexicains venus prendre des vacances au Canada. Nous ne manquerons pas de venir les saluer quand notre serons chez eux à Mexico. On en revient toujours aux rencontres !

Sinon ensuite il a fallu trouver un endroit pour remplir le frigo (et avec des fruits et des légumes, ce qui n’est pas une chose aisée) pour un budget correct (sorti de l’alimentation américaine, les prix s’envolent…). En cherchant d’ailleurs, nous nous sommes fait pourrir (c’est le terme) par une conductrice de bus scolaire. En effet, quand ils sont à un arrêt et déposent ou prennent des enfants, un panneau stop est mis sur le côté extérieur de son véhicule : nous pensions qu’il fallait se mettre à côté d’elle et faire le stop, mais non il fallait rester derrière. Elle nous a gueulé dessus comme pas possible : nous nous sommes excusés à maintes reprises, elle n’a rien écouté, et nous a jeté un « don’t move » !! qui m’a percé les tympans, puis d’un « Out of my way ! » des plus agressifs. Impossible de discuter avec ce bouledogue mal léché, charmant….

Nous sommes maintenant à la recherche d’un lavomatic, le sac de linge sale déborde : mais soit il n’y en a pas près de notre bivouac, soit c’est fermé etc… Nous sommes aussi à la recherche des batteries pour les panneaux solaires mais Yann a donné un bon tuyau à Sam, nous devrions en trouver près des chutes du Niagara. J’avoue que les trajets et les aménagements nous prennent encore pas mal de temps sur la journée, vivement que le plus gros soit fait.

Nous arrivons presque à faire des devoirs tous les jours, on y vient doucement (on sera au point quand les cours débuteront réellement en septembre). Les enfants se rendent bien compte que le Canada c’est grand, et que l’Alaska c’est loin lol, du coup le temps à rouler prend lui aussi une bonne place.

Grande nouvelle, Nils va sur les toilettes ! Sam lui a trouvé un petit tabouret pliant, et depuis Nils adore y aller. Il est très fier et nous aussi. Bon les couches sont toujours là mais c’est un début, il grandit notre lutin !

Sam tentera de mettre des photos plus tard (le parking du mc do, ça va bien un temps pour trouver une connexion internet). Il nous faut décoller il est déjà 11h !

Alors c’est un article pour se plaindre de cette saleté de moustiques : que je m’explique… Je le sais, c’est la période où ils sont les plus voraces, ça fait déjà le deuxième séjour à la même période, on doit être masochistes… (non mais sans rire, faut voir la taille des vampires !) mais en plus on a tout faux :

– Il faut des manches longues (avec cette chaleur, on a plutôt envie de manches courtes ou de bretelles)

– de préférence des vêtements de couleur blanche (euh bingo, sam et moi on a pratiquement que du noir)

– il vaut mieux se laver le soir, car le matin, on sent bien le parfum et ça les attire…

Bref, bien sûr, si on avait que quelques piqures ça irait, mais Merlinou doit avoir la peau bien appétissantes, il en est à plus d’une 20 aine, il détient le record, mais on le suit de près. Tout ça pour dire que les maringouins c’est chiant, que les mouches noires ça vous croque un bout de peau et ça saigne pas qu’un peu (Merlin en a eu 4, Nils 1 ça fait un mal de chien) du coup on rêve presque de se mettre sous cloche…

Voilà c’était la complainte des rêveurs au Québec, fin mai….

Sinon nous sommes en Ontario : nous avons dépassé Ottawa et filons vers Toronto pour atteindre les Niagara Falls. Il fait très chaud depuis hier, nous découvrons la chaleur dans le camping car, c’est pas triste… Nous sommes tellement devenus les champions des courants d’air que Merlin se plaint des oreilles ce soir… non ! pas l’otite ! On tente la recette de l’oignon (clin d’oeil à David) We’ll see…

Nous sommes maintenant « tout confort » avec le gaz au point. Eau chaude OK, feux de cuisson OK, frigo en état de marche OK. Nous faisons les petits aménagements du quotidien, il va falloir qu’on se pose à un moment pour vider le camping car et trier/ranger. Tout est un peu dispersé et on perd du temps à chercher des choses (et dire qu’on a qu’une dizaine de mètres carrés…) Par exemple je SAIS que j’ai de l’apaisyl qui serait la bienvenue pour les piqures… ben je la trouve pas, grrrrr. De plus nous avons la confirmation que nous avons emmené trop de jouets pour les enfants (et là Sam se bidonne, il me l’avait répété à l’envie mais de mon côté j’avais peur qu’ils en manquent… tu parles Charles…) Bref, là aussi il va y avoir du tri à faire. Quel programme !

Nous continuons à oublier de fermer/ranger certaines choses qui se baladent au premier virage : on progresse mais il y a encore des oublis (marche pieds, lanterneau, store etc…) mais nous avons trois sirènes qui nous préviennent dès que quelque chose s’ouvre, ouf.

Les journées sont bien remplies, il va falloir qu’on s’organise un chouia mieux quand le rythme du CNED sera là… Nous ne sommes pas en vacances, c’est la vie de tous les jours mais dans un petit lieu de vie, avec le nomadisme en prime. Voilà pour notre vie à bord.

Nous le savions, les voyages permettent de faire de belles rencontres, cela se confirme à chaque fois. Alors que nous étions sur le parking de Réno, nous avions rencontré des français, Micheline et Jacques, au Québec depuis 30 ans. Ils nous ont proposé de venir chez eux, nous pensions venir pour un apéro et une discussion comme on les aime… Et puis nous sommes restés à manger : leur petite fille Annabelle s’est pliée en 12 pour occuper les enfants, elle a été d’une gentillesse absolue. Micheline nous a prêté sa machine à laver, sa douche (aurait elle pu nous prêter sa chemise ? j’en suis convaincue !) Jacques a épaulé Sam dans sa recherche de bouteilles de gaz. Et voilà nous sommes restés deux jours… Leur petit fils Frédéric a bien chahuté avec les enfants, avec l’aide de son ami Eric : bref, leur job a été rempli à la perfection. Nous ne vous remercierons jamais assez de votre gentillesse, de votre accueil, des discussions etc.. nous vous emportons tous dans nos coeurs pour la suite du voyage. Micheline et Jacques, nous attendons l’annonce de votre voyage, c’est votre tour, gooooooo !

Et puis nous devions quitter Montréal pour Ottawa et finalement nous avons voulu faire un détour par St Anne du Lac pour saluer Hippolyte et Donald qui nous avait si généreusement accompagné lors de notre séjour dans les Laurentides il y a quelques années. Nous les avons retrouvé comme si nous les avions quittés la veille. Avec Michel, ils ont été d’une aide incroyable à Sam pour l’installation du deuxième réservoir de gazoil (ben oui maintenant que la gaz est niquel, il fallait qu’on attaque autre chose !). Par contre on s’est fait manger par les mouches noires (enfin surtout Merlin, le pauvre, il souffre…) obligés de rester à l’intérieur : nos amis nous ont dit qu’ils n’avaient pas vu cela depuis des années… moi ça ne m’étonne pas trop, avec notre chance légendaire… Nous les avons quittés avec regret. Merci à vous deux, ne changez pas, vous êtes tellement précieux, les pépites du Québec ! (j’ai vu que Sam avait mis des photos hier, c’est parfait !)

Cette fois nous allons vers Ottawa, et quittons notre parking Mc Do sans regret par contre…

Bises à toutes et à tous !

Message de Bétina : Ici il fait chaud et ensuite il pleut. Je suis en robe et l’après-midi en manches longues. Y’a plein de bêtes qui piquent : les maringouins (moustiques) les mouches noires, les brulots, y’en a partout, j’en ai un peu marre. Sinon c’est chouette je m’amuse bien. Clémence, ça se passe bien la piscine ? Laetitia : toi aussi tu me manques. Arno, dommage pour le cross : vous avez eu trop de chance de pique-niquer dans la classe. Bisous à tous, vous me manquez.

Message de Merlin : salut Hugo et Clément. Papa a mis des photos. Je suis plein de boutons, ça gratte tout le temps. J’ai vu un raton laveur trop chouette, je pouvais presque le toucher, et des écureuils aussi. J’ai aidé papa à faire le bricolage sur le camping car, et je joue aussi avec le portable de papa. J’ai eu un camion benne en cadeau, je m’amuse bien avec. J’ai mangé des spaghettis chez Micheline et des saucisses aussi. Bravo pour la ceinture de judo. Bisous.