Rejoindre Bariloche sera un bonheur total, des arrêts repas où les enfants sautent dans leur maillot, et des paysages ravissants. Le lago Nahuel Huapi est d’une couleur féérique et ne souhaitant pas bivouaquer dans Bariloche qui craint un peu, nous porterons notre choix sur Dina Huapi : et quel bon choix ! En bordure de quartier résidentiel, nous passerons deux nuits parfaites ! Lors de notre arrivée, nous aurons la surprise de découvrir un “camping-bus” aménagé : Frédéric, Alice, Laurelyne, Annabelle et Arthémios commencent juste leur tour des Amériques. Ce sera l’occasion d’une agréable petite soirée, avec boutades à la clé (quoi Alice ! T’as une machine à pain ? Une yaourtière ? une machine à laver ? Un lave-vaisselle ? 1 000 Litres d’eau ? Forcément ça laisse songeuse…) Frédéric a aménagé lui-même le véhicule selon les plans d’Alice et ce, pendant une année : quelle équipe, chapeau bas !
Le lendemain ce sera le circuito chico, et nous ferons l’impasse sur Bariloche en elle-même : trop grande, trop de monde. Juste le temps de trouver une lunette astronomique et hop nous filons. Nous raterons le marché d’artisanat d’El Bolson (je suis chagrinée, seul mon porte-monnaie est content) alors une petite vidange de Bernardo et on s’en va.
Les journées passent trop vite et nous nous retrouvons déjà au Parque los Alerces. Cette région des Andes est ponctuée de ruisseaux, de montagnes aux flancs verdoyants et de lacs. C’est aussi le royaume de l’alerce, mélèze ou cyprès de Patagonie, l’une des espèces les plus résistantes au monde (certains spécimens auraient 4000 ans). Semblable au sequoia géant de Californie, l’alerce pousse dans les forêts tempérées de Patagonie et ne grandit que d’environ 1 cm tous les 20 ans. Cela n’a pas empêché les plus grands d’entre eux d’atteindre 4m de diamètre et plus de 60m de haut. On aime les campings “libre”, vu le prix d’entrée du parc qui n’est pas piqué des hannetons… Des asados midi et soir (et dire qu’un membre de la famille était végétarien durant quelques années) deux nuits au bord du lac à alterner école et jeux en tous genres avec les copains argentins, et on comprendra que l’on serait bien restés un peu plus longtemps.
PS : si vous vous demandez le pourquoi de la mine réjouie du Merlinou c’est parce que nous avons réussi à gagner 65 rubis pour construire un arbre à sorts à Fantaisy town !!!!!!! et si je dis nous c’est parce qu’en fidèle équipier de mon lutin, j’ai planté et récolté assidument pendant des soirées entières tournesols, blé, myrtilles, tomates et j’en passe pour les avoir ces satanés rubis ! Call me the Desrev Farmer. Bon c’est pas le tout, maintenant qu’on l’a ce fichu arbre, prochain challenge : acheter et cultiver toutes les parcelles de terrain, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire… (Michel et Muriel Mistral : ok je foire un peu, point de jachère possible, je suis une piètre cultivatrice mais je n’utilise aucun engrais en contre-partie… personne n’est parfait…)