PAN DE AZUCAR – NOEL AU SOLEIL

Le parc serait le lieu de noël pour nous cette année. Ce parc ne nous subjuguera pas mais la plage aura été le terrain de jeux des enfants : sans compter que nous verrons quelques zorritos (renards des sables) pas farouches. Nous rassurons tout le monde : le père noël nous localisé encore cette année, malgré nos périgrinations ! Les enfants avaient quelques inquiétudes, mais comme l’homme en rouge est méga fort, les petits paquets étaient au rendez-vous. Pour une ultime précaution, nous avions dessiné un sapin de noël avec notre nom sur la vitre du camping-car, on est jamais trop prudents !  C’est le 24 après-midi que nous avons découverts que le Père Sam avait jeté nos précédentes décos de noël : mais on ne se laisse pas abattre chez les DESREV et après un atelier décos en papiers, coloriages, gomettes, et découpages notre Bernardo était décoré comme il se doit. Ouf, on l’a échappé belle.

Merlin et Nils seront fous de joie de découvrir leur trousse à outils individuelle (et attention des vrais outils comme papa !) Les maquettes d’avion seront montées en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Bétina elle croule sous les peluches (encore….) et les petshops (encore aussi…)

Petit coup de fil à la famille grâce au téléphone sattelite et nous nous sommes sentis plus proches de vous tous.

Notre circuit continuera le long du littoral de la région de Huasco : les plages ne sont pas beaucoup plus propres qu’au nord. Les enfants feront donc avec les moyens du bord, une réalisation artistique mêlant déchets en tous genre et coquillages… soit..   A l’opposé, Bahia Inglesa aurait pû être un petit coin de paradis si ce n’était les vacances.  Quasi impossible de voir le sable blanc tellement les serviettes et les vacanciers sont collés les uns aux autres, beurk. Nous avons fui jusqu’à une petite plage non répertoriée sur notre carte, mais isolée, propre et où il y a de la place pour bivouaquer, notre rêve quoi ! C’est là que votre scribe fêtera ses 40 ans : j’avais hâte de l’avoir cet âge… J’ai l’impression qu’il me ressemble, tout rond, heureux et épanoui. Des rides en plus au coin des yeux, mais c’est à force de sourire, de rire et de s’émerveiller, alors que ce soit clair, je ne veux pas de crème anti-âge ! Et voilà mon âge canonique fêté, entourée des 4 amours de ma vie, avec un petit gâteau maison  et un beau cadeau, le soleil et l’air salé… j’adore ma vie !

Sam décidera que c’est le moment de se faire ratiboiser la tête ( c’est tout de même vexant de voir sur la photo à quel point il était inquiet de laisser sa tête entre mes mains… genre “t’es sûre ???? vraiment sûre ???”). Mais le résultat est super, et me voilà avec le même homme qu’il y a 20 ans, pendant son service militaire…

La suite sera moins palpitante, la route inintéressante et monotone. On profite d’une ville pour faire les courses et remplir les réservoirs, nous partons pour faire un bivouac pas glamour, au milieu de nulle part : MAIS une demi-heure avant nulle part, qui voyons-nous garé sur le côté ? Hiroshi ! On se tombe dans les bras, la magie des voyages nous permet encore de se retrouver. Ce sera l’occasion d’une belle soirée à partager nos découvertes respectives. En direction de Vicuna et de ses observatoires astronomiques, nous sommes passés, dans une région de production de fromages : ok ils ne sont affinés à mon avis qu’une semaine maxi mais c’est tellement bon par rapport à la pâte molle sans goût. Nous avions fait une razzia que nous partagerons avec plaisir avec notre ami japonais. Miam !

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CHOUPINE ET SES 9 ANS

Sur sa journée d’anniversaire, dixit Bétina “Faire mon anniversaire sur la plage, dans mon nouveau maillot de bain, à deux jours de noël, c’est trop génial !”. Notre choupine a fêté ses 9 ans sur la place de Taltal : au menu bonbons, gateau industriel pas bon (mais suffisant pour planter les bougies) et pétillant.

Qu’il est étrange de voir notre lutinette osciller entre le monde des enfants et celui des plus grands : entre l’envie de petshops ou de dinette mais aussi d’un MP3… d’un calin blotti dans nos bras jusqu’à l’envie irraisonnée d’être indépendante à cent pour cent… Ses frères pour quelques heures, se seront pliés avec amusement à son envie : avoir deux soeurs. Et je peux vous dire qu’ils y ont mis tout leur coeur !

Alors oui, on l’admet, notre Bétina d’amour n’est pas une petite fille docile, obéissante et lisse : elle peut  agacer avec son caractère entier, emporté voire révolté… mais elle le vit toujours avec une très grande sincérité.  Parfois notre lutine vit de plein fouet des “injustices” mineures  dont découlent des tirades qui font sa réputation,  extraites de l’Acte II Scène 3 du pire des Veaudeville  (épuisantes les tirades tout de même). Mais cette même sensibilité, Bétina la met au service de causes plus “légitimes” et sera la première à s’offusquer d’inégalités et à agir (donner des jouets et autres affaires, du temps auprès de quelqu’un..) et nous en sommes très fiers.

Finalement cette demoiselle est à l’image de la famille DESREV : on se chipote UN PEU, on peste BEAUCOUP… mais on agit et on s’exprime PASSIONNEMENT y compris pour se dire que l’on s’aime  A LA FOLIE !

Joyeux Anniversaire à notre choupine !

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VLT VERY LARGE TELESCOP ouais, c’est pas en espagnol je sais !

C’est un observatoire européen. La visite n’était pas du tout pédagogique et en clair, plutôt rébarbative alors seuls Bétina et Sam ont tenu le coup. Il était tout de même impressionnant de voir les 4 miroirs de 8m de diamètre. Il n’y a pas de possibilités de faire des visites nocturnes, ce temps étant réservé pour les astronomes. Nous irons voir les étoiles à Vicuna.

CHILI Est-ce le bon moment d’y venir ?

La réalité du Chili s’abat sur nous de plein fouet : la vie y est chère… démesurément chère… de plus nous sommes dans la période touristique haute (décembre à mars) Les prix des  billets pour l’Ile de Pâques se sont envolés par la même occasion. Nous prenons la décision de changer nos plans : nous descendrons le Chili jusqu’à Santiago et nous traverserons la frontière pour l’Argentine afin d’y passer les deux/trois mois de haute saison (qui, même si ce sont les mêmes en Argentine, seront moins douloureux pour le porte-monnaie).

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FRONTIERE BOLIVIE – CHILI

Nous voyons approcher la guérite de la frontière Bolivie/Chili. De mon côté, avec regret, pour Sam par contre, avec un énorme soulagement… Il a souffert autant que Bernardo pendant cette traversée, il veut de l’asphalte que les choses soient claires ! (remarquez d’ailleurs son air à la “Tex Avery” en découvrant de nouveau de la route bitumée… cela se passe de commentaires…) Nous ferons les papiers de l’immigration sous la grêle et ensuite déjeuner pour finir les denrées périssables qui, nous le savons, nous serons systématiquement confisquées sur le territoire chilien. Il nous faudra encore plus de 40kms pour rejoindre le Chili : tout de suite, nous ressentons un choc. De l’asphalte, des panneaux de signalisation à profusion, un ordre établi qui nous donne des frissons par rapport à la Bolivie, pays rude et basique, mais aussi tellement authentique…

A la frontière, ce sera long… très long… pour l’immigration après avoir renseigné nos sempiternelles fiches, c’est validé. Mais pour le véhicule…. Je déchante en voyant la liste oh combien exhaustive des produits à déclarer (et qui seront sûrement confisqués) les fruits et légumes, les fleurs, les graines et plantes, le miel et ses dérivés (non, vous n’aurez pas ma propolis, grrrrrr) les oeufs, les herbes et feuilles en tous genre (quoi, les feuilles de coca ça se déclare ? Hop dans le placard sous les soutifs, vont pas les chercher jusque là quand même !) et même l’artisant d’autres pays à base de bois ou de graines (Arghhh mon masque du Mexique…). Nous savons que nous risquons la fouille d’un limier à quatre pattes (ils sont dingues ces chiliens) espérons qu’il aura un rhume. Au bout d’une heure de paperasse, une employée du SAG vient à bord : elle est bipède, ouf. Devant l’ampleur de notre casa movil, je crois qu’elle se demande comment faire. Elle me fera ouvrir quelques placards (les vêtements) jettera un oeil à l’épicerie (miel planqué, il est tout neuf faut pas abuser !) le frigo la rassurera puisque nous avons terminé tous les produits frais interdits de sol chilien. Un petit tour pour la forme dans le rangement du chauffage et sous le lit de Bétina et on s’en va ! Elle ne sait même pas que nous avons des soutes, sinon c’est certain on aurait eu droit à un déballage en règle.

Nous chercherons à traverser le village de San Pedro de Atacama, non sans mal…  avec de surcroît un excité d’expat européen qui nous a proprement gueulé dessus alors que les chiliens nous aidaient dans nos manoeuvres pour sortir du centre ville… Sam sature du désert, nous n’irons pas à Valle de la luna, mais cotoierons un bout de la Valle de la muerte (très martien comme paysage). Direction la ville inintéressante de Calama : enfin si, intéressante pour son camping, son eau, et la possibilité de faire des courses, des vrais ; surtout à quelques jours de l’anniversaire de Bétina et de Noël ! Samuel est comme un gosse de prendre du carburant de qualité dans la première station que nous rencontrons : il est fou cet homme  !

Un petit tour à La Portada à la sortie d’Antofogasta pour un spectacle hallucinant (sans photos bien sûr comme dans ces cas-là puisque nous avions momentanément perdu le chargeur de l’appareil photo). Des centaines de pélicans et autres oiseaux nous ont fait un ballet durant une demi-heure, sur le mirador : quittant leurs rochers à la tombée du jour pour se lancer dans une vague migratoire vers on ne sait où… Les enfants en criaient de plaisir. Ils tournoyaient, faisaient des vagues et des retours au rocher pour reprendre les retardataires et tout ceci à quelques mètres au-dessus de nos tête ! Les enfants ont fini la soirée par une course de trotinette déchaînée : on est complètement à l’ouest depuis le passage de frontière, l’heure de décalage avec la Bolivie est difficile à absorber. Nous réalisons qu’il est 22h et que nous n’avons pas dîné, que dire du moment du coucher alors… du grand n’importe quoi chez les DESREV.

Allez direction la côte Chilienne, qui n’est pas exceptionnelle on l’avoue, mais cela, c’était avant d’arriver à Taltal. Un petit village un peu endormi comme on les aime, des plages, des gens adorables, une petite impression de temps suspendu et forcément… nous y resterons quelques jours. Au programme, baignade, étude des anémones, oursins et  crustacés et surtout dépoussierage du bernardo qui a vécu dans le sud-lipez le plus dur depuis qu’il est sur 4 roues… on le bichonne notre compagnon pour qu’il ne nous fasse pas un coup de calgon. Il nous faut rester dans les parages pour samedi, faire la visite du VLT, (alors que nous pensions que nous arrivions trop tard, c’est plutôt une giga bonne nouvelle) : alors qui devine de quoi nous parlons ?

 

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HASTA LUEGO BOLIVIA Y NO ADIOS !

Nous quittons la Bolivie car, compte-tenu de la saison, nous n’avons plus le temps d’aller faire les missions jésuites plus à l’est… C’est un regret pour moi : mais j’ai bon espoir que nous puissions y aller à notre retour vers l’Uruguay. Ce pays a été rude, les conditions de voyage difficiles, mais nous avons fait de magnifiques rencontres humaines qui nous ont aidé à mieux appréhender ce pays dans toute sa complexité. De temps en temps, nous avons senti que nous n’étions pas à notre place, un peu voyeurs, côtoyant des locaux ne possédant rien et surpris de notre venue ici : et pourquoi donc venir ici au milieu de nulle part ? Nous avons eu le sentiment aussi de ne pas nous délester assez pour leur faire profiter des biens qui ne nous étaient pas essentiels : des vêtements, des chaussures, des jeux…

Déconcertante Bolivie par les cultures qui s’y mêlent (parfois difficilement) ce pays nous a aussi apporté beaucoup de joie et nous a permis de découvrir des paysages qui seront à jamais inscrits dans nos mémoires. Dans mon pantone personnel, un certain bleu est devenu le bleu du sud lipez, jouxtant un autre azur de Norvège… Il faut profiter de venir en Bolivie, maintenant, tant que les infrastructures touristiques n’ont pas encore tout dénaturé (et malheureusement cela va vite…). Bolivie ce n’est que au revoir, nous reviendrons un jour c’est promis…

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LAGUNA COLORADA

MAIS nous y sommes arrivés à cette satanée Laguna Colorada et là, tous les kms avalés, les cm de poussière recouvrant TOUT dans Bernard, la fatigue, le stress s’envolent devant la beauté de ce lieu. Nous sommes sans voix….

Nous y arriverons ENFIN après un détour inutile de 15kms de piste… ça tombait bien, nous n’en avions pas assez mangé… C’est le coucher du soleil, et la laguna veut nous récompenser de nos efforts : Oui elle est rose cette laguna, et des centaines de flammants (roses aussi, ils sont trop forts ces boliviens) viennent se restaurer des minuscules algues qui donnent à ce plan d’eau cette couleur si incroyable. 5mn auront réussi à nous charmer et que dire du lever de lune et des étoiles…

Le lendemain matin, trois 4×4 d’agences nous réveilleront : c’est sûr la laguna a des reflets rosés mais ce n’est pas transcendant. Oui mais voilà, après le départ de ce petit flot de touristes, nous avons la laguna pour nous seuls : le vent se lève, les algues sont un peu plus agitées, et toute la beauté de la Laguna s’offre à nous. La pureté des reflets des volcans s’ajoute aux lamas venant se désaltérer sur la rive, les flammants et leurs cris survolant l’eau et à part eux, ce silence… tout est émouvant. Nous ne nous lassons pas des couleurs changeantes au gré du vent et de l’ensoleillement passant du rouge au rosé voire à l’orange. Il nous faut pourtant partir après deux nuits dans cet écrin, d’autres merveilles nous attendent.

Merlin ne manquera pas de laisser sa “trace” en créant un petit abris à lama (je n’ai pas mis de “s” à lama car le havre de repos ne peut en contenir qu’un) il s’est bien occupé, rejoint par la suite par son frère et sa soeur ainsi que son père :  une lignée de constructeurs.

 

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SUD LIPEZ

 

Nous quittons Uyuni pour le sud Lipez et notre premier point de chute la Laguna Colorada. Nous suivons l’itinéraire que le guide de Sajama nous a gentiment conseillé comme étant “le moins pire”. Au moins, nous sommes prévenus ! Et les kils s’égrenent à une vitesse différente selon les revêtements, au moins jusqu’à San Cristobal… ensuite ça se corse de plus en plus… Je ne vais pas faire le détail de nos 6 jours dans le sud lipez, durant lesquels Bernardo a souffert, mais au moins vous faire un petit condensé de ce que nous y avons rencontré :

  • des gués à passer, bien plus nombreux que nous ne l’avions pensé : et oui on le répète nous sommes tards dans la saison des pluies. Au premier gué, on est hésitants, on pense même avoir un bol terrible en voyant un pont quelques mètres plus loin… oui enfin un pont quand il sera terminé… pas de choix, il faut franchir le cour d’eau. Et là on utilise LA technique éprouvée : attendre un véhicule et le voir franchir. Après ce baptême du feu, nous ne compterons plus les franchissements de rivière, on se fera bien quelques frayeurs en voyant des gros camions quasi se noyer mais nous apprendrons de leur passage et tout se passera sans soucis.

  • Des routes de tôle ondulée “de la mort qui tue” que l’on doit prendre à forte allure pour “voler” au-dessus et moins ressentir les vibrations. Conséquence : nous sommes tout de même bringuebalés pendant des heures, la cabine a un peu bougé et TOUT est recouvert d’une bonne épaisseur de poussière, un challenge  ce sud-lipez en camping car…

  • Des chemins hérissés de pierres tranchantes qui nous obligeront, sur des portions longues… très longues…  à rouler à 5km/heure. Tellement vite me direz-vous que les enfants courront à côté de Bernardo et nous doubleront même… Ah t’en voulais de l’authenticité et de la piste, tu vas en avoir !

  • Des dizaines de kms durant lesquels la respiration de Sam ne se fera qu’une fois sur trois (c’est bien connu, quand on ne respire pas on ne crève pas…) Et on a pas crevé, ah ah ah ah !

  • Des chemins perdus au bout du monde (euh enfin j’exagère, de la Bolivie au moins) avec des pistes qui se croisent sans aucune indication quelconque, le GPS étant complètement aux fraises… on fait quoi, plouf plouf ? Quand on a du bol et que l’on croise âme qui vive, c’est encore la meilleure solution (à bien se faire confirmer quelques kms plus loin, au cas où…) sinon nous avons compté sur notre bonne étoile.

  • Des dizaines de pierres voire rochers, déplacés par Sam afin de faciliter notre passage : d’où un nouvel adage “Quand à 4800 m d’altitude tu seras, durant le transport des pierres, d’air tu manqueras…”

  • Des instincts primaires resurgiront : Merlin, au pied de cette montagne qu’il trouvait si belle,  eut soudain envie de faire le loup… soit…

  • Des heures de routes éprouvantes pour notre chauffeur émérite, et nos lutins un peu sur les nerfs.

  • Deux suris (famille des autruches, mais en plus petit) qui se sont montrées à nos yeux, fidèles à leur réputation de sprinteuses, un renard qui calmera la fatigue de chacun par sa curiosité et le plaisir que nous avons eu à immortaliser cette rencontre… Des vigognes toujours aussi majestueuses, et des lamas, on ne les compte plus ! Sans oublier les flammants du Chili, ceux de de James ainsi que les andins (bout des ailes noir). Nous n’aurons pour l’instant pas eu le plaisir de voir des viscachas, à suivre…

  • Des bivouacs dans des lieux incroyables de beauté et de sérénité.

  • Un désert de Dali digne du grand maître (il est forcément venu dans ses contrées, ou alors il était tout simplement à la hauteur de son génie). Certains disent qu’il est l’un des plus beaux déserts du monde : nous ne sommes pas loin de les croire. Voir ces rochers immenses, posés ça et là comme pour composer un jardin japonais est assez incroyable (l’envie y était de tracer des petits sillons mais interdiction d’approcher du site pour ne pas le dénaturer – ce que certains 4×4 n’ont cure, à la vue des traces de pneus, dommage…). Bref, du minéral qui prend toute la place de l’organique en créant un tableau des plus vivants.

  • On a moins aimé les 150 bolivianos par adulte de la Réserve de la faune andine Eduardo Avaroa (prix multiplié par 5 par rapport à notre guide, et en plus limité pour 4 jours : mais les billets sont officiels soit…)

  • Des montagnes et des volcans subjuguants, avec des coupes et des couleurs quasi irréelles. Nous frôlerons sans soucis les 5 000m d’altitude, les DESREV vont se transformer en lamas…

  • Des lagunes tantôt céleste, colorada ou verde mais toujours d’une beauté à couper le souffle, et d’une teinte tellement changeante au fil de la journée et de la lumière.

  • De l’air pur, des ciels dont on a l’impression qu’ils occupent deux tiers du paysage, des nuages que l’on serait sur le point de toucher…

Pour tout cela, le Sud Lipez nous a conquis à cent pour cent.

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UYUNI ET SON SALAR

 

Nous avons fait bonne route entre Sucre et Uyuni : la nouvelle route y est pour beaucoup. Nous avons croisé des paysages agréables et tellement surprenants. Nous pouvions passer d’un désert à une oasis luxuriante. Uyuni par contre est des plus édifiantes, et pas forcément dans le bon sens du terme. Une ville perdue dans le désert, des rues quadrillées en terre battue, où les immondices déposés au milieu des carrefours forment d’étonnants rond-points, des sacs en plastique par milliers qui volent dans les rues crasseuses… On fait mieux pour être sous le charme… Notre première journée sera l’occasion de remplir les réservoirs de diesel, en vue de deux jours sur le Salar. Nous avions eu vent de difficultés d’approvisionnement, voire de refus de servir les étrangers, où alors au prix fort : notre expérience a été toute autre, un vrai coup de bol nous le verrons le lendemain. Le plein des deux réservoirs à un prix négocié plus qu’honorable et une demi heure après nous cherchions le bureau des guadaparque pour connaître l’état du Salar.

Mauvaise nouvelle : il a plus pas mal ces derniers jours, le salar est mouillé mais bonne nouvelle, il est tout de même  accessible avec prudence. Nous irons donc demain. Nous avons tenté de rejoindre le cimetière de trains pour un bivouac, mais la nuit tombait et le ciel menaçait… Et l’orage a éclaté, chariant avec lui une pluie diluvienne et continue, et ce, durant plusieurs heures. Notre moral est au plus bas : nous sentons bien que le salar va être innondé et cette fois inaccessible.  Le lendemain matin, retour chez les guadaparque : le verdict est sans appel, il nous sera peut être possible d’accéder à l’entrée du salar mais à peine jusqu’à l’hôtel de sel, et impossible de dormir sur place, le sol étant détrempé cela devient dangereux.

Gros coup dur, cet endroit nous faisait rêver depuis tellement longtemps. Nous prenons tout de même la décision d’y aller et tant pis si ce n’est que sur quelques kms, ce sera déjà mieux que rien, mais l’entrain ne fait plus partie du programme. Nous attaquons les 20kms de piste, de la vraie tôle ondulée qui nous fait vibrer comme un milk-shake. Voilà enfin l’entrée du salar, et c’est pire que ce que nous pensions. Des piscines énormes se sont formées de ci et de là, même les 4×4 des agences de voyage hésitent, cherchent  un passage. On le sent moyen avec nos 4,5 tonnes… Un bolivien charmant vient à notre rencontre et nous rassure un chouia : “si, si c’est possible de passer, je vais vous montrer par où mais ne vous trompez pas en revenant” et à la question sur l’état du désert de sel plus loin la réponse n’est pas engageante “attention, c’est risqué si vous dépassez l’hôtel de sel”.

Nous le suivrons au pas, comme bon nombre de 4×4, nous franchissons la zone et arrivons sur une portion de désert de sel très praticable et là… Houaaaaahhhh on y est les enfants ! C’est le désert, le désert blanc à perte de vue, 12 500 km² pour être précis. Une réverbération inimaginable, et donc port de lunettes de soleil impératif pour toute la famille. Nous atteignons l’hôtel de sel, typiquement le piège à touristes qu’on déteste. MAIS derrière, le salar n’est pas plus mouillé ! Allez on continue un brin, on verra bien si c’est trop risqué on fera demi-tour. Et là on est prend plein les mirettes. On se fait plaisir on s’arrêtant au milieu de rien pour faire quelques photos : on en a tellement rêvé ! Le sol est composé d’hexagones parfaits, du blanc à perte de vue, un ciel bleu comme on ne pourrait l’imaginer. Les lutins courent  sur cette immensité à en perdre haleine. Qu’est-ce qu’on est heureux !

Compte-tenu du peu de véhicules qui empruntent le salar, nous faisons plaisir aux enfants qui conduiront Bernardo chacun leur tour. Nous découvrirons que des trois, Nils est le conducteur le plus appliqué : consciencieux, il suivra comme un chef les quelques traces, seul repère pour ne pas nous perdre. Le sourire sera sur les lèvres de nos trois pilotes en herbe, avec passage de vitesse et freinage sur la pointe des pieds, un régal !

Nous tenterons d’aller sur l’île del Pescado où nous devrions trouver des cactus. Malheureusement, cette fois, la portion de salar est très détrempée, nous verrons deux motards que nous avions rencontré au départ, faire demi-tour pour la même raison. Ne tentons pas le diable, nous avons déjà eu la chance de pouvoir y accéder, faire tourner les roues de Bernardo dans cet endroit mythique, nous repartons le coeur et les yeux remplis de ce souvenir magique.

Nous croiserons aussi des ouvriers qui travaillent sur le salar… des ouvriers… devrais-je dire plutôt des bagnards. Pour décharger une tonne de sel, ils sont royalement payés 0,60 euros. Les conditions sont extremmes : pour se protéger de la brûlure du soleil ils portent un passe-montagne et des lunettes, sous un soleil de plomb, les mains parfois gantées étant plutôt plus souvent rongées par le sel. Au retour, nous avons quelque mal à retrouver le chemin, le soleil a fait son travail, les piscines sont un peu plus asséchées, les pistes invisibles. Heureusement, un 4×4 passera alors que nous sommes hésitants sur le chemin à prendre, nous le suivons pour quitter ce désert sans encombre.

En traversant un petit village sur le chemin d’Uyuni, nous recroisons le même bolivien qui voulait que nous lui fassions traverser le salar (mais compte tenu des conditions climatiques, nous savions que nous ne pouvions l’emmener à bon port). Il n’a pas trouvé de voiture et nous lui proposons de le ramener à Uyuni, à 20kms de là. Nous embarquons aussi par la même occasion, Betsa (et oui encore une !) Elle a la 40 aine et tentait aussi de traverser le salar pour vendre son artisanat. Il nous faut faire une halte pour nettoyer notre Bernardo, recouvert de sel ce qui pourrait être très embêtant pour la carrosserie et son moteur. Un petit tour à un lavado, mais là… une fois sur la rampe, une tempête se déchaîne ! Johnny (oui je sais ça fait pas très bolivien) et Betsa sont heureux d’être à l’abri dans Bernardo. Impossible de faire laver notre monture, la tempête fait rage et il n’y a plus d’électricité. Nous prenons donc le temps de préparer un café pour tout le monde, autant en profiter pour passer du bon temps ! Après une demi-heure, le courant n’est pas revenu : tant pis nous ferons laver le camping-car demain. Nous rejoignons Uyuni juste à temps pour déposer Betsa au terminal et nous inviterons Johnny à partager notre repas au restaurant la Loco pour déguster une délicieuse viande de lama. La soirée sera l’opportunité d’échanger sur nos pays respectifs, nos conceptions de la vie, nos croyances et nos rêves… Les au revoirs seront émouvants, chacun reprenant le cours de sa vie, mais chacun aussi plus riche de la connaissance de l’autre.

Après une nuit réparatrice, retour au ravitaillement d’essence pour affronter le sud-lipez. Et là, c’est pas la même paire de manche comme on dirait. Une file de 40 voitures pour l’essence, 25 camions et bus pour le diesel, et ….. et…. on attend le camion de ravitaillement… Chouette les enfants : on va pouvoir avoir le temps de faire l’école mdrrr. Une heure après, le camion est là, une heure plus tard, nous avons rempli les réservoirs au prix touriste (et oui, le chef est là et surveille, pas moyen de négocier le tarifs), remplis aussi les réservoirs d’eau (nous avons une autonomie de 3/4 jours) et le frigo a lui aussi fait le plein . Direction le sud lipez : on le sait, on va manger de la piste mais c’est pour aller voir des merveilles.

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SUCRE

Dès que l’on se rapproche de Sucre, on a clairement l’impression que nous sommes dans un autre pays. Nous avions quitté des maisons minuscules en adobe avec des toîts en bache ou en tôle dans le meilleur des cas, pour trouver de vraies résidences européennes.
Conduire dans le centre-ville n’était pas aisé, mais nous cherchions un jardin qui accueille les camping-car. Une voiture s’arrête à notre hauteur, une jeune femme nous demande si nous cherchons le jardin de Felicidad ? Si senora ! C’était la fille de Felicidad… finalement nous avons de la chance ! Nous réussirons à rentrer dans le jardin sans égratigner Bernardo, ce qui est un exploit à la vue des quelques centimètres de lattitude entre le véhicule et le portail (ouais je sais on est joueurs compte-tenu de notre accrochage de ce matin).
Le lendemain ce sera visite de la ville.
Sucre est une pépite d’art baroque. Nous visiterons un dimanche la plaza del 25 de mayo, quasi déserte… Effectivement c’est la ville blanche, les plupart des bâtiments étant immaculés. Nous avons flâné, et un dernier petit tour au parque Bolivar (comment ne pas résister à la reproduction de la tour Eiffel ou de l’Arc de Triomphe?) Une journée d’école studieuse, laverie, courses et nous prenons la route pour Uyuni et peut être son salar. Merlin, quant à lui, a décidé d’attaquer la lecture des Harry Potter, motivé le lutin !

 

 

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2013

Bonjour à tous

Nous profitons d’une mini connexion en Argentine pour vous souhaiter une merveilleuse année 2013 : que la santé soit au rendez-vous et les rêves réalisés !

Impossible de trouver de l’internet depuis Sucre en Bolivie. Nous avons plein d’articles en réserve dans notre besace, et des photos à tomber par terre… Après seulement deux semaines au nord Chili nous avons passé la frontière pour l’Argentine par el paso del agua negra, direction (doucement mais sûrement) la Péninsule de Valdès.

A bientôt.

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