LLANGANUCO et ses lagunes – Parque Huascaran

Nous ferons une halte ravitaillement à Yungai : les halles du marché étaient assez suréalistes. Les produits de première nécessité proposés à même le sol cohabitant avec un écran plat sur lequel des jeunes jouaient à la play station ! Nous savions que la route menant aux lagunes était une piste, mais mazette nous avons été servis ! 60 kms de caillasses et de trous, Samuel frémissait pour les pneus, moi pour les renversements dans les virages (impossibles selon la théorie de Sam, je sais mais même, vue le balancement de Bernard, les ouvertures de frigo intempestives et le mode centrifugeuse qui était la notre à ce moment là, j’ai des doutes quand on me parle théorie). Samuel était tendu comme une arbalette, et la route a été éprouvante pour tout le monde. Heureusement les paysages offerts par la Cordillière blanche ravit tout le monde, ainsi que les traversées dans des petits villages où les locaux nous faisaient des signes, des sourires. Je persiste et je signe : nous n’avons trouvé de si bons accueils que dans les terres reculées, les villes ne nous ont montré pour l’instant que des péruviens aux visages fermés, ayant hâte de nous délester de soles, alors qu’ici, au milieu de rien : on échange quelques paroles, des sourires, les questions fusent. Nous n’avons pas pris de photos, encore et toujours je me sens gênée de les prendre en photo et je sais qu’ils n’apprécient pas : les femmes portent des jupes à volants arrivant aux genoux, de toutes les couleurs avec des broderies superbes. Des bas noirs ou des pantalons réchauffent un peu les jambes à ces altitudes. Les chemisiers sont aussi colorés, sans compter un petit gilet rose vif, vert pomme ou bleu turquoise. Et que dire de leurs chapeaux ! Un chapeau bombé, très étroit qui semble tenir sur leur tête comme par magie, avec une décoration en forme de feuille de palmier sur le côté. Je suis subjuguée par leur classe et leur maintien. Elles portent tout le temps sur leur dos un ballot qui contient soit un enfant, des branchages, du fourrage ou des tonnes d’autres choses. On remarque bien que les personnes  agées finissent leur vie courbée, pliée en deux, ce n’est pas étonnant…

Nous sommes enfin arrivés à l’entrée du parc national de Huascaran,  où les gardes nous demandaient 60 soles par personne pour y dormir  !!! Nous avons eu beau parlementer, pas moyen ils nous ont proposé de dormir devant l’entrée et de ne payer que les 5 sols le lendemain matin pour entrer dans le parc, ça fait rager ! Oui mais on l’a dit, on lâche pas l’affaire : de plus on savait que d’autres voyageurs avaient pu y dormir. Le lendemain, nous sommes revenus à la charge et les gardes nous avoueront que c’était des faveurs et que comme nous communiquons entre voyageurs cela devient trop fréquent. MAIS ils nous proposeront de payer deux entrées et de passer une nuit dans le parc, cela nous convient tout à fait !

Durant ces deux jours nous nous promenerons autour des lagunes ORCOCONCHA et CHINANCOCHA L’une est bleu émeraude et nous rappelera les lacs du Canada. Bétina, Nils et Sam feront une balade en barque d’ailleurs. Les arbres noueux se trouvant sur les berges, ont des écorces “pelées » ressemblant à du papier translucide, c’était féérique. Ce lieu  a charmé toute la famille, nous serions bien restés plus longtemps. Les vaches, veaux et taureaux seront nos voisins de bivouac : ils impressionneront beaucoup les lutins qui hésiteront pas mal au départ, à sortir de Bernard. Mais l’attrait des rivières qui serpentent, les barrages et autres jeux auront raison de leur réserve. Le lendemain matin, nous serons réveillés par un toquage sur Bernard : crotte j’ai pas envie de répondre ! On insiste…. pffff ça doit être un gardien pas au courant que nous pouvons rester ici. Je m’approche de la fenêtre, et oh surprise ! C’est Hiroshi ! Il aura réussi à nous rattraper lol. Il part faire une petite rando à la laguna 69 et reviendra prendre un café dans l’après-midi.

Il est déjà tard et lui doit rentrer à Yungai, quant à nous c’est de trouver le fameux lodge de Charlie pour y passer la nuit. Nous faisons le chemin en sens inverse pour retourner à l’entrée du parc (avec Hiroshi qui arrive à nous semer juste avec sa 125cm3….) quand notre chemin croise un 4X4. Rien de transcendant en soit me direz-vous : oui MAIS ce 4×4 est immatriculé en France et plus précisément dans le département 69 !!! On se fait des grands signes, on s’arrête pour faire connaissance. C’est Seb et Maud, un jeune couple qui voyage depuis 2 ans par intermittence, et cerise sur le gâteau, ils ont comme nous tout vendu mais étaient originaires de…. Tarare ! (environ 40kms de notre ancien village, on hallucine !) On s’échange vite fait des guides et nos mails, on papote un brin (ben oui bigre, Hiroshi nous attend à l’entrée) on reprend la route déçus de ne pas avoir pu plus placoter et au bout de quelques minutes, bannnnggggggg. Ca y est on a bousillé un truc : Sam descend et ne voit rien sous le chassis. On reprend la route avec un bruit de tous les diables quand on prend des bosses ou des trous, je me retrouve à 4 pattes dans l’allée de Bernard pour tenter de localiser le bruit. Grmpppphhhh c’est au niveau des lames… pas bon…

On rejoint tant bien que mal Hiroshi, la nuit va tomber dans une demi-heure. Impossible pour lui de repartir, il va nous accompagner au Lodge et on s’arrangera pour dormir. SAUF que Charlie et son lodge c’est un peu comme trouver une aiguille dans une botte de foins.  Il n’y a AUCUN panneau, et après l’avoir dépassé, sur les indications de villageois, nous arriverons PRESQUE sur les lieux. Presque parce qu’à la nuit noire, dans un chemin de terre, sans balisage, c’est un peu la mort. Finalement, en bout de piste on aura un doute sur le chemin à emprunter : Sam et Hiroshi feront une reconnaissance à pieds pour se rendre compte que nous n’arriverons pas au Lodge. En haut d’une montée, il y a des ornières remplies d’eau… impossible pour Bernard de les franchir… crotte de crotte !!!! Nous ferons donc un bivouac en bord de piste et seront 6 à dormir dans Bernard : Hiroshi sera notre premier invité dans notre casa rodante ! La soirée sera sympathique et bonne enfant, quant à la nuit, d’un calme tout andin.

Le lendemain matin ce sera balade et il nous faudra reprendre la route pour Huaraz pour trouver un moyen de réparer Bernard et sa lame. Parce que pour l’instant, la lame cassée est restée coincée et ne touche ni les pneus ni le chassis, mais cela ne va pas durer des centaines de kms. Cela tombe “bien” (mouais bien n’est pas le terme adéquat mais nous avons décidé d’être foncièrement positifs face à l’adversité) bref cela tombe bien car Sam avait repéré à Huaraz un garage IVECO avec une vitesse de croisière de 35 kms/h,   nous rejoindrons le fameux garage, et c’est parti pour une nouvelle aventure !

Les mécaniciens et les ingénieurs du garage seront TENACES. La lame sera démontée, envoyée à souder en présence de Sam, à la péruvienne c’est à dire sur un bout de trottoir : imaginez la tête du Père Sam. Ensuite il y aura une tentative de remontage. Je dis bien tentative car bien sûr, ça ne peut pas fonctionner chez les DESREV : la soudure a modifié un peu l’angle de la lame, ça ne rentre plus! Ce dernier “détail’” aura raison de mon optimisme et vaudra une “engueulade” entre Sam et moi, car pendant que Sam gérait la réparation (sans enfants je précise) moi j’avais lesdits enfants à gérer au choix :

  • soit dans une salle d’attente pourvue de 4 fauteuils et 3 revues sur les machines outils (le premier qui me dit que ça occupe bien trois enfants de 4, 6 et 8 ans je le scalpe !)

  • soit devant les bureaux donc en fait des escaliers en béton en plein soleil et une bande d’un mètre à l’ombre.

Que les choses soient claires : si j’entends “Optimiste un jour, optimiste toujours” ma réponse sera “et ta soeur !!!!!” Je l’avoue, au bout de 4 heures j’étais un peu border-line, et que dire des enfants. C’est le moment que j’ai (mal) choisi  pour tenter de dire à mon cher et tendre (que j’aime de tout mon coeur blabla bla blabla) que j’en avais marre, non vraiment marre ! et que j’aimerais bien être autorisée à retourner dans Bernard (on nous avait interdit de rester à l’intérieur, sam devant porter aussi  un casque, ça rigole pas la sécurité péruvienne !) Sa reponse d’un ton agacé “pfffff c’est bon te plains pas,  moi je rame comme un âne mort !” a suffi à mettre le feu aux poudres. Devant si peu de diplomatie, j’ai eu envie de Biiiiiiiiiiiiiiiiip et de lui dire que Biiiiiiiiiiiiiiiiiip avec ses biiiiiiiiiiiiiiiiiiip et que j’allais le biiiiiiiiiiiiiip. (CENSURE)

On a respiré tous les deux bien fort, on s’est éloignés l’un de l’autre (et moi de tout objet contondant pour plus de sécurité….) et nous avons fait la paix en nous avouant que l’autre était autant à plaindre que l’un. C’est beau l’amourrrrrrrrrr. Bref, tout ça ne changeait rien au fait que cette %/§%L.ML?M§.%M.M de lame ne voulait pas rentrer. Il était 18h, l’équipe de l’atelier était partie, et les deux mécanos restés faisaient des heures sup sans résultats. Mais Sam n’a pas voulu abandonner (comme il est fort mon homme !) et en essayant, retestant, modifiant, proposant d’autres méthodes (en faisant gaffe que lesdits mécanos ne nous bousillent pas Bernard, car ils ne faisaient pas dans la dentelle les gars) à 21h : victoire !!!!!! la lame était refixée et Sam aussi noir qu”un charbonnier. Petite anecdote, nous avions un support moral en la personne de Hiroshi à qui nous avions donné rendez-vous à Huaraz le matin même, avant de savoir nos soucis, et qui aura vu débarquer Sam en taxi lui proposant : soit on ne se voit pas soit tu viens au garage avec moi. Il a choisi la deuxième solution, il est fou notre ami japonais !

Nous avons quitté le garage soulagés : d’avoir réparé d’une part, et d’autre part que cela ne nous ait pas coûté la peau d’un oeil. A 22h30 nous avons fait un tour en centre-ville pour trouver un bivouac… mission impossible il y avait de l’animation comme en plein jour. Nous avons donc donné une deuxième chance à l’hôtel Santa Cruz (je sens que certains nous pensent masochistes) madre de dios, ça serait un comble qu’il y ait une deuxième fête, un deuxième spectacle pyrotechnique, et un deuxième incendie ! On va vous décevoir, il n’y a rien eu de tout cela. Une nuit calme comme on en rêvait. Muchissima gracias Huaraz !!!

Forcément, la soudure ne pourra pas tenir éternellement : il nous faut donc rejoindre Lima pour remplacer cette lame. Que d’aventures mes amis, que d’aventures !

 

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HUARAZ – Acte 1

Comme nous étions samedi, nous craignions un bivouac en pleine ville, alors cap sur une cour d’hôtel qui accepte les camping-car : enfin LES, LE camping-car car la cour est minuscule. On s’installe pour une nuit réparatrice enfin !!!!! Mais je sens bien que vous commencez à nous connaître nous et nos plans foireux, car oui c’était un plan foireux : mais comment deviner que dans la maison jouxtant l’hôtel une fête allait se dérouler ? Avec fanfare déchaînée ? Et feux d’artifices de malades jusqu’à minuit ???? et qu’étant complètement à la masse (désolée, y’a pas d’autres possibilités) les personnes s’occupant des pétards réussiront à mettre le feu (oui oui vous avez bien lu !) de l’autre côté du mur, en face de notre rue. Sans compter que cela aurait pu être une anecdote légère si, à cause d’un état d’ébriété général, malgré les flammes qui montaient de plus en plus, les musiciens continuaient à jouer, les invités à regarder le feu se propager etc…

Heureusement au bout d’une demi-heure (c’est long je vous le dis) quelques plus malins que d’autres ont tenter d’éteindre tout cela à l’aide de deux pauvres seaux… forcément, ce n’était pas des plus efficaces. Nous avons commencé à flipper un peu je l’avoue, et Sam s’est habillé en me prévenant que si ça continuait, on se carapatait, pas envie de se faire cramer ! Nous avons cru que la police qui arrivait allait mettre un terme à ce grand n’importe quoi : mais euh non en fait… les deux policiers regardaient les actifs sans broncher. Euh dîtes moi les gars, appeler les bomberos c’est pas dans le manuel ?  Il aura fallu attendre 3h du matin, une surveillance de tous les instants de Sam et quelles réactions tardives d’invités pour que le feu soit définitivement circoncis…

Alors elle est pas belle notre nuit peinarde ? Le lendemain, la tête dans les choux, nous avons repris la route pour Llanganuco et ses lagunes. Rhonnnn pisch rhonnnnnn pischhh.

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CERRO SECHIN

Nous déciderons de poursuive notre route pour la Cordillière blanche, sans passer par le canyon de Pato. Beaucoup de voyageurs l’ont emprunté, mais on l’avoue l’idée de dizaines de kms de pistes avec une floppée de tunnels creusés à coups de dynamite ne nous a pas séduit. Nous comprenons que d’autres le tente, de notre côté cela nous emballait moyennement, à chacun son voyage et ses envies.

Nous avons fait un arrêt à Sechin. Le site n’est pas exceptionnel mais le petit musée est intéressant (et la momie tatouée des plus impressionnantes : apparemment elle aurait été enterrée vivante, je vous laisse imaginer le faciès…) et les vestiges du site étrangement bien conservés. On l’avoue on est restés un peu dubitatif sur la proportion d’origine et de restauration (même certains symboles avaient l’air bizarrement contemporains). Nous avons pu voir des murs remplis d’une succession de têtes décapitées, de membres arrachés (Fredy n’a qu’à bien se tenir lol).  Il n’empêche que cela a été chouette.

Nous voulions rejoindre Huaraz, seulement voilà, comme d’habitude, nous avons lambiné. Huaraz était loin, nous avons du franchir un col à plus de 4200m et avons fait un bivouac nature à 4000m.

Nous avons été les témoins d’un coucher de soleil sublime et quelques minutes après : cris dans le camping-car. LA CORDILLIERE BLANCHE est là sous nos yeux ! Alors là on dit Wouuuahaaaah !!!!!! et pourtant la nuit tombait mais nous avons tous été subjugués par cette chaîne de pitons enneigés. Nous nous sommes installés pour notre nuit, qui, au final, aura été bien moisie. Merlin a eu mal à la tête du fait de l’altitude, pour finir en milieu de nuit par être malade (amis de la poésie bonsoir…) Bref, le lendemain Huaraz et sa laverie aura été notre premier point de chute, ça commence à devenir récurrent cette histoire.

 

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TORTUGAS

Nous avons quitté Hunchaco un peu tardivement et avons bivouaqué à Tortugas sur la côte encore. C’était un peu surréaliste car le village était complètement désert (nous sommes hors saison). Quelle ne fut pas notre étonnement en rentrant dans le village de voir une jeune femme européenne nous faire un coucou : elle paraissait très étonnée de nous voir. On baisse la vitre, on salue : forcément elle est un peu étonnée, elle vient de l’ain, et de voir des 69 à Tortugas au Pérou… On papote un brin : elle est accompagnée d’une amie péruvienne, qui, quand on lui demandera où bivouaquer, nous répondra “Chez moi !” L’offre était adorable, mais nous l’avons déclinée en la remerciant chaudement : les enfants rêvaient de patauger sur la plage et elles repartaient le soir même pour Casma car la jeune française rentrait justement dans l’hexagone après 9 mois de voyage… dur dur… Nous aurons donc le village de Tortugas pour nous tout seuls !

Les enfants feront des collectes de coquillages, et avec l’aide de leur super-papa, pêcheront un petit poisson à l’aide de leur câne à pêche de compétition (comprendre un fil enroulé sur une plaquette de bois et lesté d’un plomb). Le petit poisson sera relâché mais sera le sujet de conversation de tout le repas : Nils détaillant sa couleur et sa taille (à géométrie variable mdr). Nous avons adoré cette ambiance de village fantôme et les enfants n’étaient guère motivés pour repartir le lendemain…

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CHAN CHAN et HUACA DE LA LUNA

Nous voilà de nouveau partis pour des visites de sites, cela nous manquait ! Tout d’abord le site de CHAN CHAN de l’époque chimu (civilisation suivant les Moches).  Il se trouve forcément au milieu du désert : on y accède par une piste entre les dunes. Seule “déception” tout le site a pratiquement été restauré, il n’y a plus rien d’originel. Nous avons pu admirer les différentes places des cérémonies, car CHAN CHAN était un lieu cérémoniel et non de vie. Les frises représentent soit des pélicans, des poissons, des vagues ou des loutres de mer.

Les tombes des gouverneurs de la citadelle (ainsi que leurs nombreuses compagnes) ont été malheureusement pillés comme souvent, par les espagnols. Il n’en reste plus rien.

On retrouve des puits qui faisaient la richesse de CHAN CHAN et même un étang dans lequel se mirait tous les 28 jours leur divinité, la lune : c’est à ce moment là, que pour célébrer son passage sur terre, des sacrifices avaient lieu (guerriers, femmes et enfants). Il y a avait aussi à cet endroit une production de totoras. La visite avec guide était très intéressante et à la fin nous n’avons pas résister au plaisir de faire une photo des enfants avec le “maître des lieux” Il a tout de suite distribué les rôles : deux guerriers et une princesse, les lutins étaient ravis !

Sur le site de HUACA de la LUNA, qui quant à lui est d’époque Moche (comme Sipan) nous avons d’abord visité le musée (pas de photos non plus autorisées, grrrrr) Il était très très très chouette. Les enfants ont bien pu, grâce à une animation en 3D des plus réussies, se rendre compte des différentes constructions qui s’emboitaient les unes dans les autres. C’est une des raisons pour laquelle ce site est incroyable : les couleurs ont été protégées et les bas-reliefs sont tous d’origine.

En ce moment la Huaca del sol, autre site se trouvant à quelques centaines de mètres, est en pleine fouille : dans quelques années tout sera mis à nu et à visiter la chance !

A chaque roi, un mur était construit autour de la construction initiale, et présentait de nouveaux dessins. Sur la dernière partie, nous avons eu sous les yeux pas moins de 3 différentes époques, c’était fabuleux. Le Dieu représenté ici était le dieu de la Montagne (alias l’égorgeur, ça calme…) et les sacrifices ne concernaient que les guerriers. Notre visite a très réussie du fait de notre guide hors pair, Liliana, qui n’a pas été avare en explications. Pour la remercier, nous lui avons fait visiter Bernard, elle était ravie ! Merci beaucoup Liliana !

Nous ferons là bas connaissance avec les chiens péruviens… une grande histoire et un grand fou rire. Nous avions vu un chien quelques jours auparavant que nous avions bien plaint : comprenez bien, il était très malade et avait le corps complètement dénudé de poils à l’exception d’une touffe sur la tête, il faisait peine… Et en arrivant à Huaca, bizarre…. nous découvrirons d’autres chiens qui apparemment, ont la même maladie. La méga honte : ils ne sont pas malades du tout, c’est le chien péruvien dans toute sa splendeur (perso je les trouve très laids mais bon chacun son truc). D’ailleurs ils ont du sentir ce que je pensais d’eux car un jeune nous  a grogné dessus et tentait de nous mordre les mollets, 3 kg tout mouillé et il ne nous lâchait pas ce gnome déplumé !

 

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HUANCHACO

Huanchaco nous aura permis de retrouver notre ami Arnaud (des cavadrouille) : pour eux le voyage s’est terminé, moteur cassé… Sa petite famille est rentrée en France et lui tente de trouver une solution pour le véhicule : vendre ? Réussir à réparer et rapatrier en France ? Nous devions rester deux/trois jours… hum hum la lambine team aura fait fort, nous serons restés 10 jours ! La glandouille totale : à profiter d’Arnaud, visiter les sites de Chan Chan et Huaca de la luna, déguster des croissants et du pain français. Parce que faut pas rêver 10 jours c’était pas seulement pour les beaux yeux d’Arnaud mouarffff mais aussi pour les croissants de Carole et Jérôme ! La panaderia Martin aura été notre point de chute durant notre séjour : Carole (quand elle ne s’écrase pas les phalanges dans le laminoir aïe, aïe, aïe) jouera au mikado avec Merlin jusqu’à plus soif, nous ferons des échanges livres et retrouverons même les Mistrals !

Les jours se sont égrenés lentement, agréablement … sauf les deux jours de gastro/intoxication au choix qui nous aura laminés Samuel, Bétina et moi : on envierait presque, dans ces moments, le confort d’une maison pour avoir de l’eau tant qu’on veut et une machine à laver à disposition, amis de la poésie bonsoir !

La boulangerie faisant aussi hostal nous ferons la connaissance d’Hiroshi, un Japonais faisant le même périple que nous mais en solo en moto : mais attention pas n’importe quelle moto, une 125cm3 ! Un doux dingue comme on les aime : il fera notre initiation au japonais (et là encore injustice totale, Bétina est redoutable avec sa mémoire et sa capacité à reproduire des sons si loin des notres). Ce qui est rigolo c’est que lui ne parle pas bien anglais du coup nous parlons espagnol, avec nos lacunes spécifiques, la joie des voyages !

Huanchaco vaut le coup rien que pour ses couchers de soleil fabuleux… on ne se lasse pas.. et puis nous découvrirons aussi les cabalitos de totora : des embarcations de roseaux. Les enfants joueront avec Mathis (des Mistrals) au foot, à la patinette etc… à ce propos nous avons racheté la patinette des STAN et pour éviter les disputes (qui ont été légion les premiers jours) Nils aura eu droit à SA patinette trouvée à Tottus (quand je dis qu’il y a tout là bas mdr). Il nous a demandé moults fois si c’était bien vrai qu’elle était à lui et rien qu’à lui et il a patiné bien après la nuit tombée : il va avoir des mollets d’acier ! Il fallait bien repartir un jour, ce que nous avons fait un peu la mort dans l’âme de laisser notre ami Arnaud, toujours à ses problèmes de véhicule… Apparemment, aux dernières nouvelles, le garagiste ayant réussi à réparer, mais la vente d’un véhicule français étant quasi impossible sur le sol péruvien, il doit faire embarquer Stanley sur un cargo de Lima, direction le Havre. Suerte Arnaud, on pense à toi !

Et un petit post à part pour les sites de Chan Chan et Huaca de la luna. Nous avons hâte de découvrir la cordillière blanche.

PS : et qu’est-ce que Nils regarde sur l’ordi avec autant de plaisir que son papa ? Ou l’inverse ? La linea de l’île aux enfants ! ça n’a pas pris une ride et voilà une référence qui devient inter-générationnelle, j’adooooore.

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Las tumbas reales de Sipan – Les tombes royales de Sipan

Contrairement aux impressions d’un de nos guides de voyage, nous trouvons la pyramide dans laquelle se trouve le musée très chouette, moderne etc… Ce seront les seules photos quasiment que vous pourrez voir (mis à part la partie ateliers moche – prononcez mochéééé) En effet, les photos ne sont pas autorisées, ce qui est rudement dommage car le musée est EPOUSTOUFLANT. En 1987, suite à la découverte d’objets précieux entre les mains de pilleurs de tombes, des fouilles ont été entreprises et c’est ainsi qu’a été mis à nue la tombe du senor de Sipan, un gouverneur de l’époque Moche ( Entre -1250 et -750 AV JC). Contairement à la quasi majorité des sites péruviens qui ont été pillés et pour lesquels il ne reste quasiment rien, sur Sipan tout était intact. Ce senor avait été enterré avec une grande quantité d’ornements, de coiffes, de pectoraux et d’emblèmes en or, en argent, en cuivre, en turquoises, en perles en lapiz lazuli et en coquilles de spondyllus (de grande valeur lors des cérémonies dans l’Ancien Pérou et aussi une monnaie d’échange avec les pays limitrophes).

Le musée nous a captivé (ok les garçons moins que Bétina ou nous – encore que, ils ont tenu bien plus longtemps que d’habitude car ce musée est très bien fait, les pièces mises en valeur, les explications claires et détaillées). Sam aura capitulé pour que les garçons se défoulent un peu dehors mais Bétina et moi y avons passé plusieurs heures en prenant plein les mirettes. Les tombes étaient à “étages” au premier : la tombe d’un gardien (dont les jambes avaient été coupés afin qu’il reste éternellement sur place, charmant…) avec son casque et son bouclier. En-dessous une tombe en bois comprenant les ornements ainsi que le senor de Sipan, accompagné, comme il se doit, par deux de ses femmes (incroyable comme ces hommes étaient incapables de rien faire seuls, même mourir !). Ces deux jeunes femmes avaient la chance de l’accompagner dans son voyage et de renaître plus tard.  L’étage en-dessous a apporté encore des richesses et des informations incroyables sur les rites funéraires, car l’on a trouvé le tombeau d’un prêtre. Le dernier étage comportait la tombe d’un membre de la famille du senor (sans doute son propre père). Les ornements étaient moins riches car étaient beaucoup plus anciens.  Tout a été restauré d’une manière incroyable !

Des statues grandeur nature représentaient les hommes en question vêtus de leurs apparats (ouche, vu le diamètre des ornements d’oreille et leur poids on pouvait  clairement imaginer la taille du trou d’oreille adéquat…) Ils portaient aussi des ornements de narine : certains pouvaient faire penser à une bouche immense en or et nous avons pu voir par la suite qu’il y en avait des encore plus travaillés, avec des miniatures des personnages en question en relief, à couper le souffle ! Une autre  partie du musée était dédiée à la céramique : les poteries portrait étaient saisissantes (les détails des visages tellement expressifs) et une jolie section sur l’art érotique (ils s’embêtaient pas les Moche !).

Bref, une visite incontournable et que nous avons apprécié à sa juste valeur.

Nous aurons dormi deux nuits sur le parking du site, on a pu se poser, faire l’école et les enfants avaient le parking pour terrain de jeux ! Nils refuse  désormais de passer un jour sans faire de l’école : il a donc son matériel, son cahier, sa trousse. Il connaît tout son alphabet et l’écrit en majuscules, écrit son prénom et sous dictée de lettres inscrit la date sur le tableau, attaque les dizaines et sait compter jusqu’à 30. C’est “officiel”, nous avons trois enfants scolarisés et ça donne encore plus de boulot pour les parents lol. On assume ! Mais nous devons avouer que nous avons l’aide de Merlin qui est toujours très attentionné et partant pour aider son petit frère, quel coeur celui-là…

La dernière photo (le bus rouge) est en fait une sorte de camping-car en commun : une dizaine de personnes au plus dans ce modèle voyagent ensemble avec des chambres couchettes et une cuisine (pour l’utilisation de salles de bains c’est en camping).  Plusieurs bus de ce style sillonnent le continent américain pour des séjours de trois semaines. Je trouve ça génial, ça serait une super reconversion mdr.

Juste parce que c’est frustrant de ne pas avoir de photos, voici deux liens qui donnent un bon apperçu.

http://www.go2peru.com/cix_foto1.htm

http://www.go2peru.com/cix_foto2.htm

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PEROU – Bahia de Secucha et Pimentel

Le contraste entre l’Equateur et le Pérou, aura été saisissant, et ce dès le passage de frontière. Nous “retrouvons” une pauvreté extremme et une saleté à vous retourner l’estomac… Sans se concerter, nous ressentirons Samuel et moi le même malaise qu’à notre arrivée à Baja… Nous enquillerons les kil sur la Panaméricaine, croisant des villages de terre battue, et des villes puantes. Charmante entrée en matière… Ne voulant pas faire un bivouac dans une agglomération dans laquelle nous ne nous sentions pas du tout à notre place, nous avons filé jusqu’à la côte, et plus précisément Sechura… une mauvaise idée en fait… Sur le bord de mer se suivent une multitude d’usines dont l’activité n’est pas précisée, mais quand on voit les énormes tuyaux débouchant dans la mer, on se dit qu’on ne va pas manger de poissons ou de fruits de mer à mois de vouloir se faire un bon ptit repas d’hydrocarbures. Nous traverserons un bidonville à moitié fantôme, au milieu duquel se dressent des batiment démentiels neufs, et inutilisés, je ne vois pas qui voudrait passer des vacances dans le coin mais bon. ..  Nous ferons un bivouac en bord de dépotoire – euh pardon mer- les enfants seront briefés sur ce qu’ils peuvent faire ou non, ramasser ou non (en fait RIEN pour faire simple) et nous nous sommes dits que nous étions “contents” de vivre aussi cela : cela fait partie du Pérou, et pas seulement les coins touristiques bien nettoyés.

Le lendemain ce sera la traversée du désert de Sechura : punaise ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés au milieu de rien ! Là aussi les zones peuplées sont des zones ultra polluées. Il nous fallait trouver un supermarché et retirer nos premières  devises péruviennes (nuevo soles). Je tenterais de faire les courses dans un magasin : peine perdue. Des fruits et légumes qui semblaient là depuis des mois et un rayon laitages et viandes à vous rendre végétalien jusqu’à la fin de vos jours. Les bacs étaient à peine réfrigérés, et la viande se trouvait dans des barquettes métal, avec, dans le meilleur des cas, un film plastique posé sur la viande grisâtre (même le poulet,  c’est dire…) retournement d’estomac en règle pour moi, après l’achat de trois bananes j’ai fui !

Hauts les coeurs les enfants, nous dormirons en bord de plage – ouais ça c’était avant de trouver notre nouveau meilleur ami : TOTTUS ! Ca fait très consumériste mais j’assume complet : un supermarché, un vrai ! Où nous pouvons acheter de la viande, du pain, du fromage, de la charcuterie !!!! Devant mon visage extasié devant un saucisson, Sam a eu honte de moi lol. Je vous promets, nous savons tout de même nous tenir… LES ENFANTS : faîtes péter le bocal de cornichons je sors le jambon cru ! je vous assure, après un an et demi de voyage nous savons reconnaître à sa juste valeur un article de première necessité ! Forcément, à déambuler dans les rayons (mayday ! mayday au bout de 5mn j’avais déjà perdu Sam) et donc à perdre la notion du temps, nous sommes sortis à la nuit tombée : mouais trouver le petit chemin de plage était mission impossible, entre les routes défoncées , les accès au petit bonheur la chance et la conduite des péruviens. Ah oui parce que j’oublie de vous préciser, depuis notre entrée au Pérou nous avons l’impression d’être tombés dans la quatrième dimension : le sommum de la non conduite automobile, sans compter les tuk tuk qui klaxonnent ou non en vous faisant une queue de poisson, les collectivos qui vous écraseraient plutôt que vous laisser passer, les feux tricolores sur des montants jaunes qui sont invisibles au milieu des centaines de taxis JAUNES, des marquages au sol JAUNES, des trottoires JAUNES etc….. bref les péruviens sont des grands malaaaaaaaades. D’autres voyageurs avaient tenté de nous prévenir mais nous ne pouvions imaginer cela ! On rajoute qu’à la nuit tombée les tuk tuk n’ont pas de feu, que les piétons traversent la route alors qu’il fait nuit noire, bref on se fera une nuit remplie de musique péruvienne (encore….) sur une place indiquée par des habitants.

La balade du matin sur la promenade de Pimentel, station balnéaire, mais je me demande comment vue l’état déplorable des plages, ne nous suffira pas à nous réveiller de notre nuit pourrie. Nous nous faisons une raison : des plages incroyables et magnifiques ont été notre terrain de jeux au Mexique et au Costa Rica, nous avons bien fait d’en profiter, c’est pas au Pérou que ce sera le cas ! Nous quittons la Côte pour rejoindre Lambayeque, lieu des Tumbes Reales del senor Sipan.

Avant cela nous traverserons encore la ville de Chiclayo, et là nous voyons un homme nous faire des signes en criant “llanta !” (pneu) un deuxième quelques mètres plus loin et enfin un troisième encore plus loin qui nous fait de grands signes en nous montrant notre pneu avant gauche. On se gare sur le bas côté et là, mauvaise surprise, un bout de caoutchouc de rotule- s’est arraché, un homme nous montre ce qu’il a ramassé sur la route : heureusement qu’ils nous ont prévenus ! On quitte vite la route centrale où cela circule beaucoup pour nous retrouver dans une petite rue. Ca tombe bien, cela nous est arrivé sur une portion de routes où il y a des mécanos ! L’un deux s’approche, et nous propose très vite de nous aider, il sort sa clé, s’approche de la roue, demande à Sam d’aller derrière le volant pour tourner la roue, puis appuyer sur le frein… tout se goupille bien…. trop bien…. je commence à avoir des doutes… ça va trop vite… le mécano est trop empressé… Et Sam qui ne voit pas l’intérêt d’appuyer sur le frein… je lui demande de vérifier si ce bout de pneu nous appartient bien. Je vois que lui aussi a des doutes, il calme tout de suite le mécano, lui interdit de toucher à quoi que ce soit, le type s’énerve, insiste, un collègue à lui arrive : sans compter que la mamie qui habite la maison devant laquelle nous nous sommes garés nous menace d’appeler la police !

Et là je peux dire qu’on a eu de bonnes ondes : je répète à Sam “d’où il sort ce bout de pneu ? C’est à nous ?” et lui réalise que rien ne manque sur le notre, que le coup du frein était pour l’empêcher de voir ce qu’ils faisaient au pneu (sûrement nous le taillader ou nous enlever la fameuse rotule…) les deux mécanos commencent à bafouiller devant nos questions et le fait que Sam voit qu’il n’y a aucun problème… et au final ils nous plantent là, déçus de ne pas avoir réussi leur magouille. Tout cela a duré 5mn à tout casser. Nous sommes sciés ! Nous savions par retour de voyageurs que le Pérou était “difficile” (pick pocket, infractions dans le véhicule, arnaques etc…)  au bout de deux jours, on est dans le bain… Rétrospectivement, je comprends la mamie qui, si elle menaçait d’appeler la police, le faisait à l’intention des ladrones et pas de nous !

Pour se remettre de ces émotions, nous faisons un bivouac tranquilo sur le site de Sipan. Le parking entier rien que pour nous : les enfants feront des courses de trotinette et des cavalcades. Nous rendrons visite au Senor Sipan demain.

 

 

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FRONTIERE EQUATEUR – PEROU

Après un petit bivouac sur le trajet pour la frontière, on reprend la route le lendemain matin, en milieu de matinée en se disant qu’on devrait passer aujourd’hui donc (vous le sentez l’optimisme de la Nath ??). Seulement voilà, la route est la plus pourrie depuis notre entrée en équateur : c’est certain, ils font tout pour que l’on ne parte pas. Je commence à avoir de légers doutes quant à notre passage (ouais on peut être optimiste ET réaliste). Et en plein virage, freinage et stoppage en règle…. Il y a une file incroyable de véhicules à l’arrêt devant nous, on entend des “no hay paso” hum hum ma jauge d’optimisme est proche de la réserve… et après prise de renseignements, oh joie, oh bonheur, la route s’est effondrée ! Inutile de faire demi-tour de toutes les façons on a avancé, on est pas à ça prêt, on bivouaquera sur le bord de piste s’il le faut. Mais comme dans notre malheur, nous avons du bol, au bout de seulement deux heures nous réussirons à repartir et passerons sur un semblant de terre-plein constuit à coups de buldozer (ferme les yeux Nath, ferme les yeux !)

Ouf nous franchissons le panneau d’entrée de Macara en début de soirée, ville bien glauque de bord de frontière (c’est une constante, ville de frontière = glauquitude extremme). Nous chercherons un bivouac, mais après renseignements, dormir près des rizières est un suicide moustiquifère, et sur conseil de plusieurs habitants, nous ferons un bivouac ultra méga giga sécurisé : dans la cour de la police nationale, houaaaaa l’exotisme !!!! Un seul détenu, un type ayant refusé une contravention et qui tambourinera sur la porte de sa cellule quelques temps : mazette ça rigole pas ici.

Les enfants joueront sur le tarmac de l’aéroport (que nous pensions abandonné) qui passe, selon les besoins, de la fonction “aire de jeux géante” à “je vous jure c’est pas des conneries, y’a un avion qui atterit !” Très important : savoir qu’en cas de sirène prolongée, c’est la deuxième fonction qu’on met en service, les gamins, pouuuuuuuuusssssssez-vous ! ( non mais rassurez-vous ça n’est pas arrivé mais au moins les enfants du coin nous ont briefé, c’était plutôt simpatico de leur part).

Comme nous sommes des économes (eh oh j’entends des rires dans le fond !) nous serons étonnés de ne pouvoir faire le plein d’essence (on rappele que le litre d’essence en équateur coûte environ 3 à 4 fois moins qu’au Pérou). En effet, toutes les stations sont fermées sauf UNE devant laquelle s’agglutine une 40aine de véhicules, gloups.

La police nous informera que compte-tenu du flot migratoire venant du pérou juste pour cela, les stations ouvrent chacune leur tour, un jour par semaine et qu’ils nous indiqueront demain celle qui sera en service.

Le lendemain, muni de l’adresse de la station fétiche, nous prenons consciencieusement notre place dans la file d’une 30 aine de voitures : après une quart d’heure, une âme charitable nous informe qu’il n’y a pas de diesel dans celle-là, c’est à quelques mètres qu’il faut aller. Chevere  ! On file prendre notre place dans la deuxième queue, et au bout de 30mn, chouette c’est notre tour. Et là….. débaroule le responsible – alias“chiant” de base- qui nous donne du “hello my friend” et nous baraguine en anglais qu’on ne peut pas prendre de l’essence ici, mais seulement les locaux et qu’il y a une station dédiée aux touristes. Ca commence à nous chauffer un brin, nous lui expliquons que nous sommes français et nous continuons à lui parler en espagnol, lui persiste à nous parler en anglais… ça y est je l’ai dans le pif !!! Les militaires faisant la régulation tentent bien , à notre demande, de plaider notre cause, niet il ne cèdera pas. Ils nous indiquent la fameuse station pour touristes, et nous assurent qu’il n’y a pas de queue : on y va sans grand espoir et sur ce point, ils n’avaient pas menti, pas un seul véhicule. Des militaires nous demandent dans quelle direction nous allons et comme nous répondons comme d’habitude la vérité (le Pérou) ils nous annoncent que nous sommes limités à 5 dollars, crotte de crotte ! MAIS comme nous devenons très sud américains, on va parlementer, demander, insister etc…  bref ne pas les lâcher et au final ils nous laisseront remplir les réservoirs, yipppppaaaaaa. Enfin nous atteindrons la frontière (environ 500m de la station mais 1h30 après notre tentative de départ, la vache, on est trop rapides) Les paperasses pour la sortie de l’Equateur et la sortie du Pérou seront finalement assez faciles : le plus long aura été de faire fonctionner l’ordinateur du douanier pour notre assurance.

Et voilà l’Equateur c’est fini… Je ne sais pas si nos émotions sont passées dans nos textes, mais réellement, l’Equateur est un pays qui restera dans nos mémoires et nos coeurs. Venez le découvrir !!!!

A nous le Pérou.

 

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VILCABAMBA

La route pour Vilcabamba est superbe, les reliefs de plus en plus verdoyants. Nous sommes donc arrivés dans un village où d’entrée, nous avons remarqué beaucoup de touristes nord-américains… ça commençait mal nous qui recherchions un endroit calme et isolé… Tout le monde avait les crocs, donc on parque Bernardo et on se met en chasse d’un almuerzo : et là c’est pas gagné, on voit que tout est fait pour le tourisme de masse, car vaste choix de hamburgers, pizzas, jus de fruits bio etc… MAIS qui voyons-nous au milieu de cette horde de baba-cool dreadlockés? Marie, Yohann et Nando ! Nando s’est blessé il y a quelques jours au genou, donc arrêt indispensable pour récupérer. Nous sommes ravis de les revoir surtout qu’ils ont une grande nouvelle à nous annoncer : ils ont décidé de prendre un vol à Lima en octobre direction…. l’Afrique du sud !!! Les amis, je vous admire, vivez vos rêves ! Bon ça nous a fait un petit pincement au coeur car du coup nous nous rendons compte que c’est sûrement la dernière fois que nous les voyions avant longtemps, mais d’un autre côté, que ces deux cyclistes en folie, amoureux de la vie et des autres, se donnent corps et âme à leur envies et ressentis nous réchauffe le coeur.

Un bivouac des plus agréables était envisageable avec wifi, eau et une jolie vue… sauf qu’arrivés sur place, le tarif de 4 dollars par personne, enfants compris nous a bien refroidis. Ca se confirme nous sommes dans un lieu hautement touristique : la majeure partie des hostals sont tenus par des expats (dans notre cas des allemands) qui appliquent le tarif européen. C’est du grand délire. On rajoute que les restos aussi sont tenus en grande partie par des étrangers, sans blaguer, on a eu du mal à entendre parler espagnol !4

Heureusement, nous profiterons de nos cyclo touristes le soir même pour un dîner riche en partage et échanges d’expérience sur des domaines autres que le voyage,  dans notre maisonnette à roulettes. Nando jouera avec Merlin aux échecs : petit scarabée il te reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre le niveau du maître lol. Notre lutin s’entraîne déjà en vue de la prochaine rencontre ! Nous les avons quittés à minuit, ils repartaient le lendemain et nous allions en faire de même . Une chose est certaine, l’Equateur nous pousse vers la sortie par l’intermédiaire de nuits catastrophiques. Nous pensions nous garer dans une ruelle calme de Vilcabamba pour une nuit réparatrice. Mais à 1h du matin, à quelques centimètres du camping-car j’entends frapper énergiquementà la fenêtre de la maison : je comprends qu’il y a échange de bouteilles de bière contre monnaie sonnante et trébuchante. Je dois rêver, endors toi Nath…. Une demi-heure plus tard, même scénario : crotte ce n’est pas un songe, nous sommes garés devant un mini débit de boisson nocturne “clandestin”. Au bout d’une heure, nous capitulerons des consommateurs bruyants et de plus en plus nombreux, s’adossant à Bernardo et le faisant tanguer… à 3h du matin, Sam nous déplacera de quelques rues ouf…

C’est donc la tête bien dans le pâté que nous irons nous balader sur les hauteurs de Vilcabamba le lendemain matin, avec l’envie de faire un dernier coucou aux pédaleurs : oui je sais, c’est fou, on arrive pas à les quitter. Nous les rejoindrons, fourbement grâce à notre monture, quelques kilomètres plus haut. Mais comme nous sommes un arrêt ravitaillement trois étoiles, ils ne nous en voudront pas dans les stopper (et puis de toutes les façons le vent de face bien méchant se chargeait déjà de les ralentir considérablement). Un petit repas chaud, et un  verre de liqueur requinquera la troupe.

Hasta luego Amigosn y Suerte !

En les quittant, Sam a remarqué une tâche d’huile sous Bernardo : cette fois c’est certain nous avons une fuite conséquente… je me disais aussi, ça faisait longtemps qu’on avait pas eu besoin d’un garagiste (humour quand tu nous tiens) Cela attendra Lima, nous surveillons depuis et ce n’est que quelques gouttes..

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